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07/01/1809
: Valladolid, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
.... Mais je désirerais avoir une seconde division d'infanterie
italienne, qui serait composée du 4e bataillon du 1er
d'infanterie légère, du 4e bataillon du 2e, du 4e bataillon du 4e de ligne,
et du 2e et du 3e bataillon du 7e ; ce qui ferait cinq bataillons. Certes
l'armée d'Italie pourrait être ainsi portée jusqu'à 140,000 hommes, y compris
l'armée de Dalmatie , c'est-à-dire qu'elle
serait trois fois plus forte que n'a jamais été l'armée que j'ai eue sous
mes ordres pour la conquête de l'Italie, ...
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de
Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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12/01/1809
: Valladolid,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, donnez l'ordre à la frégate la Caroline de
s'approvisionner pour six mois de vivres et quatre mois d'eau, et de partir
de Venise pour se rendre à Ancône. Vous ferez partir avec la
Caroline un aviso et deux bricks, si vous les avez disponibles. Le capitaine
aura sous ses ordres la Princesse-Auguste et 1'Iéna. Cette division, ainsi
composée d'une frégate, de deux ou trois
bricks et de quelques bâtiements légers, pourra sortir d'Ancône, toutes les
fois qu'elle le jugera convenable, contre les bâtiments de Sicile et d'Angleterre
qui vont à Trieste. Elle sera
d'ailleurs mieux placée à Ancône, d'où elle peut se porter à Raguse et aux
bouches de Cattaro, qu'à Venise, d'où elle ne peut jamais sortir.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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12/01/1809
: Valladolid,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, j'ai dicté aujourd'hui des notes sur la ligne à prendre
en Italie et sur les fortifications à faire cette année.
Ces notes ne vous seront envoyées que demain. Elles sont importantes, et contiennent
le développement des motifs qui me portent à fortifier la ligne de l'Adige
plutôt que celle de la Piave,
qui me paraît si ingrate.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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13/01/1809
: Valladolid,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Je suppose que le roi de Naples a renvoyé tout ce qu'il devait
renvoyer dans la haute Italie. Je vous ai écrit avant-hier relativement à
mon armée italienne; je suppose que vous pourrez
disposer de 9.000 hommes d'infanterie de ma Garde, de 16.000 hommes d'infanterie
de ligne, tous à l'école de bataillon, ce qui pourra me former deux bonnes
divisions , plus 2.000 chevaux,
à peu près, et qu'au total mon armée italienne pourra m'offrir une force de
20.000 hommes environ.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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14/01/1809
:Valladolid, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Si les Autrichiens portaient des forces considérables
sur l'Isonzo et la Dalmatie, l'intention de l'Empereur est que son armée de
la Dalmatie soit disposée de la manière suivante :
Le quartier général à Zara avec toute l'artillerie de campagne, le 8e, le
18e d'infanterie légère, le 5e, le 11e et le 81e de ligne, les cavaliers et
les vélites royaux, s'ils ne sont pas déjà passés
en Italie, le 23e, le 60e et le 79e, formant, avec le peu de cavalerie qu'il
y a, l'artillerie et les sapeurs, en tout 17,000 hommes. Tous les hôpitaux
que l'armée peut avoir en Dalmatie, concentrés
à Zara. Une compagnie d'artillerie française aux bouches de Cattaro ; une
compagnie d'artillerie française à Raguse. Tous les sapeurs de l'armée, à
Zara; un officier supérieur du génie avec
deux ingénieurs et une escouade de 15 sapeurs à Zara; autant aux bouches de
Cattaro. Une compagnie d'artillerie italienne à Cattaro, une compagnie italienne
à Raguse, de sorte qu'il y aura
près de 200 hommes d'artillerie dans chacune de ces deux places. Le 3e bataillon
du régiment de Dalmatie aux bouches de Cattaro ; le 3e bataillon d'infanterie
légère italienne aux bouches de
Cattaro; ce qui fera 1,000 hommes qui, avec 200 canonniers et sapeurs, feront
une garnison de 1,200 hommes. Le 4e bataillon du régiment de Dalmatie à Raguse;
un bataillon français de 600
hommes à Raguse; ce qui fera une garnison de 12 à 1300 hommes à Raguse. Un
général de brigade à Raguse, un général de brigade à Cattaro.
Une garnison de 200 hommes à Castelnovo, pour la défense du fort, prise sur
ce qu'on laisse à Cattaro. On aura soin d'approvisionner ce fort, les bouches
de Cattaro et Raguse pour six mois
de vivres. Il faudrait réunir également dans ces places des approvisionnements
suffisants en poudre, munitions et tout ce qui peut être nécessaire pour leur
défense. Dans cette situation de
choses, l'armée de Dalmatie, qui a 20,000 hommes présents sous les armes,
non compris les hommes qui sont aux hôpitaux, aurait 1,200 hommes à Cattaro,
1,200 hommes à Raguse, 400
hommes de plus, soit à Raguse, soit à Cattaro, et 17,000 hommes réunis sous
Zara. Cette dernière place serait aussi approvisionnée pour six mois.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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15/01/1809
:Valladolid,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Quant à ces cent pièces de canon, le matériel,
vous l'avez ; le personnel et le nombre nécessaire de canonniers ne vous manquent
pas non plus. Je vois que l'artillerie italienne a 400 hommes
du train; portez donc le nombre de vos chevaux à 600; ce qui vous mettra à
même d'atteler plus de cent voitures, c'est-à-dire vingt-quatre pièces. Je
vois aussi que vous avez 400 sapeurs. Vous avez le 6e bataillon principal
du train français, le 7e et le 7e bis; je vois que le 6e a près de 500 chevaux,
le 7e près de 200, et le 7e bis en a 300. Prenez les mesures nécessaires pour
compléter ces bataillons à 800 chevaux chacun; ce qui, avec les 600 chevaux
du train italien, vous donnera 3,000 chevaux, indépendamment de ce que pourra
vous offrir le Piémont. ...
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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16/01/1809
: Valladolid,
au soir A Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre lettre du 5 janvier. Vous
devez comprendre ce qui me fait désirer d'ôter mon portrait de la plaque de
l'ordre de la Couronne de fer. Le projet que vous m'envoyez ne me
plait pas; il ressemble trop à l'Ordre de France. Voici ce que je voudrais
:
Que le cordon vert, qui est sur votre projet, fût ciselé comme la couronne
de fer qui est à Monza, c'est-à-dire qu'il fit la projection de cette couronne,
et qu'il n'y eût pas autour cette espèce
de fort étoilé à six côtés. Cette simple couronne en rond, au milieu de laquelle
il faudrait mettre l'aigle, aurait quelque chose d'original. Je ne m'oppose
pas à l'étoile qui est au-dessus de l'aigle.
Les mots Italiani, Italiani, Italiani, je voudrais qu'ils fussent sur une
petite couronne, telle que celle placée au milieu de l'aigle. Faites-moi faire
ce modèle comme je vous le dis là. Je ne changerai
rien à la petite décoration. La couronne de Monza s'y trouve, elle y est projetée;
elle est d'autant plus propre à cela que c'est un bandeau; il faut seulement
décider les pierres précieuses dont
elle sera enrichie.
Alors l'Ordre aura quelque chose de particulier qui empêchera de le confondre
avec l'Ordre de France et avec les autres. Quand j'ai parlé de second ordre,
j'ai entendu parler seulement pour les
étrangers, qui ne comptent jamais dans le nombre fixé.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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28/01/1809
: décret de Milan divisant le Royaume en trois arrondissements pour
l'administration
1er
arrondissement : les départements entre l'Adige et le Pô et en
deçà de ce dernier fleuve.
2ème arrondissement : les départements au-delà de l'Adige
et de la Dalmatie, le département de l'Adige faisant partie du 1er
arrondissement.
3ème arrondissement : les départements au-delà du Pô.
Dans chaque arrondissement, il y aura un ordonnateur ou un commissaire de
1ère classe faisant fonction d'ordonnateur.
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28/01/1809 : décret de Milan sur le Commissariat des Guerres
Le
personnel du Corps des Commissaires des guerres sera de :
- 3 commissaires ordonnateurs
- 12 commissaires de 1ère classe
- 12 commissaires de 2ème classe
- 12 adjoints au commissariat des guerres.
Liste nominative... (voir la liste)
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29/01/1809
: lettre au Ministre de la Guerre pour compléter la 1ère compagnie
des transports militaires
"avant de dédoubler la 1ère compagnie des transports
militaires, il faudra la compléter de :
1 conducteur en chef, 1 fourrier, 1 brigadier, 1 sous-brigadier, 2 maréchaux
ferrant et 1 trompette.
Ces hommes formeront le cadre de la 2ème compagnie et on se procurera
les mulets nécessaires à cette compagnie mais on ne l'organisera
qu'à moitié, c'est-à-dire à 50 hommes".
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29/01/1809
: décret de Milan sur l'inspection aux revues
Art 1 : les sous-inspecteurs seront pour moitié de 1ère
classe et pour l'autre moitié de 2ème classe.
Art 2 : les adjoints à l'inspection auront le grade de capitaine.
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29/01/1809
: décret de Milan de nomination des Commissaires des guerres chef d'arrondissement
TORDORO est nommé
Commissaire Ordinateur à Trevise pour le 2ème arrondissement.
FERRARI est nommé Commissaire de 1ère classe à Brescia
pour le 1er arrondissement.
DESTRANI est nommé Commissaire de 1ère classe à Bologne
pour le 3ème arrondissement.
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13/02/1809
: Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Vous avez trois divisions de cavalerie, chacune de trois
régiments; total, neuf régiments; ce qui, avec le 23e, vous en fera dix. J'ai
donné des ordres pour que tous ces régiments fussenl portés
à 1,100 chevaux et à 1,200 hommes. Il ne faut rien détacher de ces régiments
dans les divisions, mais les tenir en entier pour former la réserve de cavalerie.
On pourra employer dans les divisions le 4e escadron des chasseurs royaux,
porté à 200 chevaux, les 3e et 4e escadrons des chasseurs du Prince-Royal,
portés à 400 chevaux, le 4e escadron
des dragons Napoléon, fort de 200 chevaux, l'escadron du 24e de dragons, que
l'on complètera à 200 bons chevaux, l'escadron du 4e de chasseurs et le 4e
escadron du 9e de chasseurs, ce
qui fera 1,400 chevaux, qui suffiront pour le service des divisions.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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14/02/1809
:
Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, j'ai signé le décret pour la formation du
sénat, et choisi les membres qui doivent le composer. Il faut donc
que l'hotel du sénat se prépare. il sera installé le 1er avril.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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16/02/1809
:
Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre état de situation au ler février.
...Quand comptez-vous réunir la division italienne ? Je vois que les bataillons
sont encore tous dispersés. ... Je ne sais pourquoi vous ne
faites pas entrer dans la division Severoli les 3e et 4e bataillons du 3e
d'infanterie lègère italien; cela augmenterait cette division de deux bataillons.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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17/02/1809
:
Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon fils, j'ai donné ordre aux généraux de brigade Abbé
et Huart de se rendre à Milan. ...
J'ai donné également l'ordre au 3e régiment italien qui est à Tarente, et
qui a 3 compagnies en Calabre de se rendre à Ancône. Par ce moyen, il n'y
aura plus d'Italiens dans le royaume de
Naples... J'ai ordonné que le général italien Peyri se rendit en Italie...
Faîtes-moi connaître s'il y a encore des sapeurs et de l'artillerie italienne
dans le royaume de Naples; mon intention est que ce qui y serait rentre, et
qu'il ne reste dans ce royaume personne
de l'armée italienne.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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20/02/1809
:
Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois vos lettres du 14 février.L'affaire
d'Istrie me paraît très extraordinaire. Il faut confisquer les biens des individus
qui y sont compromis. Si vous croyez la présence du bataillon
Royal-d'Istrie dangereux en Istrie, il faut l'envoyer en Italie, mais non
pas en Dalmatie. Il serait préférable de lui donner l'ordre de se rendre d'abord
à Venise et de là dans l'Italie.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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01/03/1809
:
Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, je vois avec plaisir que la frégate la Caroline
et les deux bricks le Lépante et le Mameluk sont entrés à Ancône. J'ai ordonné
à toute la division que j'ai à Corfou de se rendre à Ancône;
elle est composée de deux frégates et de plusieurs bricks. Nous aurons alors
des moyens de communication avec la Dalmatie. J'ai fait remplacer les deux
frégates de Corfou par deux frégates
neuves. Je verrai avec plaisir que la frégate la Corona se rende également
à Ancône.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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03/03/1809
:
Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre lettre du 25 février, où vous
me rappelez que j'ai trois camps en Italie: celui de Montecchiaro, celui d'Udine
et celui de San-Daniele. Je connais le camp de Montecchiaro,
mais je ne connais pas les deux autres; envoyez-m'en le tracé, et faîtes-moi
connaître combien de bataillons ils peuvent contenir et de quelle manière
ils sont disposés.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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05/03/1809
:
Paris, à Eugène napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
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Mon Fils, le 1er régiment de ligne italien a quatre bataillons en Italie,
le 2e en a deux, le 3° en a quatre; ces trois régiments feront dix bataillons,
qui, avec l'infanterie légère, pourront former
une division active. Il faut presser le retour des 1er et 3e bataillons du
3e de ligne, qui sont à Tarente. Le 4e de ligne a 1.400 hommes en Italie.
Vous verrez, par le décret que je viens de
prendre et que vous enverra Aldini, que je donne ordre qu'il soit formé en
Italie un nouveau 3e bataillon, en remplacement de celui qui est en Espagne
avec les deux premiers, parce que
j'évalue que les pertes que ce régiment aura faites en Espagne mettront dans
le cas d'incorporer ce 3e bataillon dans les deux premiers. Par ce moyen,
ce régiment aura en ligne, en Italie, le
nouveau 3e bataillon et le 4e.
- J'ordonne que le 5e de ligne, qui a quatre bataillons en Espagne, soit réduit
à trois; il sera formé un nouveau 4e bataillon en Italie. J'ai donné ordre
que le 3e bataillon du 6e de ligne soit
incorporé dans les deux premiers et que le cadre rentre en Italie. Prenez
des mesures pour que ce régiment ait en Italie les 3e et 4e bataillons au
grand complet et prêts à entrer en campagne.
Faîtes rentrer à Livourne les deux bataillons qui sont à l'île d'Elbe. Le
7e régiment n'a que trois bataillons; j'ordonne que le 4e et le 5e soient
formés. J'ordonne que les trois premiers bataillons
du 1er régiment d'infanterie légère, qui sont en Espagne, soient réduits à
deux; un nouveau 3e bataillon sera formé en Italie.
J'ordonne la même mesure pour les trois bataillons du 2e d'infanterie légère.
Cela fera donc onze bataillons, tant d'infanterie légère que d'infanterie
de ligne, à mettre en campagne. Il faudra
reformer sept nouveaux bataillons; alors l'armée d'Italie, composée de dix
régiments, se trouvera avoir cinquante bataillons, savoir : douze en Espagne,
deux aux Sept-Îles, un en Dalmatie et
trente-cinq en Italie, dont vingt-cinq bataillons de guerre et dix de dépôt.
Faites organiser sans délai ces bataillons. Il est de la plus grande importance
que mes divisions soient complétées, car les dispositions de l'Autriche deviennent
de plus en plus hostiles.
Complétez les deux escadrons de chasseurs du Prince royal, ce qui, avec les
cadres des dragons de la Reine, formera six escadrons. Il faut donner ordre
que le 4e escadron des dragons
Napoléon soit incorporé dans les trois premiers, qui sont en Espagne, et que
le cadre revienne en Italie; cela vous fera sept escadrons pour l'armée, ce
qui devrait former 1.400 chevaux.
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Faites effacer des contrôles, pour être portés à la suite, les hommes qui
seraient prisonniers de guerre. Je vois qu'il manque au complet encore 9.400
hommes; il faut me proposer des mesures
pour les compléter sans délai.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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05/03/1809
: décret de Milan sur la formation du 4ème bataillon du 7ème
de ligne
Il
sera formé dans le 7ème régiment d'infanterie de ligne,
un 4ème bataillon qui aura la même organisation que les 5ème
bataillon des autres régiments.
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09/03/1809
: lettre ordonnant la formation de la 2ème compagnie des transports
militaires
L'on organisera une demi compagnie du train militaire avec le cadre
de la 2ème compagnie et cela avant de nommer un conducteur en chef.
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17/03/1809
: Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, dans le premier état de situation que vous
m'enverrez, ...Ainsi, vers le 1er mai, vous aurez plus de 60,000
hommes français sur la gauche de l'Adige, deux divisions italiennes, fortes
de 20,000 hommes, 13,000 hommes de
l'armée de Dalmatie; en tout, 93,000 hommes d'infanterie. Alors il faudra
partager la division italienne. Faites-moi
connaître à qui l'on pourra confier la 2e division. 2,000 hommes de la Garde,
que l'on pourra mettre en ligne, porteront
l'infanterie de l'armée d'Italie à 95,000 hommes. La cavalerie sera composée
de cinq régiments de cavalerie légère,
formant 4,500 hommes, de cinq régiments de dragons, formant 500 hommes, total,
9,000 hommes; ce qui, avec 1,000
hommes de cavalerie italienne, 200 hommes du 24e de dragons et 600 chevaux
de la Garde, fera 11,000 chevaux. ...
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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18/03/1809
: Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, je pense convenable qu'au 1er avril vous portiez
votre quartier général à Strà. La Princesse et votre Maison
pourront s'y trouver avec vous. Faites-y envoyer les meubles et tout ce qui
est nécessaire pour rendre cette
habitation commode. Vous serez à même, à Strà, de veiller à l'armement de
Venise, aux travaux de Malghera, et de
passer la revue des corps qui sont aux camps d'Udine, d’Osoppo, à Trévise
et même dans le Frioul. Prenez des mesures
pour que l'estafette de Milan aille à Strà avec la plus grande rapidité. ...Vous
devez annoncer votre séjour à Strà
comme un voyage d'agrément à une de vos maisons de plaisance. Il faudra cependant,
si rien ne presse, installer
avant le sénat.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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22/03/1809
: Malmaison,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon fils, les 4,000 hommes du camp de Plaisance doivent
être partis de Brescia. Faites-les passer par Lodrau et par
Trente, cette route est plus courte que celle de Vérone. Faites leur faire
de bonnes marches, afin qu’ils arrivent le plus
tôt possible à Innsbruck. Mettez à la tête de ces 4,000 hommes un officier
d’état-major intelligent, qui marche avec
précaution. Il y a de la cavalerie et de l’infanterie; joignez à cette colonne
deux pièces de canon de 4. Puisque l’on dit
qu’il y a du mouvement dans le Tyrol, cette colonne pourrait être employée
utilement par les autorités bavaroises.
Pendant son passage, si cela était nécessaire. Cette colonne, qui doit être
composée de 4,000 hommes d’infanterie
et de 600 chevaux, pourra être partagée en deux et marcher à une journée d’intervalle.
Le général qui la commandera
marchera avec la première partie. Il suffira que les deus pièces de canon
aient chacune un caisson, et que les troupes
aient deux cuissons de cartouches avec elles. Vous recommanderez que d’Innsbruck
on vous envoie votre artillerie,
si toutefois cette colonne n’en a plus besoin.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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23/03/1809
: Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, le 28 février, il y a eu une bataille sur
les confins du royaume de Valence, et le général Gouvion Saint-Cyr a complètement
battu l'ennemi. Les Italiens se sont couverts de gloire.
On fait le plus grand éloge de Pino.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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27/03/1809
: Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre lettre du 22 à une heure du
matin. J’approuve toutes les dispositions que vous avez faites. ...
J’ai signé le décret qui nomme général de division Fontanelli, et général
de brigade le colonel Bartholetti. ...
P. S. Je n’ai pas encore reçu l’état de situation de l’armée d’Italie au 15
mars.
Sources : La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de
Robert Ouvrard du site histoire-empire.org
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28/03/1809
: Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, ... Réunissez à Ancône, indépendamment des
dépôts italiens qui s’y trouvent, un bataillon provisoire italien fort de
840 hommes ; avec les équipages de mes vaisseaux cette force
sera suffisante pour Ancône...
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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29/03/1809
: Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre lettre du 24, relative au
général Baraguey d'Hilliers. Il n'est pas possible que vous puissiez
commander sept divisions sans lieutenants généraux. L'armée d'Italie sera
une et ne sera pas divisée en corps d'armée;
il vous faut deux lieutenants généraux; sans quoi, s'il se trouve deux généraux
de division ensemble, ils ne
s'entendront pas, et il est impossible que vous soyez partout. D'ailleurs
une seule division de 9,000 hommes se trouve
trop faible étant isolée, car ces 9,000 hommes seront bientôt réduits à 6,000.
Je pense donc qu'il est nécessaire que
deux généraux de division soient lieutenants généraux et commandent chacun
deux divisions; 18,000 hommes peuvent
aller partout. Par exemple, en supposant que vous placiez sur les frontières
de l'Isonzo, vis-à-vis Goritz, une division
française de 9,000 hommes et une division italienne de 8,000 hommes, avec
une brigade de cavalerie légère, cela ferait
18 à 19,000 hommes qui ont besoin d'un commandant. Si vous avez un pareil
corps du côté de la Pontebana, il faudrait
nécessairement à ce corps un commandant. Il vous resterait trois divisions
françaises avec les divisions de cavalerie.
Je conçois très-bien que ces trois divisions pourraient faire la campagne
sans commandant particulier et être
commandées directement par vous. Il n'est pas dans mon intention de mettre
Miollis à Venise; il a une trop belle
division, et j'espère qu'elle sera en ligne avant le commencement des hostilités.
En ayant deux lieutenants généraux,
vous pouvez donner à l'un deux divisions, à l'autre trois, et en garder trois
avec vous, sauf à les affaiblir selon les
circonstances.
Faites-moi connaître qui vous pourriez nommer vos lieutenants généraux.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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29/03/1809
: Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, je reçois votre lettre du 24. Vous ne m’y
parlez pas encore des mouvements du camp de Plaisance sur Brescia, et de Brescia
sur Ausgbourg. Envoyez-m’en l’itinéraire, et faîtes-lui
faire des marches raisonnables .
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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02/04/1809
: Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie
J'ai donné des lettres de service pour l'armée d'Italie
au général Macdonald; il va s'y rendre incessamment. Cet officier a des talents
et du nerf; mais je ne me fie point à ses opinions politiques. Cependant les
choses sont bien changées; je suppose qu'il vous servira de tous ses moyens,
et qu'il voudra gagner le grade où ses talents et ses anciens services l'appellent.
Je ne lui ai rien dit; il sera employé comme général de division; mais
ce sera un des généraux que vous pourrez employer à commander une aile.
Cette grâce, qu'il recevra de vous, vous
l'attachera entièrement... Vous ne me parlez pas de la colonne qui doit être
partie de Vérone; on a mis, je ne sais pourquoi, quinze jours de retard dans
la marche de cette colonne.
Faites-lui traverser, le Tyrol à grandes marches...
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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04/04/1809
: décret de Milan sur la Garde Nationale
Art 1 : dans tous les chefs lieux des départements à
l'exception de Milan, Venise et Mantoue, il sera mis en activité pour
le 1er main 2 compagnies de gardes nationales, une de grenadiers et
l'autre de chasseurs, forte chacune de 140 hommes.
Art 2 : ces compagnies feront le service auprès des autorités
civiles...
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04/04/1809
: décret de Milan sur la mise en activité de la Garde Nationale
Il
sera mis en activité pour le 15 avril, le bataillon des canonniers
du Mincio, la compagnie de canonniers d'Ancone et la compagnie de canonniers
de Palmanova.
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05/04/1809
: Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, j'approuve fort que vous ayez préparé six
pièces de 6 sur affûts de montagne, pour suivre l'armée; mais voici
ce qu'il faudrait faire pour compléter cette idée : organiser un équipage
de montagne à la suite de l'armée, qui
consisterait en quatre pièces de 6 sur affûts de traîneau et deux obusiers.
Les pièces et les obusiers existent à votre
parc de campagne; Vous n'aurez pas besoin de les avoir doubles. A Mantoue,
on construira, en dix jours, ces affûts de
traîneau tels que je m'en suis servi dans ma guerre des Alpes. Vous aurez
ainsi douze pièces d'artillerie de montagne;
ce qui fait un équipage raisonnable, et qui va partout où peut passer un
cheval. Il faudra 150 coups à tirer par pièce,
c'est-à-dire 600 coups pour les quatre pièces de 6 et 300 pour les deux obusiers.
Il est nécessaire d'avoir pour cet
approvisionnement dix petits caissons portés à dos de mulet. Il faut aussi
organiser deux brigades de mulets de bât,
chacune de 36 mulets, dont vingt chargés de cartouches de 6, trente chargés
de cartouches d'obusiers, et vingt-
deux charges de cartouches d'infanterie. Moyennant cela, vous pouvez tenir
une division de 8 à 10,000 hommes dans
la montagne, et être certain qu'elle ne manquera pas d'artillerie et de cartouches.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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06/04/1809
:
Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Je fais donner l'ordre au contre-amiral Leissègues de
se rendre à Venise. Il mènera avec lui un capitaine de vaisseau,
chef des mouvements, 3 capitaines de frégate, 18 lieutenants ou enseignes,
30 contre maîtres et l50 canonniers de
marine; ce qui fera environ 200 hommes de marine indispensables pour la défense
de Venise, et qui serviront avec la
marine vénitienne. Ces officiers n'auront à se mêler en rien de ce qui regarde
l'arsenal et seront sous les ordres du
gouverneur de la ville. Donnez des ordres pour qu'on réunisse un grand nombre
de radeaux et autres bâtiments armés
de canons et d'obusiers, pour défendre les canaux et les lagunes et présenter
partout un grand feu. On pourrait
préparer six grands radeaux portant chacun quatre grosses pièces de 24, lesquels
pourraient se réunir et se concentrer
partout où l'ennemi travaillerait. Ces radeaux devraient avoir des épaulements
pour mettre à l'abri du boulet.
Le temps arrive de s'occuper de l'approvisionnement de Venise, Mantoue et
Legnago.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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08/04/1809
:
Paris, à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Milan
Mon Fils, j'ai lu avec intérêt les deux lettres du général
Marmont, des 24 et 29 mars. Continuez à l'instruire par le
moyen de ces petites barques. J'ai donné ordre que deux corvettes, bonnes
marcheuses, de 200 hommes d'équipage,
qui puissent entrer et sortir de Venise, partissent de Toulon pour s'y rendre.
J'ai également ordonné aux deux frégates
que j'ai à Corfou de se rendre à Ancône. An moyen de ces mesures réunies,
vous vous trouverez avoir à Venise, en
cas d'événement, 600 matelots français des bâtiments qui sont à Ancône actuellement,
1,100 des quatre bâtiments
auxquels j'ordonne d'aller à Ancône; total, 1,700 matelots français; ce qui,
avec le double que j'ai de matelots italiens,
rendra Venise imprenable.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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10/04/1809
: Paris, 10 avril 1809, onze
heures du matin A Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Udine
Mon Fils, tout porte à croire que les Autrichiens auront
commencé les hostilités hier, aujourd'hui ou demain. S'ils
attaquent avant le 15, j'ai donné ordre que mon armée d'Allemagne se repliât
sur Augsbourg et sur le Lech, afin de
pouvoir m'y trouver moi-même pour diriger les premiers coups. Portez sans
retard votre quartier à Pordenone; placez
la division Broussier entre Pontebba et la Chiusa, la division Grenier entre
la Chiusa et Venzone, la division Lamarque
à Osoppo, la division Barbou à Udine, la division italienne
du côté d'Udine, l'autre du côté de Codroipo. Concentrez
toute l'armée, car les hostilités sont imminentes. Donnez le commandement
de Venise au général Vial; ordonnez
l'armement et l’approvisionnement de cette place, et de la forteresse de Porto-Legnago.
La division Barbou, une
division italienne et quelques régiments de cavalerie sons les ordres
du général Baraguey d'Hilliers doivent suffire pour
tenir en respect ce que l'ennemi peut avoir du côté de Goritz et sur le chemin
de Trieste, et vous, avec les divisions Grenier, Seras, Broussier, Lamarque,
la Garde italienne, une division italienne, la
cavalerie nécessaire , et même la
division Barbou si l'ennemi n'était pas en force sur la gauche de l'Isonzo,
tenez-vous prêt à déboucher et à attaquer
à Tarvis, en évitant les retranchements de l'ennemi ...
P. S. Vous pouvez, si vous le jugez convenable, employer Grenier, Macdonald,
Baraguey d'Hilliers comme vos
ieutenants. ... Donnez ordre aux bricks italiens et français qui sont à Ancône
de se rendre à Trieste.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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11/04/1809
:
Paris,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Udine
Mon Fils, la 4e demi-brigade provisoire, qui se réunit
à Milan, doit être forte de 2,520 hommes. Les 15e, 16e et 17e
demi-brigades provisoires, qui se réunissent à Alexandrie,
et la demi-brigade provisoire italienne, doivent être de la
même force; ce qui fera une réserve de 13,000 hommes, existant sur les derrières
de l'armée. Les dépôts doivent,
je crois, près de 5,000 hommes pour compléter les régiments qui sont à votre
armée; donnez ordre qu'ils comblent
ce déficit. Les compagnies des 5e bataillons sont partout en marche pour former
ces quatre demi-brigades. Pour
bien former la 14e demi brigade, que vous devez fournir avec les 5e bataillons
qui sont à Milan, ordonnez que chacun
de ces bataillons ait à envoyer une compagnie à Lodi, ce qui fera neuf compagnies,
et, aussi tôt qu'il sera possible,
la seconde compagnie. Lorsque cette demi-brigade sera formée, dirigez-la sur
Vérone. Le colonel en second qui doit
la commander doit être arrivé. Aussitôt que la demi-brigade
italienne sera formée, envoyez-la également à Vérone ;
nommez un de vos vieux généraux pour la commander. Elles seront à Vérone
en bon air et en bonne situation pour
se former; et vous serez en mesure d'occuper et d'éclairer soit Montebaldo,
soit les gorges du Tyrol, ou de jeter des
garnisons dans les places. Je ferai avancer sur Plaisance les trois autres
demi-brigades qui se forment à Alexandrie,
aussitôt qu'elles seront formées. Faites-moi connaître si je puis compter
que ces demi-brigades seront formées et
auront plus de 13,000 hommes au 25 avril.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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11/04/1809
: Paris,
11 avril 1809 A Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Udine
Mon Fils, vous devez tenir à Cadore un officier italien
intelligent; vous l'autoriserez à lever des compagnies de tirailleurs
de Cadore, de 100 hommes chacune. Ces tirailleurs seront habillés le plus
à la légère possible. On choisira, autant que
faire se pourra, des hommes qui aient servi et sur lesquels on puisse le plus
compter. Cet officier correspondra avec
les Bavarois, et pourra vous transmettre rapidement des nouvelles des mouvements
que les Autrichiens feraient dans
la vallée de la Drave. ...
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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12/04/1809
: Paris,
onze heures du soir à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Valvasone
Mon Fils, à peine arrivé à Vérone ou à Trente, je suppose
que vous aurez appris que les Autrichiens ont commencé les hostilités, et
que vous vous serez porté à votre quartier général en Frioul.
...Vous pouvez nommer Grenier, Baraguey d'Hilliers et Macdonald vos lieutenants
généraux, en leur laissant leurs divisions; ils en commanderont deux, puisqu'ils
sont plus anciens. Faites venir à
Venise les bricks italiens et français qui sont à Ancône...
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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15/04/1809
: Strasbourg,
à Eugène Napoléon, vive-roi d’Italie, à Cassano
Mon Fils, je suis à Strasbourg. Je vous ai écrit de
Paris. Menacez beaucoup, mais ne vous pressez en rien et marchez avec précaution.
. Je laisse les Autrichiens maîtres du Tyrol, afin de les y
envelopper s'ils s'enfournaient de votre coté. Ayez soin d'avoir deux barques
armées à Peschiera, qui battent le lac.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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16/04/1809
: Stuttgart,
16 avril 1809, une heure du malin A Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à
Sacile
Mon Fils, j'arrive à Stuttgart. Les Autrichiens sont
toujours sur l'Inn, vis-à-vis Braunau; du moins telle était encore
leur position le 14. Il paraît que le Tyrol s'est insurgé et qu'il y a eu
des événements, dans les journées du 11 et du
13, qu'on ne connaît pas bien; il y avait peu de troupes bavaroises. Je suppose
que la colonne de mes troupes partie
de Brescia sera retournée sur Trente. J'aurais désiré qu'elle pût arriver
ici; mais du moins elle vous servira et
augmentera d'autant vos forces. ...
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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18/04/1809
: Donauwoerth,
18 avril 1809 A Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Trévise
Mon Fils, je pars pour Ingolstadt. Vous savez l'insurrection
du Tyrol... Je n'ai point de vos nouvelles depuis vos lettres
du 9, de Vérone. Je suppose que la colonne française qui venait à Augsbourg
par Innsbruck se sera repliée sur vous.
Ce sera un bon renfort qui pourra vous servir. Tout me porte à penser que
l'ennemi n'est pas nombreux de votre côté.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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25/04/1809
:
Ratisbonne,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Caldiero
Mon Fils, je reçois à la fois vos deux lettres du 14
et du 17. Je vois par elles qu'il m'en manque plusieurs, car j'ai ignoré
votre mouvement de retraite sur le Frioul et ce qui est arrivé à la colonne
que j'avais en Tyrol. Il est fâcheux que vous
ayez livré bataille sans avoir votre cavalerie. Vos lettres contenant point
de détails, je suppose que je recevrai
aujourd’hui ou demain un officier qui me fera connaître en quoi consistent
mes pertes de ce côté. Vous verrez par une
proclamation l'analyse des succès que j'ai tenus ici, après huit jours de
manoeuvres. Mes troupes ont passé l’Inn et
seront bientôt à Linz et à Salzburg. ... Faites approvisionner Mantoue et
toutes mes forteresses.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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26/04/1809
: Landshut,
26 avril 1809 A Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Caldiero
Mon Fils, je ne conçois rien à votre correspondance;
vous m'avez écrit le 17 et le 19, et vous ne me dites rien.
J'ignore comment s'est passée la bataille, le nombre d'hommes, de pièces de
canon que j'ai perdus, d'où est venue
cette défaite. Cette conduite est étrange. Au lieu de m'envoyer officier sur
officier, vous ne m'envoyez que de
mauvais courriers qui ne savent et ne disent rien.
... Je reste à concevoir comment mes troupes ont été battues par cette canaille
d'Autrichiens. Ils étaient 300,000 ici;
je les ai toujours battus, n'étant qu'un contre sept. L'armée d'Italie passait
pour valoir cette armée. ...
Quelque mal qui soit arrivé, si j'avais une parfaite connaissance de l'état
des choses, je prendrais mon parti; mais je
trouve ridicule et affreux que, la bataille ayant eu lieu le 16, nous nous
trouvions au 26 sans que j'en aie la plus légère
idée; cela déroute ici toutes les combinaisons de campagne, et je ne vois
pas ce qui peut vous avoir dicté cette
singulière conduite. ...
Mais, pour Dieu ! Instruisez moi de ce qui se passe, et faites-moi connaître
la situation de mes affaires en Italie.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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27/04/1809
: Landshut,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Caldiero
Mon Fils, il est neuf heures du matin et je n'ai pas encore de nouvelles de
mon armée d'Italie. Je vous ai expédié hier
Cavaletti. J’espère toujours, que vous n'aurez pas évacué la Piave et que
vous n’aurez pas abandonné au pillage le
beau pays entre cette rivière et l’Adige. Au reste je ne puis avoir aucune
idée sur rien, puisque j’ignore tout et que
vous n'avez pas encore daigné me faire donner le moindre renseignement sur
ce qui s'est passé. ...
Sans l'inconcevabl e échec que vient d'essuyer mon armée d'Italie, dès ce
moment les destins de la Maison d'Autriche
seraient entièrement terminés. Il me tarde bien de voir quelqu'un qui sache
ce qui s'est passé.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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30/04/1809
: Burghausen,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Caldiero
Mon Fils, je reçois votre lettre du 22, qui m'arrive par la poste. Je vois
avec peine que vous ayez abandonné la Piave.
... Je vois avec peine que vous n'avez ni habitude ni notion de la guerre.
J'ignore encore la situation de mon armée,
l'état de mes pertes en hommes, en généraux, en drapeaux, en canons, et je
suis livré aux rapports des Autrichiens,
qui sont nécessairement exagérés. Ne valait-il pas mieux me faire connaître
l'état des choses ? ... Je sais qu'en Italie
vous affectez de mépriser Masséna; si je l'eusse envoyé, ce qui est arrivé
n'aurait point eu lieu, Masséna a des
talents militaires devant lesquels il faut se prosterner; il faut oublier
ses défauts, car tous les hommes en ont.
En vous donnant le commandement de l'armée, j'ai fait une faute; j'aurais
dû vous envoyer Masséna et vous donner le
commandement de la cavalerie, sous ses ordres. ... Je pense que, si les circonstances
deviennent pressantes, vous
devez écrire au roi de Naples de venir à l'armée; il laissera le gouvernement
à la Reine. Vous lui remettrez le
commandement et vous vous rangerez sous ses ordres; cela sera d'un bon effet
et convenable, il est tout simple
que vous ayez moins d'expérience de la guerre qu'un homme qui la fait depuis
seize ans. Je n'ai point de
mécontentement des fautes que vous avez faites, mais de ce que vous ne m'écrivez
pas, et que vous ne me mettez
point à même de vous donner des conseils et même de régler ici mes opérations.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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30/04/1809
: Burghausen,
à Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie, à Caldiero
C'est aujourd'hui le 30, c'est-à-dire le treizième jour depuis que vous avez
perdu votre bataille, et je n'ai aucune
nouvelle de ce s'est passé. Je n'avais pas le droit de m'attendre à un procédé
si extraordinaire, qui compromet mes
opérations. Ce procédé est inouï.
...Je vous ai envoyé des officiers; je suppose que vous avez fait partir des
officiers qui ont été témoins oculaires de la
bataille et qui m'apportent un compte de tous les événements qui se sont passés.
Je suppose que vous n'aurez point
perdu la tête au point d'évacuer la ligue de la Piave.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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01/05/1809 :
Braunau, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Caldiero.
Mon Fils, mon quartier général sera ce soir à Ried.
Je ne doute pas que l'ennemi ne se soit retiré devant vous; il faut
le poursuivre vivement, en venant me joindre le plus tôt possible par la Carinthie.
La jonction avec mon armée pourra
se faire au delà de Bruck. Il est probable que je serai à Vienne du 10 au
15 mai. Aussitôt que vous serez à Villach,
vous enverrez des partis sur Spital pour se joindre au corps que j'ai à Salzburg.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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04/05/1809 :
Enns,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à San-Pietro.
Mon Fils, j'ai passé la Traun et l'Enns. J'ai eu hier
un combat à Ebelsberg, où j'ai fait 6,000 prisonniers. Je n'ai point de
vos nouvelles depuis le 23, c'est-à-dire depuis onze jours. Je ne sais rien,
si ce n'est par les gazettes autrichiennes.
Vous me dites qu'une colonne s'est laissé couper dans le Tyrol, mais vous
ne me dites pas quelle était sa force, ni
de quels corps d'infanterie et de cavalerie elle était composée. Si vous n'envoyez
pas au ministre de la guerre un
état de vos pertes, comment peut-il les connaître ? Quant à moi, mes manœuvres
sont en l'air 1 parce que je ne
sais ni où vous êtes, ni ce que vous avez fait, ni ce que vous avez perdu.
Le monde ne pourra pas croire que je ne
sache pas encore ce que vous avez fait depuis le 1l avril. Je vous l'ai écrit,
depuis, tant de fois, que je suppose que
vous m'enverrez relation et état de situation. Je suppose, quand vous lirez
cette lettre, que je serai à Vienne.
Je devrais savoir par vous-même l'état de l'armée ennemie qui est contre vous,
et qui va tomber sur mon flanc droit.
Comme je suis trop loin pour protéger les Alpes et les départements de la
27° division, ayez soin d'envoyer l'état de
vos pertes au ministre de la guerre. Le pire de tout est de ne pas connaître
la vérité.
Comment est-il possible au Gouvernement de réparer les pertes s'il ne les
connaît pas ?
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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06/05/1809
:
Enns,à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Castelfranco
Mon Fils, c'est aujourd'hui le 6 mai, et je n'ai pas
de nouvelles de vous. Mon avant-garde est à Amstetten; nous
serons dans peu de jours à Vienne, et j'ignore tout de mon armée d'Italie.
Les Autrichiens disent dans leur rapport
qu'ils vous ont pris trois aigles, seize pièces de canon et 6.000 prisonniers.
Vos lettres ne me disent rien; j'ignore si
ces relations sont vraies ou fausses. J'ai besoin aussi d'avoir des renseignements
sur l'armée qui vous est opposée.
Vous devriez m'écrire trois fois par jour, et vous ne m'écrivez pas une seule
fois en huit jours. Par un courrier que
je vous ai expédié avant-hier, je vous ai mandé qu'en passant la Traun j'avais
fait 7,000 prisonniers. J'espère qu'à
l'heure qu'il est vous m'avez envoyé tous les renseignements que je demande
et qu'il me tarde fort d'avoir.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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10/05/1809
:
Saint-Pölten,
au prince Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie
Je reçois votre lettre du ler mai que m'apporte le généra]
d'Anthouard. Elle ne m'en dit pas davantage que les autres.
Heureusement que d'Anthouard m'a donné quelques détails. Il n'en est pas moins
vrai que j'ai besoin d'avoir un rapport officiel de ce qui s'est passé. Vous
croyez me rendre des comptes et
vos lettres ne me disent rien. Mon avant-garde arrive aujourd'hui devant Vienne.
On dit que les habitants veulent se défendre. Je pars pour m'y rendre. Je
vous expédierai de là d'Anthouard.
Suivez vivement l'ennemi partout où il se retire. S'il se retire partie sur
Klagenfurt, partie sur Laybach, suivez-le sur Klagenfurt en plus grande force.
Il est nécessaire de faire notre réunion le
plus tôt possible, afin que, s'il cherche à tomber sur mon flanc droit, vous
soyez là pour le contenir.
Je suppose que le général Marmont aura de son côté fait quelque mouvement;
vous ne m'en donnez aucune nouvelle; cependant on m'assure que vous en avez
du 30 avril. Expédiez-moi deux
courriers par jour, et écrivez-moi des lettres détaillées de tout ce qui se
fait et se passe, afin que tous les jours je sache le lieu où sont tous vos
régiments.
Il paraît que le 35e de ligne a été isolé et cerné par l'ennemi. Il est de
principe à la guerre qu'une avant-garde doit être composée de 10 à 12,000
hommes. Faites-moi connaître si le général
Sahuc a bivouaqué avec sa troupe, ou s'il était dans les maisons, et comment
il a été surpris. S'il n'était pas bivouaqué et s'il était dans les maisons,
faites-le arrêter et conduire à Paris.
Les Autrichiens auront empesté mes États d'Italie de leur papier. Il ne faut
pas le recevoir dans les caisses de l'État; car ce n'est que du chiffon.
On dit que l'évêque d'Udine s'est mal comporté. Si cela est faites-le fusiller;
il est temps de faire un exemple de ces mauvais prêtres, et tout est permis
au premier moment de votre rentrée.
Que cela soit fait dans les vingt-quatre heures après la réception de cette
lettre. C'est une rigueur qui est utile. S'il y a quelque autre individu qui
se soit mal comporté, faites-le arrêter.
Si la ville de Trieste vient à être en votre pouvoir, imposez-lui une contribution
de 50 millions, et faites arrêter quarante des principaux habitants pour sûreté
de payement. Faites également
séquestrer tous les navires, jusqu'à ce que la contribution soit entièrement
acquittée.
Toutes les fois que vous serez en présence de l'ennemi, bivouaquez avec vos
troupes. Il y a longtemps que j'ai cet usage, et je m'en suis bien trouvé.
Cela donne l'exemple à tout le monde.
Je suppose que vous êtes aujourd'hui à Udine. Quelque direction que prenne
l'ennemi, talonnez-le, afin qu'il n'ose se mettre entre vous et ma droite.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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12/05/1809 :Schönbrunn,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à San-Daniele
Mon Fils, je reçois votre lettre de Vicence du 3 mai.
Je sais que vous avez pris l'intendant de l'armée ennemie et les papiers qu'il
avait avec lui; envoyez-moi la copie de ce qu'ils contiennent
d'important. Nous sommes maîtres de Vienne, des faubourgs depuis le 10, et
de la ville aujourd’hui, après un bombardement. Votre aide de camp, qui s'est
trouvé ici, vous donnera des détails.
Je vous envoie mon ordre du jour, que vous pourrez faire imprimer et envoyer
partout.
Je suppose que l'ennemi est aujourd'hui chassé de toute l'Italie, et que vous
l'aurez poursuivi dans toutes les directions. Il paraît que ce qu'il y a d'ennemis
ici se rallie dans la Moravie.
P. S. Envoyez l'ordre du jour à Naples, à Rome, en Toscane, en Piémont.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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17/05/1809 :Schönbrunn,
à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Tarvis
Mon Fil, vous trouverez ci-joint des pièces qui ont
été publiées ici. Faîtes-les imprimer en français et en italien et répandre
dans la presqu'île. On n'a ici aucune nouvelle du général Marmont.
Le duc de Danzig a battu, le 13, le général Chasteler entre Kufstein et Innsbruck,
et est enté le 15 à Innsbruck. Votre aide de camp, d'Anthouard, vous aura
fait connaître les évènements qui
se sont passés à la prise de Vienne. J'ai donné ordre au duc de Danzig de
marcher sur Leoben par Salzburg : le général Lauriston, parti de Vienne, est
arrivé sur les hauteurs qui séparent Leoben
de Vienne; du moment que vous serez arrivé à Klagenfurt, la jonction pourra
se faire promptement. Envoyez-moi donc un officier ou un courrier tous les
jours; vous pouvez m'envoyer des
officiers des corps. Envoyez-moi des détails, des états de situation de mon
armée, et faîtes-moi connaître les lieux où se trouvent tous les corps. L'archiduc
Ferdinand, commandant l'armée
autrichienne de Galicie, s'était d'abord emparé de Varsovie, par capitulation;
mais, depuis, ayant battu en retraite, les Polonais ont tout repris; le 29
ils lui ont enlevé un pont sur la Vistule et
fait 2.000 prisonniers. L'ennemi est donc battu de tous côtés. Les immenses
matériaux qu'il faut pour faire un pont sur le Danube sont rassemblés. J'espère
passer le 18 ou le 19 et dissiper les
armées qui se sont réunies entre le Danube et la Moravie.
P.S. Faîtes passer en Hongrie les exemplaires de ma proclamation aux Hongrois.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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23/05/1809 : ampliation ordonnant la formation d'un
4ème bataillon au 1er de ligne
Art 1 - il sera formé au dépôt du 1er régiment
d'infanterie de ligne un 4ème bataillon fort de 700 hommes.
Art 2 - ce bataillon devra rejoindre le régiment à l'Armée
le 10 juin sous les ordres du major ARESE.
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27/05/1809 :
Ebersdorf,
midi à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Bruck
Mon Fils, votre aide de camp Bataille arrive. La proclamation
ci jointe, que vous ferez imprimer et distribuer à l'armée,
vous fera connaître ma satisfaction. Réunissez toutes vos troupes à Bruck
et occupez le Semmering. Dites à Lauriston
de faire retourner toutes ses troupes sur Neustadt. Comme je suppose que j'aurai
de vos nouvelles dans la journée
et que vous m'enverrez des états de situation, je vous enverrai des ordres.
J'espère que Macdonald est arrivé à Graz;
organisez provisoirement les provinces de Carniole et de Carinthie comme elles
l'ont été dans mes premières
campagnes, en y nommant un commissaire de gouvernement pris dans les États.
Envoyez à la rencontre du duc de
Danzig, qui arrive avec les Bavarois, de Salzburg sur Leoben; faites-lui connaître
votre arrivée. Mon intention est que,
de la position où il se trouvera, il se dirige par le plus court chemin sur
Vienne. J'ai un grand désir de vous voir. Je suis
toujours à me battre avec le Danube, qui m'a encore enlevé mes ponts ce matin;
aussitôt que je les aurai consolidés,
je détruirai le prince Charles, qui est de l'autre côté du fleuve. Faites-moi
connaître la situation de votre artillerie et
de vos approvisionnements. Nommez des commandants pour chacune des provinces
de Carniole et de Carinthie.
Vous trouverez ci-joint différentes pièces que vous ferez réimprimer et répandre
partout. Je vous embrasse.
Camp impérial d'Ebersdorf, 21 mai 1809. PROCLAMATION
Soldats de l'armée d'Italie, vous avez glorieusement atteint le but que je
vous avais marqué. Le Semmering a été témoin de votre jonction avec la Grande
Armée. Soyez les bienvenus.
Je suis content de vous !
Surpris par un ennemi perfide avant que vos colonnes fussent réunies, vous
avez dû rétrograder jusqu'à l'Adige. Mais, lorsque vous reçûtes l'ordre de
marcher en avant, vous étiez sur les
champs mémorables d'Arcole, et là vous jurâtes sur les mânes de nos héros
de triompher. Vous avez tenu parole à la bataille de la Piave, aux combats
de San-Daniele, de Tarvis, de Goritz;
vous avez pris d'assaut les forts de Malborghetto, de Prediel, et fait capituler
la division ennemie retranchée dans Prewald et Laybach. Vous n'aviez pas encore
passé la Drave, et déjà 27.000
prisonniers, soixante pièces de bataille, dix drapeaux avaient signalé votre
valeur. Depuis, la Drave, la Save, la Mur n'ont pu retarder votre marche.
Là colonne autrichienne de Jellachich, qui la
première entra dans Munich, qui donna le signal des massacres dans le Tyrol,
environnée à Saint-Michel, est tombée dans vos baïonnettes. Vous avez fait
une prompte justice de ces débris
dérobés à la colère de la Grande Armée.
Soldats, cette armée autrichienne d'Italie, qui, un moment, souilla par sa
présence mes provinces, qui avait la prétention de briser ma couronne de Fer,
dispersée, battue, anéantie, grâce à
vous, sera un exemple de la vérité de cette devise: Dio me la diede, guai
a chi la tocca !
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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27/05/1809 :
Ebersdorf,
neuf heures du soir à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Bruck
Mon Fils, un aide de camp de Lauriston m'apporte votre
lettre du 26 à onze heures du soir. Reposez-vous et procurez-vous du pain.
Je vous prie de m'envoyer l'état de situation de toute votre
artillerie et les lieux où elle est. Si vous ne voyez pas d'inconvénient à
ce que vous vous rendrez près de moi, venez; ce sera le plus court moyen de
me mettre au fait de tout. Je pense que, si
le prince Jean est parti de Graz, il n'y a pas d'inconvénient. Vous aurez
vu, par la proclamation que je vous ai envoyée, combien je suis content de
vous et de mon armée. Le Tyrol et le
Vorarlberg sont pacifiés. Le duc de Danzig est arrivé à Innsbruck le 20. Il
doit être en marche sur Leoben et Rastadt. Je pense vous avoir écrit ce matin
de lui mander de se diriger sur Vienne
par le plus court chemin. Je suppose que vous aurez fait prendre les lettres
à Bruck et à Graz.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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28/05/1809 :Ebersdorf,dix-heures
du matin, à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Bruck
Mon Fils, je vous renvoie votre aide de camp.. Je désirerais
avoir l'état de situation de votre corps d’armée.
Je suppose que la division Durutte est composée de deux bataillons du 22e,
de quatre bataillons du 23e, et de quatre bataillons du 62e. Je suppose que
ces dix bataillons forment au moins
6,000 hommes présents sous les armes. Je suppose que la division Seras est
composée d'un bataillon du 35e, de trois bataillons du 53e, de quatre bataillons
du 106e et de deux bataillons du
79e; je la suppose également de 6,000 hommes. Je ne sais ce que c'est que
la 3e division; je suppose que c'est une division italienne
qui est avec le 112e, et qu'elle est également de 6,000
hommes.
Je suppose que la division Pacthod vous a rejoint avec la division Grouchy.
La division Pacthod doit être composée de deux bataillons du 8e léger, de
quatre bataillons du 52e, de quatre
bataillons du 102e et de quatre bataillons du 11e de ligne, que je suppose
former 6,000 hommes. Sans comprendre le corps détaché du général Macdonald,
vous devriez avoir aujourd'hui à
Bruck 24,000 hommes d'infanterie, 4,000 hommes de cavalerie et 2,000 hommes
de la garde; ce qui ferait 80,000 hommes et soixante pièces de canon. Le général
Macdonald, que je suppose
sur le point d'arriver à Graz, vous renforcera de 15,000 hommes. Ainsi votre
arrivée me renforce de 45,000 hommes, non compris le corps du général Marmont.
Rectifiez mes idées là-dessus,
et occupez-vous de l'artillerie et des munitions; cela est extrêmement important.
Faites avancer vos pontonniers, vos sapeurs à l'avant-garde. Faites venir
d'Italie tout le personnel d'artillerie
que vous pourrez; vous en avez besoin, et l'Italie est le pays où j'en ai
le plus. Faites avancer le bataillon du 93e, celui du 67e, et toute la cavalerie
et l'infanterie appartenant aux divisions
Molitor et Boudet, de l'ancienne colonne qui a essuyé un échec dans le Tyrol.
Faites-les diriger à grandes marches pour compléter ces divisions. Il doit
y avoir aussi un bataillon du 36e et un
du 37e. Les corps doivent avoir leur artillerie complète. Donnez-leur des
pièces de 8, autrichiennes. Les régiments se procureront des harnais, des
charretiers et des chevaux.
Au delà du Danube, où je me suis battu pendant deux jours, l'ennemi m'a présenté
près de quatre cents pièces de canon. J'aurais anéanti l'armée du prince Charles
sans le Danube, qui a rompu
mes ponts; ce qui m'a décidé à ne pas m'aventurer, et m'a privé de mes parcs
et d'une partie de l'armée. Vous trouverez le bulletin qui vous mettra au
fait de tout cela.
Voici la position de ma cavalerie légère aujourd'hui. Le général Lasalle est
sur Hainburg, ayant des postes sous Presbourg; le général Montbrun est à OEdenburg,
poussant des postes du côté
de Graz. Je suis occupé à établir sur le Danube mes ponts, qui ont été enlevés
une seconde fois, et à les consolider avec des chaînes et des pilotis.
La grande affaire dans ce moment-ci est que Macdonald arrive à Graz; que votre
artillerie, vos parcs, vos traînards soient arrivés; que vous soyez bien organisé.
J'avais jadis fait mettre
Klagenfurt à l'abri d'un coup de main; faites refaire les mêmes ouvrages.
Si l'enceinte a été conservée, ce sera toujours un dépôt de vivres et de munitions
que l'ennemi ne pourra pas enlever.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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28/05/1809 :
Ebersdorf, au prince Eugène Napoléon, vice-roi d’Italie.
Je sais qu'il y a des individus de Padoue qui se sont
mal comportés. Rendez-m'en compte pour que j'en fasse un
exemple éclatant. Je sais que le maire d'Udine a eu la lâcheté d'ôter sa décoration,
tandis que l'évêque et d'autres
ne l'ont pas fait, et qu'ainsi ce n'était pas obligation. J'attends votre
rapport là-dessus. Quant à Padoue, s'il y a
quelque grande famille qui se soit mal comportée, je veux la détruire de fond
en comble, de manière qu'elle serve
d'exemple dans les annales de Padoue. Faites exécuter avec plus de rigueur
que jamais le décret contre ceux qui
ont pris les armes contre nous, et faites mettre le séquestre sur leurs biens,
qui doivent être confisqués et vendus.
Sources
: La Correspondance de Napoléon 1er avec l'aimable autorisation de Robert
Ouvrard du site histoire-empire.org
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28/05/1809 :
Ebersdorf,
huit heures du soir,à Eugène Napoléon, vice-roi d'Italie, à Bruck.
Mon Fils, Tascher me porte des drapeaux et votre lettre
du 27.
J'ai donné ordre à Lauriston de se porter avec une brigade de cavalerie et
deux régiments d'infanterie badois, qui
forment son petit corps d'observation, sur OEdenburg, d'où il poussera des
partis sur les flancs du prince Jean, qui
probablement se rend à Raab. Attirez à vous tout le général Baraguey d'Hilliers,
tout le général Grouchy. Retirez aussi
tout ce qui est inutile sur vos derrières. Ordonnez qu'on fortifie Klagenfurt,
qu'on mette de l'eau dans les fossés et
qu'on y forme un grand magasin; j'y avais déjà fait ces dispositions il y
a seize ans. Faites venir le plus d'artillerie
possible; il faut en faire venir. non-seulement attelée, amis encore par réquisition,
sur Klagenfurt. Je compte que
votre armée, en en ôtant tout au plus un ou deux bataillons
italiens, que vous laisserez à Klagenfurt, sera sur Bruck
demain et après , et que le corps de Macdonald sera à Graz. Il me tarde que
Marmont soit arrivé à Laybach et qu'il
envoie sur Graz les détachements que Macdonald aurait laissés à Laybach. La
situation des choses dans le Midi me
décidera sur le parti que je prendrai pour l'armée de Dalmatie. J’attends
l'état de situation de tous vos corps, avec
les lieux où ils se trouvent et des détails sur votre artillerie. La division
que vous avez envoyée dans la direction de
Neustadt peut continuer sa route pour occuper le Semmering, et partir sur
Neunkirchen et se mettre en correspondance avec Lauriston pour se lier.
Envoyez la lettre ci-jointe à Borghèse par votre
premier courrier.
Je lui mande d'envoyer sur Osoppo tout ce qu'il a de
disponible appartenant aux sept régiments des divisions Molitor
et Boudet, aux quatre régiments de cuirassiers et aux cinq régiments de cavalerie
légère. Je vous envoie cette lettre
sous cachet volant, pour que vous en fassiez autant dans tout le royaume,
et que vous fassiez fournir, soit par
l'armée italienne, soit par l'armée française, tout ce qu'elles ont de disponible
pour renforcer les cadres. Je suppose
que vous aurez formé sur la Livenza ou sur le Tagliamento un dépôt de cavalerie,
et que vous avez laissé quelqu'un
à la tête pour vous alimenter. Ayez à Osoppo un homme marquant pour mettre
à la tête de vos dépôts: c'est là qu'il
faut tout diriger. Donnez ordre qu'on n'en laisse partir aucun homme isolé,
mais qu'on fasse des bataillons de marche
de 5 à 600 hommes d'infanterie et cavalerie.
J'ai donné ordre que les États du Pape feraient
partie de l'armée de Naples, el j'ai chargé le Roi d'en prendre possession.
Les États du Pape feront partie de la France, ayant pris un décret pour détruire
le gouvernement temporel du Pape.
Écrivez au roi de Naples pour l'instruire de
notre jonction; envoyez-lui la lettre ci-jointe. Vous trouverez aussi une
lettre pour la grande-duchesse, dans laquelle je lui donne l'ordre de faire
partir pour Osoppo tout ce qu'il y aura à
Florence de disponible des 23e léger, 62e, 13e et 112e de ligne. Je suppose
que vous avez pourvu à ce qu'il soit
laissé de petites garnisons à Palmanova et à Osoppo. Si Miollis est retourné
à Rome et que Lemarois n'y soit plus
nécessaire, il faut le diriger sur Osoppo, où il aura le commandement du Frioul;
il surveillera les dépôts, tiendra la main
à ce que tout en parte en bon état, et servira d'intermédiaire entre vous
et le royaume d'Italie.
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17/10/1809 : lettre sur la compagnie de gardes nationales du Tronto
Selon l'ordre du vice-roi du 11 octobre, les employés de la
Centrale du tronto composant une compagnie de volontaires pourront porter
l'uniforme pendant une année.
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24/11/1809
: lettre sur la compagnie de gardes nationales du Tronto
Sur demande du général Pouchin commandant les trois nouveaux
départements, la compagnie de gardes nationales du tronto, dénommée
compagnie volante pourra porter l'uniforme pendant
un an à cause de sa bonne conduite.
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30/11/1809
: décret
concernant le Régiment dalmate, le 3ème léger et le 2ème
de ligne [ASM
dossier N° 400]
article 1 : les chasseurs du 4ème bataillon du Régiment
Royal Dalmate viendront en Italie pour compléter les trois premiers
bataillon qui s'y trouvent.
article 2 : le 2ème bataillon du 3ème léger fait prisonnier
en Istrie sera formé des sous-officiers et des soldats qui seront rentrés.
article 3 : on incorporera dans le 3ème bataillon du 2ème de
ligne tout ce qui est disponible dans le 5ème bataillon et à
l'aide des officiers en sur effectifs des autres régiments.
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