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07/01/1809 : Valladolid, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
.... Mais je désirerais avoir une seconde division d'infanterie italienne, qui serait composée du 4e bataillon du 1er d'infanterie légère, du 4e bataillon du 2e, du 4e bataillon du 4e de ligne,
et du 2e et du 3e bataillon du 7e ; ce qui ferait cinq bataillons. Certes l'armée d'Italie pourrait être ainsi portée jusqu'à 140,000 hommes, y compris l'armée de Dalmatie , c'est-à-dire qu'elle
serait trois fois plus forte que n'a jamais été l'armée que j'ai eue sous mes ordres pour la conquête de l'Italie, ..
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Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org

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12/01/1809 : Valladolid, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, donnez l'ordre à la frégate la Caroline de s'approvisionner pour six mois de vivres et quatre mois d'eau, et de partir de Venise pour se rendre à Ancône. Vous ferez partir avec la
Caroline un aviso et deux bricks, si vous les avez disponibles. Le capitaine aura sous ses ordres la Princesse-Auguste et 1'Iéna. Cette division, ainsi composée d'une frégate, de deux ou trois
bricks et de quelques bâtiements légers, pourra sortir d'Ancône, toutes les fois qu'elle le jugera convenable, contre les bâtiments de Sicile et d'Angleterre qui vont à Trieste. Elle sera
d'ailleurs mieux placée à Ancône, d'où elle peut se porter à Raguse et aux bouches de Cattaro, qu'à Venise, d'où elle ne peut jamais sortir.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org

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12/01/1809 : Valladolid, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, j'ai dicté aujourd'hui des notes sur la ligne à prendre en Italie et sur les fortifications à faire cette année.
Ces notes ne vous seront envoyées que demain. Elles sont importantes, et contiennent le développement des motifs qui me portent à fortifier la ligne de l'Adige plutôt que celle de la Piave,
qui me paraît si ingrate.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org

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13/01/1809 : Valladolid, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Je suppose que le roi de Naples a renvoyé tout ce qu'il devait renvoyer dans la haute Italie. Je vous ai écrit avant-hier relativement à mon armée italienne; je suppose que vous pourrez
disposer de 9.000 hommes d'infanterie de ma Garde, de 16.000 hommes d'infanterie de ligne, tous à l'école de bataillon, ce qui pourra me former deux bonnes divisions , plus 2.000 chevaux,
à peu près, et qu'au total mon armée italienne pourra m'offrir une force de 20.000 hommes environ
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Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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14/01/1809 :Valladolid, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Si les Autrichiens portaient des forces considérables sur l'Isonzo et la Dalmatie, l'intention de l'Empereur est que son armée de la Dalmatie soit disposée de la manière suivante :
Le quartier général à Zara avec toute l'artillerie de campagne, le 8e, le 18e d'infanterie légère, le 5e, le 11e et le 81e de ligne, les cavaliers et les vélites royaux, s'ils ne sont pas déjà passés
en Italie, le 23e, le 60e et le 79e, formant, avec le peu de cavalerie qu'il y a, l'artillerie et les sapeurs, en tout 17,000 hommes. Tous les hôpitaux que l'armée peut avoir en Dalmatie, concentrés
à Zara. Une compagnie d'artillerie française aux bouches de Cattaro ; une compagnie d'artillerie française à Raguse. Tous les sapeurs de l'armée, à Zara; un officier supérieur du génie avec
deux ingénieurs et une escouade de 15 sapeurs à Zara; autant aux bouches de Cattaro. Une compagnie d'artillerie italienne à Cattaro, une compagnie italienne à Raguse, de sorte qu'il y aura
près de 200 hommes d'artillerie dans chacune de ces deux places. Le 3e bataillon du régiment de Dalmatie aux bouches de Cattaro ; le 3e bataillon d'infanterie légère italienne aux bouches de
Cattaro; ce qui fera 1,000 hommes qui, avec 200 canonniers et sapeurs, feront une garnison de 1,200 hommes. Le 4e bataillon du régiment de Dalmatie à Raguse; un bataillon français de 600
hommes à Raguse; ce qui fera une garnison de 12 à 1300 hommes à Raguse. Un général de brigade à Raguse, un général de brigade à Cattaro.
Une garnison de 200 hommes à Castelnovo, pour la défense du fort, prise sur ce qu'on laisse à Cattaro. On aura soin d'approvisionner ce fort, les bouches de Cattaro et Raguse pour six mois
de vivres. Il faudrait réunir également dans ces places des approvisionnements suffisants en poudre, munitions et tout ce qui peut être nécessaire pour leur défense. Dans cette situation de
choses, l'armée de Dalmatie, qui a 20,000 hommes présents sous les armes, non compris les hommes qui sont aux hôpitaux, aurait 1,200 hommes à Cattaro, 1,200 hommes à Raguse, 400
hommes de plus, soit à Raguse, soit à Cattaro, et 17,000 hommes réunis sous Zara. Cette dernière place serait aussi approvisionnée pour six mois.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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15/01/1809 :Valladolid, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Quant à ces cent pièces de canon, le matériel, vous l'avez ; le personnel et le nombre nécessaire de canonniers ne vous manquent pas non plus. Je vois que l'artillerie italienne a 400 hommes
du train; portez donc le nombre de vos chevaux à 600; ce qui vous mettra à même d'atteler plus de cent voitures, c'est-à-dire vingt-quatre pièces. Je vois aussi que vous avez 400 sapeurs. Vous avez le 6e bataillon principal du train français, le 7e et le 7e bis; je vois que le 6e a près de 500 chevaux, le 7e près de 200, et le 7e bis en a 300. Prenez les mesures nécessaires pour
compléter ces bataillons à 800 chevaux chacun; ce qui, avec les 600 chevaux du train italien, vous donnera 3,000 chevaux, indépendamment de ce que pourra vous offrir le Piémont. ...

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org

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16/01/1809 : Valladolid, au soir A Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre lettre du 5 janvier. Vous devez comprendre ce qui me fait désirer d'ôter mon portrait de la plaque de l'ordre de la Couronne de fer. Le projet que vous m'envoyez ne me
plait pas; il ressemble trop à l'Ordre de France. Voici ce que je voudrais :
Que le cordon vert, qui est sur votre projet, fût ciselé comme la couronne de fer qui est à Monza, c'est-à-dire qu'il fit la projection de cette couronne, et qu'il n'y eût pas autour cette espèce
de fort étoilé à six côtés. Cette simple couronne en rond, au milieu de laquelle il faudrait mettre l'aigle, aurait quelque chose d'original. Je ne m'oppose pas à l'étoile qui est au-dessus de l'aigle.
Les mots Italiani, Italiani, Italiani, je voudrais qu'ils fussent sur une petite couronne, telle que celle placée au milieu de l'aigle. Faites-moi faire ce modèle comme je vous le dis là. Je ne changerai
rien à la petite décoration. La couronne de Monza s'y trouve, elle y est projetée; elle est d'autant plus propre à cela que c'est un bandeau; il faut seulement décider les pierres précieuses dont
elle sera enrichie.
Alors l'Ordre aura quelque chose de particulier qui empêchera de le confondre avec l'Ordre de France et avec les autres. Quand j'ai parlé de second ordre, j'ai entendu parler seulement pour les
étrangers, qui ne comptent jamais dans le nombre fixé.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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28/01/1809 : décret de Milan divisant le Royaume en trois arrondissements pour l'administration
1er arrondissement : les départements entre l'Adige et le Pô et en deçà de ce dernier fleuve.
2ème arrondissement : les départements au-delà de l'Adige et de la Dalmatie, le département de l'Adige faisant partie du 1er arrondissement.
3ème arrondissement : les départements au-delà du Pô.
Dans chaque arrondissement, il y aura un ordonnateur ou un commissaire de 1ère classe faisant fonction d'ordonnateur.

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28/01/1809 : décret de Milan sur le Commissariat des Guerres
Le personnel du Corps des Commissaires des guerres sera de :
- 3 commissaires ordonnateurs
- 12 commissaires de 1ère classe
- 12 commissaires de 2ème classe
- 12 adjoints au commissariat des guerres.
Liste nominative... (voir la liste)

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29/01/1809 : lettre au Ministre de la Guerre pour compléter la 1ère compagnie des transports militaires
"avant de dédoubler la 1ère compagnie des transports militaires, il faudra la compléter de :
1 conducteur en chef, 1 fourrier, 1 brigadier, 1 sous-brigadier, 2 maréchaux ferrant et 1 trompette.
Ces hommes formeront le cadre de la 2ème compagnie et on se procurera les mulets nécessaires à cette compagnie mais on ne l'organisera qu'à moitié, c'est-à-dire à 50 hommes".
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29/01/1809 : décret de Milan sur l'inspection aux revues
Art 1 : les sous-inspecteurs seront pour moitié de 1ère classe et pour l'autre moitié de 2ème classe.
Art 2 : les adjoints à l'inspection auront le grade de capitaine.

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29/01/1809 : décret de Milan de nomination des Commissaires des guerres chef d'arrondissement
TORDORO est nommé Commissaire Ordinateur à Trevise pour le 2ème arrondissement.
FERRARI est nommé Commissaire de 1ère classe à Brescia pour le 1er arrondissement.
DESTRANI est nommé Commissaire de 1ère classe à Bologne pour le 3ème arrondissement.

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13/02/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Vous avez trois divisions de cavalerie, chacune de trois régiments; total, neuf régiments; ce qui, avec le 23e, vous en fera dix. J'ai donné des ordres pour que tous ces régiments fussenl portés
à 1,100 chevaux et à 1,200 hommes. Il ne faut rien détacher de ces régiments dans les divisions, mais les tenir en entier pour former la réserve de cavalerie.
On pourra employer dans les divisions le 4e escadron des chasseurs royaux, porté à 200 chevaux, les 3e et 4e escadrons des chasseurs du Prince-Royal, portés à 400 chevaux, le 4e escadron
des dragons Napoléon, fort de 200 chevaux, l'escadron du 24e de dragons, que l'on complètera à 200 bons chevaux, l'escadron du 4e de chasseurs et le 4e escadron du 9e de chasseurs, ce
qui fera 1,400 chevaux, qui suffiront pour le service des divisions.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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14/02/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, j'ai signé le décret pour la formation du sénat, et choisi les membres qui doivent le composer. Il faut donc
que l'hotel du sénat se prépare. il sera installé le 1er avril.
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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16/02/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre état de situation au ler février. ...Quand comptez-vous réunir la division italienne ? Je vois que les bataillons sont encore tous dispersés. ... Je ne sais pourquoi vous ne
faites pas entrer dans la division Severoli les 3e et 4e bataillons du 3e d'infanterie lègère italien; cela augmenterait cette division de deux bataillons.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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17/02/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon fils, j'ai donné ordre aux généraux de brigade Abbé et Huart de se rendre à Milan. ...
J'ai donné également l'ordre au 3e régiment italien qui est à Tarente, et qui a 3 compagnies en Calabre de se rendre à Ancône. Par ce moyen, il n'y aura plus d'Italiens dans le royaume de
Naples... J'ai ordonné que le général italien Peyri se rendit en Italie...
Faîtes-moi connaître s'il y a encore des sapeurs et de l'artillerie italienne dans le royaume de Naples; mon intention est que ce qui y serait rentre, et qu'il ne reste dans ce royaume personne
de l'armée italienne.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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20/02/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois vos lettres du 14 février.L'affaire d'Istrie me paraît très extraordinaire. Il faut confisquer les biens des individus qui y sont compromis. Si vous croyez la présence du bataillon
Royal-d'Istrie dangereux en Istrie, il faut l'envoyer en Italie, mais non pas en Dalmatie. Il serait préférable de lui donner l'ordre de se rendre d'abord à Venise et de là dans l'Italie.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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01/03/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, je vois avec plaisir que la frégate la Caroline et les deux bricks le Lépante et le Mameluk sont entrés à Ancône. J'ai ordonné à toute la division que j'ai à Corfou de se rendre à Ancône;
elle est composée de deux frégates et de plusieurs bricks. Nous aurons alors des moyens de communication avec la Dalmatie. J'ai fait remplacer les deux frégates de Corfou par deux frégates
neuves. Je verrai avec plaisir que la frégate la Corona se rende également à Ancône.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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03/03/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre lettre du 25 février, où vous me rappelez que j'ai trois camps en Italie: celui de Montecchiaro, celui d'Udine et celui de San-Daniele. Je connais le camp de Montecchiaro,
mais je ne connais pas les deux autres; envoyez-m'en le tracé, et faîtes-moi connaître combien de bataillons ils peuvent contenir et de quelle manière ils sont disposés.

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05/03/1809 : Paris, à Eugène napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
- Mon Fils, le 1er régiment de ligne italien a quatre bataillons en Italie, le 2e en a deux, le 3° en a quatre; ces trois régiments feront dix bataillons, qui, avec l'infanterie légère, pourront former
une division active. Il faut presser le retour des 1er et 3e bataillons du 3e de ligne, qui sont à Tarente. Le 4e de ligne a 1.400 hommes en Italie. Vous verrez, par le décret que je viens de
prendre et que vous enverra Aldini, que je donne ordre qu'il soit formé en Italie un nouveau 3e bataillon, en remplacement de celui qui est en Espagne avec les deux premiers, parce que
j'évalue que les pertes que ce régiment aura faites en Espagne mettront dans le cas d'incorporer ce 3e bataillon dans les deux premiers. Par ce moyen, ce régiment aura en ligne, en Italie, le
nouveau 3e bataillon et le 4e.
- J'ordonne que le 5e de ligne, qui a quatre bataillons en Espagne, soit réduit à trois; il sera formé un nouveau 4e bataillon en Italie. J'ai donné ordre que le 3e bataillon du 6e de ligne soit
incorporé dans les deux premiers et que le cadre rentre en Italie. Prenez des mesures pour que ce régiment ait en Italie les 3e et 4e bataillons au grand complet et prêts à entrer en campagne.
Faîtes rentrer à Livourne les deux bataillons qui sont à l'île d'Elbe. Le 7e régiment n'a que trois bataillons; j'ordonne que le 4e et le 5e soient formés. J'ordonne que les trois premiers bataillons
du 1er régiment d'infanterie légère, qui sont en Espagne, soient réduits à deux; un nouveau 3e bataillon sera formé en Italie.
J'ordonne la même mesure pour les trois bataillons du 2e d'infanterie légère. Cela fera donc onze bataillons, tant d'infanterie légère que d'infanterie de ligne, à mettre en campagne. Il faudra
reformer sept nouveaux bataillons; alors l'armée d'Italie, composée de dix régiments, se trouvera avoir cinquante bataillons, savoir : douze en Espagne, deux aux Sept-Îles, un en Dalmatie et
trente-cinq en Italie, dont vingt-cinq bataillons de guerre et dix de dépôt.
Faites organiser sans délai ces bataillons. Il est de la plus grande importance que mes divisions soient complétées, car les dispositions de l'Autriche deviennent de plus en plus hostiles.
Complétez les deux escadrons de chasseurs du Prince royal, ce qui, avec les cadres des dragons de la Reine, formera six escadrons. Il faut donner ordre que le 4e escadron des dragons
Napoléon soit incorporé dans les trois premiers, qui sont en Espagne, et que le cadre revienne en Italie; cela vous fera sept escadrons pour l'armée, ce qui devrait former 1.400 chevaux.

- Faites effacer des contrôles, pour être portés à la suite, les hommes qui seraient prisonniers de guerre. Je vois qu'il manque au complet encore 9.400 hommes; il faut me proposer des mesures
pour les compléter sans délai.

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05/03/1809 : décret de Milan sur la formation du 4ème bataillon du 7ème de ligne
Il sera formé dans le 7ème régiment d'infanterie de ligne, un 4ème bataillon qui aura la même organisation que les 5ème bataillon des autres régiments.
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09/03/1809 : lettre ordonnant la formation de la 2ème compagnie des transports militaires
L'on organisera une demi compagnie du train militaire avec le cadre de la 2ème compagnie et cela avant de nommer un conducteur en chef.
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17/03/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, dans le premier état de situation que vous m'enverrez, ...Ainsi, vers le 1er mai, vous aurez plus de 60,000
hommes français sur la gauche de l'Adige, deux divisions italiennes, fortes de 20,000 hommes, 13,000 hommes de
l'armée de Dalmatie; en tout, 93,000 hommes d'infanterie. Alors il faudra partager la division italienne. Faites-moi
connaître à qui l'on pourra confier la 2e division. 2,000 hommes de la Garde, que l'on pourra mettre en ligne, porteront
l'infanterie de l'armée d'Italie à 95,000 hommes. La cavalerie sera composée de cinq régiments de cavalerie légère,
formant 4,500 hommes, de cinq régiments de dragons, formant 500 hommes, total, 9,000 hommes; ce qui, avec 1,000
hommes de cavalerie italienne, 200 hommes du 24e de dragons et 600 chevaux de la Garde, fera 11,000 chevaux. ...

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18/03/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, je pense convenable qu'au 1er avril vous portiez votre quartier général à Strà. La Princesse et votre Maison
pourront s'y trouver avec vous. Faites-y envoyer les meubles et tout ce qui est nécessaire pour rendre cette
habitation commode. Vous serez à même, à Strà, de veiller à l'armement de Venise, aux travaux de Malghera, et de
passer la revue des corps qui sont aux camps d'Udine, d’Osoppo, à Trévise et même dans le Frioul. Prenez des mesures
pour que l'estafette de Milan aille à Strà avec la plus grande rapidité. ...Vous devez annoncer votre séjour à Strà
comme un voyage d'agrément à une de vos maisons de plaisance. Il faudra cependant, si rien ne presse, installer
avant le sénat.

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22/03/1809 : Malmaison, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon fils, les 4,000 hommes du camp de Plaisance doivent être partis de Brescia. Faites-les passer par Lodrau et par
Trente, cette route est plus courte que celle de Vérone. Faites leur faire de bonnes marches, afin qu’ils arrivent le plus
tôt possible à Innsbruck. Mettez à la tête de ces 4,000 hommes un officier d’état-major intelligent, qui marche avec
précaution. Il y a de la cavalerie et de l’infanterie; joignez à cette colonne deux pièces de canon de 4. Puisque l’on dit
qu’il y a du mouvement dans le Tyrol, cette colonne pourrait être employée utilement par les autorités bavaroises.
Pendant son passage, si cela était nécessaire. Cette colonne, qui doit être composée de 4,000 hommes d’infanterie
et de 600 chevaux, pourra être partagée en deux et marcher à une journée d’intervalle. Le général qui la commandera
marchera avec la première partie. Il suffira que les deus pièces de canon aient chacune un caisson, et que les troupes
aient deux cuissons de cartouches avec elles. Vous recommanderez que d’Innsbruck on vous envoie votre artillerie,
si toutefois cette colonne n’en a plus besoin.

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23/03/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, le 28 février, il y a eu une bataille sur les confins du royaume de Valence, et le général Gouvion Saint-Cyr a complètement battu l'ennemi. Les Italiens se sont couverts de gloire.
On fait le plus grand éloge de Pino.

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27/03/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre lettre du 22 à une heure du matin. J’approuve toutes les dispositions que vous avez faites. ...
J’ai signé le décret qui nomme général de division Fontanelli, et général de brigade le colonel Bartholetti. ...
P. S. Je n’ai pas encore reçu l’état de situation de l’armée d’Italie au 15 mars.

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28/03/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, ... Réunissez à Ancône, indépendamment des dépôts italiens qui s’y trouvent, un bataillon provisoire italien fort de 840 hommes ; avec les équipages de mes vaisseaux cette force
sera suffisante pour Ancône...

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29/03/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre lettre du 24, relative au général Baraguey d'Hilliers. Il n'est pas possible que vous puissiez
commander sept divisions sans lieutenants généraux. L'armée d'Italie sera une et ne sera pas divisée en corps d'armée;
il vous faut deux lieutenants géné­raux; sans quoi, s'il se trouve deux généraux de division ensemble, ils ne
s'entendront pas, et il est impossible que vous soyez partout. D'ailleurs une seule division de 9,000 hommes se trouve
trop faible étant isolée, car ces 9,000 hommes seront bientôt réduits à 6,000. Je pense donc qu'il est nécessaire que
deux généraux de division soient lieutenants généraux et commandent chacun deux divisions; 18,000 hommes peuvent
aller partout. Par exemple, en supposant que vous placiez sur les frontières de l'Isonzo, vis-à-vis Goritz, une division
française de 9,000 hommes et une division italienne de 8,000 hommes, avec une brigade de cavalerie légère, cela ferait
18 à 19,000 hommes qui ont besoin d'un commandant. Si vous avez un pareil corps du côté de la Pontebana, il faudrait
nécessairement à ce corps un commandant. Il vous resterait trois divisions françaises avec les divisions de cavalerie.
Je conçois très-bien que ces trois divi­sions pourraient faire la campagne sans commandant particulier et être
commandées directement par vous. Il n'est pas dans mon intention de mettre Miollis à Venise; il a une trop belle
division, et j'espère qu'elle sera en ligne avant le commencement des hostilités. En ayant deux lieutenants généraux,
vous pouvez donner à l'un deux divisions, à l'autre trois, et en garder trois avec vous, sauf à les affaiblir selon les
circonstances.
Faites-moi connaître qui vous pourriez nommer vos lieutenants généraux.

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29/03/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre lettre du 24. Vous ne m’y parlez pas encore des mouvements du camp de Plaisance sur Brescia, et de Brescia sur Ausgbourg. Envoyez-m’en l’itinéraire, et faîtes-lui
faire des marches raisonnables .

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02/04/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie
J'ai donné des lettres de service pour l'armée d'Italie au général Macdonald; il va s'y rendre incessamment. Cet officier a des talents et du nerf; mais je ne me fie point à ses opinions politiques. Cependant les choses sont bien changées; je suppose qu'il vous servira de tous ses moyens, et qu'il voudra gagner le grade où ses talents et ses anciens services l'appellent.
Je ne lui ai rien dit; il sera employé comme général de division; mais ce sera un des généraux que vous pourrez employer à commander une aile. Cette grâce, qu'il recevra de vous, vous
l'attachera entièrement... Vous ne me parlez pas de la colonne qui doit être partie de Vérone; on a mis, je ne sais pourquoi, quinze jours de retard dans la marche de cette colonne.
Faites-lui traverser, le Tyrol à grandes marches...

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04/04/1809 : décret de Milan sur la Garde Nationale
Art 1 : dans tous les chefs lieux des départements à l'exception de Milan, Venise et Mantoue, il sera mis en activité pour le 1er main 2 compagnies de gardes nationales, une de grenadiers et
l'autre de chasseurs, forte chacune de 140 hommes.
Art 2 : ces compagnies feront le service auprès des autorités civiles...

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04/04/1809 : décret de Milan sur la mise en activité de la Garde Nationale
Il sera mis en activité pour le 15 avril, le bataillon des canonniers du Mincio, la compagnie de canonniers d'Ancone et la compagnie de canonniers de Palmanova.

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05/04/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, j'approuve fort que vous ayez préparé six pièces de 6 sur affûts de montagne, pour suivre l'armée; mais voici
ce qu'il faudrait faire pour compléter cette idée : organiser un équipage de montagne à la suite de l'armée, qui
consisterait en quatre pièces de 6 sur affûts de traîneau et deux obusiers. Les pièces et les obusiers existent à votre
parc de campagne; Vous n'aurez pas besoin de les avoir doubles. A Mantoue, on construira, en dix jours, ces affûts de
traîneau tels que je m'en suis servi dans ma guerre des Alpes. Vous aurez ainsi douze pièces d'artillerie de montagne;
ce qui fait un équipage rai­sonnable, et qui va partout où peut passer un cheval. Il faudra 150 coups à tirer par pièce,
c'est-à-dire 600 coups pour les quatre pièces de 6 et 300 pour les deux obusiers. Il est nécessaire d'avoir pour cet
approvisionnement dix petits caissons portés à dos de mulet. Il faut aussi organiser deux brigades de mulets de bât,
chacune de 36 mulets, dont vingt chargés de cartou­ches de 6, trente chargés de cartouches d'obusiers, et vingt-
deux charges de cartouches d'infanterie. Moyennant cela, vous pouvez tenir une division de 8 à 10,000 hommes dans
la montagne, et être certain qu'elle ne manquera pas d'artillerie et de cartouches.

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06/04/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Je fais donner l'ordre au contre-amiral Leissègues de se rendre à Venise. Il mènera avec lui un capitaine de vaisseau,
chef des mouvements, 3 capitaines de frégate, 18 lieutenants ou enseignes, 30 contre­ maîtres et l50 canonniers de
marine; ce qui fera environ 200 hommes de marine indispensables pour la défense de Venise, et qui serviront avec la
marine vénitienne. Ces officiers n'auront à se mêler en rien de ce qui regarde l'arsenal et seront sous les ordres du
gouverneur de la ville. Donnez des ordres pour qu'on réunisse un grand nombre de radeaux et autres bâtiments armés
de canons et d'obusiers, pour défendre les canaux et les lagunes et présenter partout un grand feu. On pourrait
préparer six grands radeaux portant chacun quatre grosses pièces de 24, lesquels pourraient se réunir et se concentrer
partout où l'ennemi travaillerait. Ces radeaux devraient avoir des épaulements pour mettre à l'abri du boulet.
Le temps arrive de s'occuper de l'approvisionnement de Venise, Mantoue et Legnago.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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08/04/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, j'ai lu avec intérêt les deux lettres du général Marmont, des 24 et 29 mars. Continuez à l'instruire par le
moyen de ces petites barques. J'ai donné ordre que deux corvettes, bonnes marcheuses, de 200 hommes d'équipage,
qui puissent entrer et sortir de Venise, partissent de Toulon pour s'y rendre. J'ai également ordonné aux deux frégates
que j'ai à Corfou de se rendre à Ancône. An moyen de ces mesures réunies, vous vous trouverez avoir à Venise, en
cas d'événement, 600 matelots français des bâtiments qui sont à Ancône actuellement, 1,100 des quatre bâtiments
auxquels j'ordonne d'aller à Ancône; total, 1,700 matelots français; ce qui, avec le double que j'ai de matelots italiens,
rendra Venise imprenable.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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10/04/1809 : Paris, 10 avril 1809, onze heures du matin A Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Udine
Mon Fils, tout porte à croire que les Autrichiens auront commencé les hostilités hier, aujourd'hui ou demain. S'ils
attaquent avant le 15, j'ai donné ordre que mon armée d'Allemagne se repliât sur Augsbourg et sur le Lech, afin de
pouvoir m'y trouver moi-même pour diriger les premiers coups. Portez sans retard votre quartier à Pordenone; placez
la division Broussier entre Pontebba et la Chiusa, la division Grenier entre la Chiusa et Venzone, la division Lamarque
à Osoppo, la division Barbou à Udine, la division italienne du côté d'Udine, l'autre du côté de Codroipo. Concentrez
toute l'armée, car les hostilités sont imminentes. Donnez le commandement de Venise au général Vial; ordonnez
l'armement et l’approvisionnement de cette place, et de la forteresse de Porto-Legnago. La division Barbou, une
division italienne
et quelques régiments de cavalerie sons les ordres du général Baraguey d'Hilliers doivent suffire pour
tenir en respect ce que l'ennemi peut avoir du côté de Goritz et sur le chemin de Trieste, et vous, avec les divisions Grenier, Seras, Broussier, Lamarque, la Garde italienne, une division italienne, la cavalerie nécessaire , et même la
division Barbou si l'ennemi n'était pas en force sur la gauche de l'Isonzo, tenez-vous prêt à déboucher et à attaquer
à Tarvis, en évitant les retranchements de l'ennemi ...
P. S. Vous pouvez, si vous le jugez convenable, employer Grenier, Macdonald, Baraguey d'Hilliers comme vos
ieutenants. ... Donnez ordre aux bricks italiens et français qui sont à Ancône de se rendre à Trieste.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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11/04/1809 : Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Udine
Mon Fils, la 4e demi-brigade provisoire, qui se réunit à Milan, doit être forte de 2,520 hommes. Les 15e, 16e et 17e
demi-brigades provisoires, qui se réunissent à Alexandrie, et la demi-brigade provisoire italienne, doivent être de la
même force; ce qui fera une réserve de 13,000 hommes, existant sur les derrières de l'armée. Les dépôts doivent,
je crois, près de 5,000 hommes pour compléter les régiments qui sont à votre armée; donnez ordre qu'ils comblent
ce déficit. Les compagnies des 5e bataillons sont partout en marche pour former ces quatre demi-brigades. Pour
bien former la 14e demi­ brigade, que vous devez fournir avec les 5e bataillons qui sont à Milan, ordonnez que chacun
de ces bataillons ait à envoyer une compagnie à Lodi, ce qui fera neuf compagnies, et, aussi tôt qu'il sera possible,
la seconde compagnie. Lorsque cette demi-brigade sera formée, dirigez-la sur Vérone. Le colonel en second qui doit
la commander doit être arrivé. Aussitôt que la demi-brigade italienne sera formée, envoyez-la également à Vérone ;
nommez un de vos vieux généraux pour la commander
. Elles seront à Vérone en bon air et en bonne situation pour
se former; et vous serez en mesure d'occuper et d'éclairer soit Montebaldo, soit les gorges du Tyrol, ou de jeter des
garnisons dans les places. Je ferai avancer sur Plaisance les trois autres demi-brigades qui se forment à Alexandrie,
aussitôt qu'elles seront formées. Faites-moi connaître si je puis compter que ces demi-brigades seront formées et
auront plus de 13,000 hommes au 25 avril.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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11/04/1809 : Paris, 11 avril 1809 A Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Udine
Mon Fils, vous devez tenir à Cadore un officier italien intelligent; vous l'autoriserez à lever des compagnies de tirailleurs
de Cadore, de 100 hommes chacune. Ces tirailleurs seront habillés le plus à la légère possible. On choisira, autant que
faire se pourra, des hommes qui aient servi et sur lesquels on puisse le plus compter. Cet officier correspondra avec
les Bavarois, et pourra vous transmettre rapidement des nouvelles des mouvements que les Autrichiens feraient dans
la vallée de la Drave. ...

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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12/04/1809 : Paris, onze heures du soir à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Valvasone
Mon Fils, à peine arrivé à Vérone ou à Trente, je suppose que vous aurez appris que les Autrichiens ont commencé les hostilités, et que vous vous serez porté à votre quartier général en Frioul.
...Vous pouvez nommer Grenier, Baraguey d'Hilliers et Macdonald vos lieutenants généraux, en leur laissant leurs divisions; ils en commanderont deux, puisqu'ils sont plus anciens. Faites venir à
Venise les bricks italiens et français qui sont à Ancône...

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15/04/1809 : Strasbourg, à Eugène Napoléon, vive-roi d’Italie, à Cassano
Mon Fils, je suis à Strasbourg. Je vous ai écrit de Paris. Menacez beaucoup, mais ne vous pressez en rien et marchez avec précaution. . Je laisse les Autrichiens maîtres du Tyrol, afin de les y
envelopper s'ils s'enfournaient de votre coté. Ayez soin d'avoir deux barques armées à Peschiera, qui battent le lac.

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16/04/1809 : Stuttgart, 16 avril 1809, une heure du malin A Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Sacile
Mon Fils, j'arrive à Stuttgart. Les Autrichiens sont toujours sur l'Inn, vis-à-vis Braunau; du moins telle était encore
leur position le 14. Il paraît que le Tyrol s'est insurgé et qu'il y a eu des événements, dans les journées du 11 et du
13, qu'on ne connaît pas bien; il y avait peu de troupes bavaroises. Je suppose que la colonne de mes troupes partie
de Brescia sera retournée sur Trente. J'aurais désiré qu'elle pût arriver ici; mais du moins elle vous servira et
augmentera d'autant vos forces. ...

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18/04/1809 : Donauwoerth, 18 avril 1809 A Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Trévise
Mon Fils, je pars pour Ingolstadt. Vous savez l'insurrection du Tyrol... Je n'ai point de vos nouvelles depuis vos lettres
du 9, de Vérone. Je suppose que la colonne française qui venait à Augsbourg par Innsbruck se sera repliée sur vous.
Ce sera un bon renfort qui pourra vous servir. Tout me porte à penser que l'ennemi n'est pas nombreux de votre côté.

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25/04/1809 : Ratisbonne, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Caldiero
Mon Fils, je reçois à la fois vos deux lettres du 14 et du 17. Je vois par elles qu'il m'en manque plusieurs, car j'ai ignoré
votre mouvement de retraite sur le Frioul et ce qui est arrivé à la colonne que j'avais en Tyrol. Il est fâcheux que vous
ayez livré bataille sans avoir votre cavalerie. Vos lettres contenant point de détails, je suppose que je recevrai
aujourd’hui ou demain un officier qui me fera connaître en quoi consistent mes pertes de ce côté. Vous verrez par une
proclamation l'analyse des succès que j'ai tenus ici, après huit jours de manoeuvres. Mes troupes ont passé l’Inn et
seront bientôt à Linz et à Salzburg. ... Faites approvisionner Mantoue et toutes mes forteresses.

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26/04/1809 : Landshut, 26 avril 1809 A Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Caldiero
Mon Fils, je ne conçois rien à votre correspondance; vous m'avez écrit le 17 et le 19, et vous ne me dites rien.
J'ignore comment s'est passée la bataille, le nombre d'hommes, de pièces de canon que j'ai perdus, d'où est venue
cette défaite. Cette conduite est étrange. Au lieu de m'envoyer officier sur officier, vous ne m'envoyez que de
mauvais courriers qui ne savent et ne disent rien.
... Je reste à concevoir comment mes troupes ont été battues par cette canaille d'Autrichiens. Ils étaient 300,000 ici;
je les ai toujours battus, n'étant qu'un contre sept. L'armée d'Italie passait pour valoir cette armée. ...
Quelque mal qui soit arrivé, si j'avais une parfaite connaissance de l'état des choses, je prendrais mon parti; mais je
trouve ridicule et affreux que, la bataille ayant eu lieu le 16, nous nous trouvions au 26 sans que j'en aie la plus légère
idée; cela déroute ici toutes les combinaisons de campagne, et je ne vois pas ce qui peut vous avoir dicté cette
singulière conduite. ...
Mais, pour Dieu ! Instruisez­ moi de ce qui se passe, et faites-moi connaître la situation de mes affaires en Italie.

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27/04/1809 : Landshut, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Caldiero
Mon Fils, il est neuf heures du matin et je n'ai pas encore de nouvelles de mon armée d'Italie. Je vous ai expédié hier
Cavaletti. J’espère toujours, que vous n'aurez pas évacué la Piave et que vous n’aurez pas abandonné au pillage le
beau pays entre cette rivière et l’Adige. Au reste je ne puis avoir aucune idée sur rien, puisque j’ignore tout et que
vous n'avez pas encore daigné me faire donner le moindre renseignement sur ce qui s'est passé. ...
Sans l'inconcevabl e échec que vient d'essuyer mon armée d'Italie, dès ce moment les destins de la Maison d'Autriche
seraient entièrement terminés. Il me tarde bien de voir quelqu'un qui sache ce qui s'est passé.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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30/04/1809 : Burghausen, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Caldiero
Mon Fils, je reçois votre lettre du 22, qui m'arrive par la poste. Je vois avec peine que vous ayez abandonné la Piave.
... Je vois avec peine que vous n'avez ni habitude ni notion de la guerre. J'ignore encore la situation de mon armée,
l'état de mes pertes en hommes, en généraux, en drapeaux, en canons, et je suis livré aux rapports des Autrichiens,
qui sont nécessairement exagérés. Ne valait-il pas mieux me faire connaître l'état des choses ? ... Je sais qu'en Italie
vous affectez de mépriser Masséna; si je l'eusse envoyé, ce qui est arrivé n'aurait point eu lieu, Masséna a des
talents militaires devant lesquels il faut se prosterner; il faut oublier ses défauts, car tous les hommes en ont.
En vous donnant le commandement de l'armée, j'ai fait une faute
; j'aurais dû vous envoyer Masséna et vous donner le
commandement de la cavalerie, sous ses ordres. ... Je pense que, si les circonstances deviennent pressantes, vous
devez écrire au roi de Naples de venir à l'armée; il laissera le gouvernement à la Reine. Vous lui remettrez le
commandement et vous vous rangerez sous ses ordres; cela sera d'un bon effet et convenable, il est tout simple
que vous ayez moins d'expérience de la guerre qu'un homme qui la fait depuis seize ans. Je n'ai point de
mécontentement des fautes que vous avez faites, mais de ce que vous ne m'écrivez pas, et que vous ne me mettez
point à même de vous donner des conseils et même de régler ici mes opérations.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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30/04/1809 : Burghausen, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Caldiero
C'est aujourd'hui le 30, c'est-à-dire le treizième jour depuis que vous avez perdu votre bataille, et je n'ai aucune
nouvelle de ce s'est passé. Je n'avais pas le droit de m'attendre à un procédé si extraordinaire, qui compromet mes
opérations. Ce procédé est inouï.
...Je vous ai envoyé des officiers; je suppose que vous avez fait partir des officiers qui ont été témoins oculaires de la
bataille et qui m'apportent un compte de tous les événements qui se sont passés. Je suppose que vous n'aurez point
perdu la tête au point d'évacuer la ligue de la Piave.

Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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01/05/1809 : Braunau, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Caldiero.
Mon Fils, mon quartier général sera ce soir à Ried. Je ne doute pas que l'ennemi ne se soit retiré devant vous; il faut
le poursuivre vivement, en venant me joindre le plus tôt possible par la Carinthie. La jonction avec mon armée pourra
se faire au delà de Bruck. Il est probable que je serai à Vienne du 10 au 15 mai. Aussitôt que vous serez à Villach,
vous enverrez des partis sur Spital pour se joindre au corps que j'ai à Salzburg.
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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04/05/1809 : Enns, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à San-Pietro.
Mon Fils, j'ai passé la Traun et l'Enns. J'ai eu hier un combat à Ebelsberg, où j'ai fait 6,000 prisonniers. Je n'ai point de
vos nouvelles depuis le 23, c'est-à-dire depuis onze jours. Je ne sais rien, si ce n'est par les gazettes autrichiennes.
Vous me dites qu'une colonne s'est laissé couper dans le Tyrol, mais vous ne me dites pas quelle était sa force, ni
de quels corps d'infanterie et de cavalerie elle était composée. Si vous n'envoyez pas au ministre de la guerre un
état de vos pertes, comment peut-il les connaître ? Quant à moi, mes manœuvres sont en l'air 1 parce que je ne
sais ni où vous êtes, ni ce que vous avez fait, ni ce que vous avez perdu. Le monde ne pourra pas croire que je ne
sache pas encore ce que vous avez fait depuis le 1l avril. Je vous l'ai écrit, depuis, tant de fois, que je suppose que
vous m'enverrez relation et état de situation. Je suppose, quand vous lirez cette lettre, que je serai à Vienne.
Je devrais savoir par vous-même l'état de l'armée ennemie qui est contre vous, et qui va tomber sur mon flanc droit.
Comme je suis trop loin pour protéger les Alpes et les départements de la 27° division, ayez soin d'envoyer l'état de
vos pertes au ministre de la guerre. Le pire de tout est de ne pas connaître la vérité.
Comment est-il possible au Gouvernement de réparer les pertes s'il ne les connaît pas ?
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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06/05/1809 : Enns,à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Castelfranco
Mon Fils, c'est aujourd'hui le 6 mai, et je n'ai pas de nouvelles de vous. Mon avant-garde est à Amstetten; nous
serons dans peu de jours à Vienne, et j'ignore tout de mon armée d'Italie. Les Autrichiens disent dans leur rapport
qu'ils vous ont pris trois aigles, seize pièces de canon et 6.000 prisonniers. Vos lettres ne me disent rien; j'ignore si
ces relations sont vraies ou fausses. J'ai besoin aussi d'avoir des renseignements sur l'armée qui vous est opposée.
Vous devriez m'écrire trois fois par jour, et vous ne m'écrivez pas une seule fois en huit jours. Par un courrier que
je vous ai expédié avant-hier, je vous ai mandé qu'en passant la Traun j'avais fait 7,000 prisonniers. J'espère qu'à
l'heure qu'il est vous m'avez envoyé tous les renseignements que je demande et qu'il me tarde fort d'avoir.
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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10/05/1809 : Saint-Pölten, au prince Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie
Je reçois votre lettre du ler mai que m'apporte le généra] d'Anthouard. Elle ne m'en dit pas davantage que les autres.
Heureusement que d'Anthouard m'a donné quelques détails. Il n'en est pas moins vrai que j'ai besoin d'avoir un rapport officiel de ce qui s'est passé. Vous croyez me rendre des comptes et
vos lettres ne me disent rien. Mon avant-garde arrive aujourd'hui devant Vienne. On dit que les habitants veulent se défendre. Je pars pour m'y rendre. Je vous expédierai de là d'Anthouard.
Suivez vivement l'ennemi partout où il se retire. S'il se retire partie sur Klagenfurt, partie sur Laybach, suivez-le sur Klagenfurt en plus grande force. Il est nécessaire de faire notre réunion le
plus tôt possible, afin que, s'il cherche à tomber sur mon flanc droit, vous soyez là pour le contenir.
Je suppose que le général Marmont aura de son côté fait quelque mouvement; vous ne m'en donnez aucune nouvelle; cependant on m'assure que vous en avez du 30 avril. Expédiez-moi deux
courriers par jour, et écrivez-moi des lettres détaillées de tout ce qui se fait et se passe, afin que tous les jours je sache le lieu où sont tous vos régiments.
Il paraît que le 35e de ligne a été isolé et cerné par l'ennemi. Il est de principe à la guerre qu'une avant-garde doit être composée de 10 à 12,000 hommes. Faites-moi connaître si le général
Sahuc a bivouaqué avec sa troupe, ou s'il était dans les maisons, et comment il a été surpris. S'il n'était pas bivouaqué et s'il était dans les maisons, faites-le arrêter et conduire à Paris.
Les Autrichiens auront empesté mes États d'Italie de leur papier. Il ne faut pas le recevoir dans les caisses de l'État; car ce n'est que du chiffon.
On dit que l'évêque d'Udine s'est mal comporté. Si cela est faites-le fusiller; il est temps de faire un exemple de ces mauvais prêtres, et tout est permis au premier moment de votre rentrée.
Que cela soit fait dans les vingt-quatre heures après la réception de cette lettre. C'est une rigueur qui est utile. S'il y a quelque autre individu qui se soit mal comporté, faites-le arrêter.
Si la ville de Trieste vient à être en votre pouvoir, imposez-lui une contribution de 50 millions, et faites arrêter quarante des principaux habitants pour sûreté de payement. Faites également
séquestrer tous les navires, jusqu'à ce que la contribution soit entièrement acquittée.
Toutes les fois que vous serez en présence de l'ennemi, bivouaquez avec vos troupes. Il y a longtemps que j'ai cet usage, et je m'en suis bien trouvé. Cela donne l'exemple à tout le monde.
Je suppose que vous êtes aujourd'hui à Udine. Quelque direction que prenne l'ennemi, talonnez-le, afin qu'il n'ose se mettre entre vous et ma droite.
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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12/05/1809 :Schönbrunn, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à San-Daniele
Mon Fils, je reçois votre lettre de Vicence du 3 mai. Je sais que vous avez pris l'intendant de l'armée ennemie et les papiers qu'il avait avec lui; envoyez-moi la copie de ce qu'ils contiennent
d'important. Nous sommes maîtres de Vienne, des faubourgs depuis le 10, et de la ville aujourd’hui, après un bombardement. Votre aide de camp, qui s'est trouvé ici, vous donnera des détails.
Je vous envoie mon ordre du jour, que vous pourrez faire imprimer et envoyer partout.
Je suppose que l'ennemi est aujourd'hui chassé de toute l'Italie, et que vous l'aurez poursuivi dans toutes les directions. Il paraît que ce qu'il y a d'ennemis ici se rallie dans la Moravie.
P. S. Envoyez l'ordre du jour à Naples, à Rome, en Toscane, en Piémont.
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17/05/1809 :Schönbrunn, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Tarvis
Mon Fil, vous trouverez ci-joint des pièces qui ont été publiées ici. Faîtes-les imprimer en français et en italien et répandre dans la presqu'île. On n'a ici aucune nouvelle du général Marmont.
Le duc de Danzig a battu, le 13, le général Chasteler entre Kufstein et Innsbruck, et est enté le 15 à Innsbruck. Votre aide de camp, d'Anthouard, vous aura fait connaître les évènements qui
se sont passés à la prise de Vienne. J'ai donné ordre au duc de Danzig de marcher sur Leoben par Salzburg : le général Lauriston, parti de Vienne, est arrivé sur les hauteurs qui séparent Leoben
de Vienne; du moment que vous serez arrivé à Klagenfurt, la jonction pourra se faire promptement. Envoyez-moi donc un officier ou un courrier tous les jours; vous pouvez m'envoyer des
officiers des corps. Envoyez-moi des détails, des états de situation de mon armée, et faîtes-moi connaître les lieux où se trouvent tous les corps. L'archiduc Ferdinand, commandant l'armée
autrichienne de Galicie, s'était d'abord emparé de Varsovie, par capitulation; mais, depuis, ayant battu en retraite, les Polonais ont tout repris; le 29 ils lui ont enlevé un pont sur la Vistule et
fait 2.000 prisonniers. L'ennemi est donc battu de tous côtés. Les immenses matériaux qu'il faut pour faire un pont sur le Danube sont rassemblés. J'espère passer le 18 ou le 19 et dissiper les
armées qui se sont réunies entre le Danube et la Moravie.
P.S. Faîtes passer en Hongrie les exemplaires de ma proclamation aux Hongrois.
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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23/05/1809 : ampliation ordonnant la formation d'un 4ème bataillon au 1er de ligne
Art 1 - il sera formé au dépôt du 1er régiment d'infanterie de ligne un 4ème bataillon fort de 700 hommes.
Art 2 - ce bataillon devra rejoindre le régiment à l'Armée le 10 juin sous les ordres du major ARESE.

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27/05/1809 : Ebersdorf, midi à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Bruck
Mon Fils, votre aide de camp Bataille arrive. La proclamation ci­ jointe, que vous ferez imprimer et distribuer à l'armée,
vous fera connaître ma satisfaction. Réunissez toutes vos troupes à Bruck et occupez le Semmering. Dites à Lauriston
de faire retourner toutes ses troupes sur Neustadt. Comme je suppose que j'aurai de vos nouvelles dans la journée
et que vous m'enverrez des états de situation, je vous enverrai des ordres. J'espère que Macdonald est arrivé à Graz;
organisez provisoirement les provinces de Carniole et de Carinthie comme elles l'ont été dans mes premières
campagnes, en y nommant un commissaire de gouvernement pris dans les États. Envoyez à la rencontre du duc de
Danzig, qui arrive avec les Bavarois, de Salzburg sur Leoben; faites-lui connaître votre arrivée. Mon intention est que,
de la position où il se trouvera, il se dirige par le plus court chemin sur Vienne. J'ai un grand désir de vous voir. Je suis
toujours à me battre avec le Danube, qui m'a encore enlevé mes ponts ce matin; aussitôt que je les aurai consolidés,
je détruirai le prince Charles, qui est de l'autre côté du fleuve. Faites-moi connaître la situation de votre artillerie et
de vos approvisionnements. Nommez des commandants pour chacune des provinces de Carniole et de Carinthie.
Vous trouverez ci-joint différentes pièces que vous ferez réimprimer et répandre partout. Je vous embrasse.

Camp impérial d'Ebersdorf, 21 mai 1809. PROCLAMATION
Soldats de l'armée d'Italie, vous avez glorieusement atteint le but que je vous avais marqué. Le Semmering a été témoin de votre jonction avec la Grande Armée. Soyez les bienvenus.
Je suis content de vous !
Surpris par un ennemi perfide avant que vos colonnes fussent réunies, vous avez dû rétrograder jusqu'à l'Adige. Mais, lorsque vous reçûtes l'ordre de marcher en avant, vous étiez sur les
champs mémorables d'Arcole, et là vous jurâtes sur les mânes de nos héros de triompher. Vous avez tenu parole à la bataille de la Piave, aux combats de San-Daniele, de Tarvis, de Goritz;
vous avez pris d'assaut les forts de Malborghetto, de Prediel, et fait capituler la division ennemie retranchée dans Prewald et Laybach. Vous n'aviez pas encore passé la Drave, et déjà 27.000
prisonniers, soixante pièces de bataille, dix drapeaux avaient signalé votre valeur. Depuis, la Drave, la Save, la Mur n'ont pu retarder votre marche. Là colonne autrichienne de Jellachich, qui la
première entra dans Munich, qui donna le signal des massacres dans le Tyrol, environnée à Saint-Michel, est tombée dans vos baïonnettes. Vous avez fait une prompte justice de ces débris
dérobés à la colère de la Grande Armée.
Soldats, cette armée autrichienne d'Italie, qui, un moment, souilla par sa présence mes provinces, qui avait la prétention de briser ma couronne de Fer, dispersée, battue, anéantie, grâce à
vous, sera un exemple de la vérité de cette devise: Dio me la diede, guai a chi la tocca !
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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27/05/1809 : Ebersdorf, neuf heures du soir à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Bruck
Mon Fils, un aide de camp de Lauriston m'apporte votre lettre du 26 à onze heures du soir. Reposez-vous et procurez-vous du pain. Je vous prie de m'envoyer l'état de situation de toute votre
artillerie et les lieux où elle est. Si vous ne voyez pas d'inconvénient à ce que vous vous rendrez près de moi, venez; ce sera le plus court moyen de me mettre au fait de tout. Je pense que, si
le prince Jean est parti de Graz, il n'y a pas d'inconvénient. Vous aurez vu, par la proclamation que je vous ai envoyée, combien je suis content de vous et de mon armée. Le Tyrol et le
Vorarlberg sont pacifiés. Le duc de Danzig est arrivé à Innsbruck le 20. Il doit être en marche sur Leoben et Rastadt. Je pense vous avoir écrit ce matin de lui mander de se diriger sur Vienne
par le plus court chemin. Je suppose que vous aurez fait prendre les lettres à Bruck et à Graz.
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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28/05/1809 :Ebersdorf,dix-heures du matin, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Bruck
Mon Fils, je vous renvoie votre aide de camp.. Je désirerais avoir l'état de situation de votre corps d’armée.
Je suppose que la division Durutte est composée de deux bataillons du 22e, de quatre bataillons du 23e, et de quatre bataillons du 62e. Je suppose que ces dix bataillons forment au moins
6,000 hommes présents sous les armes. Je suppose que la division Seras est composée d'un bataillon du 35e, de trois bataillons du 53e, de quatre bataillons du 106e et de deux bataillons du
79e; je la suppose également de 6,000 hommes. Je ne sais ce que c'est que la 3e division; je suppose que c'est une division italienne qui est avec le 112e, et qu'elle est également de 6,000
hommes.

Je suppose que la division Pacthod vous a rejoint avec la division Grouchy. La division Pacthod doit être composée de deux bataillons du 8e léger, de quatre bataillons du 52e, de quatre
bataillons du 102e et de quatre bataillons du 11e de ligne, que je suppose former 6,000 hommes. Sans comprendre le corps détaché du général Macdonald, vous devriez avoir aujourd'hui à
Bruck 24,000 hommes d'infanterie, 4,000 hommes de cavalerie et 2,000 hommes de la garde; ce qui ferait 80,000 hommes et soixante pièces de canon. Le général Macdonald, que je suppose
sur le point d'arriver à Graz, vous renforcera de 15,000 hommes. Ainsi votre arrivée me renforce de 45,000 hommes, non compris le corps du général Marmont. Rectifiez mes idées là-dessus,
et occupez-vous de l'artillerie et des munitions; cela est extrêmement important. Faites avancer vos pontonniers, vos sapeurs à l'avant-garde. Faites venir d'Italie tout le personnel d'artillerie
que vous pourrez; vous en avez besoin, et l'Italie est le pays où j'en ai le plus. Faites avancer le bataillon du 93e, celui du 67e, et toute la cavalerie et l'infanterie appartenant aux divisions
Molitor et Boudet, de l'ancienne colonne qui a essuyé un échec dans le Tyrol. Faites-les diriger à grandes marches pour compléter ces divisions. Il doit y avoir aussi un bataillon du 36e et un
du 37e. Les corps doivent avoir leur artillerie complète. Donnez-leur des pièces de 8, autrichiennes. Les régiments se procureront des harnais, des charretiers et des chevaux.
Au delà du Danube, où je me suis battu pendant deux jours, l'ennemi m'a présenté près de quatre cents pièces de canon. J'aurais anéanti l'armée du prince Charles sans le Danube, qui a rompu
mes ponts; ce qui m'a décidé à ne pas m'aventurer, et m'a privé de mes parcs et d'une partie de l'armée. Vous trouverez le bulletin qui vous mettra au fait de tout cela.
Voici la position de ma cavalerie légère aujourd'hui. Le général Lasalle est sur Hainburg, ayant des postes sous Presbourg; le général Montbrun est à OEdenburg, poussant des postes du côté
de Graz. Je suis occupé à établir sur le Danube mes ponts, qui ont été enlevés une seconde fois, et à les consolider avec des chaînes et des pilotis.
La grande affaire dans ce moment-ci est que Macdonald arrive à Graz; que votre artillerie, vos parcs, vos traînards soient arrivés; que vous soyez bien organisé. J'avais jadis fait mettre
Klagenfurt à l'abri d'un coup de main; faites refaire les mêmes ouvrages. Si l'enceinte a été conservée, ce sera toujours un dépôt de vivres et de munitions que l'ennemi ne pourra pas enlever.
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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28/05/1809 : Ebersdorf, au prince Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie.
Je sais qu'il y a des individus de Padoue qui se sont mal comportés. Rendez-m'en compte pour que j'en fasse un
exemple éclatant. Je sais que le maire d'Udine a eu la lâcheté d'ôter sa décoration, tandis que l'évêque et d'autres
ne l'ont pas fait, et qu'ainsi ce n'était pas obligation. J'attends votre rapport là-dessus. Quant à Padoue, s'il y a
quelque grande famille qui se soit mal comportée, je veux la détruire de fond en comble, de manière qu'elle serve
d'exemple dans les annales de Padoue. Faites exécuter avec plus de rigueur que jamais le décret contre ceux qui
ont pris les armes contre nous, et faites mettre le séquestre sur leurs biens, qui doivent être confisqués et vendus.
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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28/05/1809 : Ebersdorf, huit heures du soir,à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Bruck.
Mon Fils, Tascher me porte des drapeaux et votre lettre du 27.
J'ai donné ordre à Lauriston de se porter avec une brigade de cavalerie et deux régiments d'infanterie badois, qui
forment son petit corps d'observation, sur OEdenburg, d'où il poussera des partis sur les flancs du prince Jean, qui
probablement se rend à Raab. Attirez à vous tout le général Baraguey d'Hilliers, tout le général Grouchy. Retirez aussi
tout ce qui est inutile sur vos derrières. Ordonnez qu'on fortifie Klagenfurt, qu'on mette de l'eau dans les fossés et
qu'on y forme un grand magasin; j'y avais déjà fait ces dispositions il y a seize ans. Faites venir le plus d'artillerie
possible; il faut en faire venir. non-seulement attelée, amis encore par réquisition, sur Klagenfurt. Je compte que
votre armée, en en ôtant tout au plus un ou deux bataillons italiens, que vous laisserez à Klagenfurt, sera sur Bruck
demain et après , et que le corps de Macdonald sera à Graz. Il me tarde que Marmont soit arrivé à Laybach et qu'il
envoie sur Graz les détachements que Macdonald aurait laissés à Laybach. La situation des choses dans le Midi me
décidera sur le parti que je prendrai pour l'armée de Dalmatie. J’attends l'état de situation de tous vos corps, avec
les lieux où ils se trouvent et des détails sur votre artillerie. La division que vous avez envoyée dans la direction de
Neustadt peut continuer sa route pour occuper le Semmering, et partir sur Neunkirchen et se mettre en correspondance avec Lauriston pour se lier.
Envoyez la lettre ci-jointe à Borghèse par votre premier courrier.
Je lui mande d'envoyer sur Osoppo tout ce qu'il a de disponible appartenant aux sept régiments des divisions Molitor
et Boudet, aux quatre régiments de cuirassiers et aux cinq régiments de cavalerie légère. Je vous envoie cette lettre
sous cachet volant, pour que vous en fassiez autant dans tout le royaume, et que vous fassiez fournir, soit par
l'armée italienne, soit par l'armée française, tout ce qu'elles ont de disponible pour renforcer les cadres. Je suppose
que vous aurez formé sur la Livenza ou sur le Tagliamento un dépôt de cavalerie, et que vous avez laissé quelqu'un
à la tête pour vous alimenter. Ayez à Osoppo un homme marquant pour mettre à la tête de vos dépôts: c'est là qu'il
faut tout diriger. Donnez ordre qu'on n'en laisse partir aucun homme isolé, mais qu'on fasse des bataillons de marche
de 5 à 600 hommes d'infanterie et cavalerie.
J'ai donné ordre que les États du Pape feraient partie de l'armée de Naples, el j'ai chargé le Roi d'en prendre possession.
Les États du Pape feront partie de la France, ayant pris un décret pour détruire le gouvernement temporel du Pape.
Écrivez au roi de Naples pour l'instruire de notre jonction; envoyez-lui la lettre ci-jointe. Vous trouverez aussi une
lettre pour la grande-duchesse, dans laquelle je lui donne l'ordre de faire partir pour Osoppo tout ce qu'il y aura à
Florence de disponible des 23e léger, 62e, 13e et 112e de ligne. Je suppose que vous avez pourvu à ce qu'il soit
laissé de petites garnisons à Palmanova et à Osoppo. Si Miollis est retourné à Rome et que Lemarois n'y soit plus
nécessaire, il faut le diriger sur Osoppo, où il aura le commandement du Frioul; il surveillera les dépôts, tiendra la main
à ce que tout en parte en bon état, et servira d'intermédiaire entre vous et le royaume d'Italie.
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17/10/1809 : lettre sur la compagnie de gardes nationales du Tronto
Selon l'ordre du vice-roi du 11 octobre, les employés de la Centrale du tronto composant une compagnie de volontaires pourront porter l'uniforme pendant une année.
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24/11/1809 : lettre sur la compagnie de gardes nationales du Tronto
Sur demande du général Pouchin commandant les trois nouveaux départements, la compagnie de gardes nationales du tronto, dénommée compagnie volante pourra porter l'uniforme pendant
un an à cause de sa bonne conduite.

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30/11/1809 : décret concernant le Régiment dalmate, le 3ème léger et le 2ème de ligne [ASM dossier N° 400]
article 1 : les chasseurs du 4ème bataillon du Régiment Royal Dalmate viendront en Italie pour compléter les trois premiers bataillon qui s'y trouvent.

article 2 : le 2ème bataillon du 3ème léger fait prisonnier en Istrie sera formé des sous-officiers et des soldats qui seront rentrés.
article 3 : on incorporera dans le 3ème bataillon du 2ème de ligne tout ce qui est disponible dans le 5ème bataillon et à l'aide des officiers en sur effectifs des autres régiments.

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