1- TARIF DES MATIERES NECESSAIRES A LA CONFECTION DES OBJETS DE L’HABILLEMENT

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L’habillement de l’infanterie légère se compose des objets ou effets suivants :

il est taillé dans du drap vert dragon, ne porte pas de passepoil et compte 20 petits boutons en étain et 8 gros boutons en étain. Les doublures des parties avant, des retroussis et du col sont réalisées en demi-laine blanche, toutes les autres doublures sont en toile.

La répartition des boutons est facilement imaginable : 1 petit bouton sur chaque épaule (2 au total), 7 petits boutons sur chaque revers (14), 2 petits boutons sur chaque patte de parement (4), 1 gros bouton de chaque côté de la taille (2) et 3 gros boutons sur chaque poche dans les basque (6).

La description des parties de l’habit (pas de patte de parement) et le nombre des petits boutons confirme un habit de la légère avec des parements en pointe. La Description de 1809 qui précise les instructions pour les tenues et qui s’appuie sur le Règlement du 1er juillet 1807 donne cependant un parement rond avec une patte de parement rectangulaire à l’infanterie légère. De même, le texte de 1808 qui décrit la nouvelle tenue pour le 3ème léger donne également une patte de parement à ce régiment. Enfin, la patte de parement sera confirmée par les dessins de la série Armata Italiana de 1809 avec également le passepoil de la distinctive aux revers.

Tableau de répartition des couleurs pour les 2 régiments d’infanterie légère :

pour les 2 régiments légers, la veste est taillée dans du drap de la couleur distinctive de chaque corps, elle est doublée de toile et porte 14 petits boutons en étain. Pour chaque régiment le col et les parements sont en drap vert dragon.

Tableau de répartition des couleurs pour les 2 régiments légers :

pour les 2 régiments légers, le pantalon est drap de couleur vert dragon. Il nécessite pour sa fabrication de la toile pour les doublures et 8 petits boutons en étain.

pour les 2 régiments légers, la capote est taillé dans du drap vert dragon, doublée de toile et porte au collet une patte distinctive pour chaque régiment. La confection de cette capote nécessite 2 petits boutons en étain qui servent aux pattes de collet.

Tableau de répartition des couleurs pour les 2 régiments légers :

pour les 2 régiments légers, il est identique et taillé dans du drap vert dragon, le bandeau est également vert dragon. Sa confection nécessite également un gland en drap jaune pour le 1er régiment et bleu céleste pour le 2ème régiment et de la toile.

2- REPARTITION DE L’HABILLEMENT

La répartition de l’habillement varie en fonction du nombre de bataillon de chaque régiment, 2 ou 3 bataillons :

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• REGIMENT A 2 BATAILLONS
• 2133
• 2133
• 2133
• 2133
• 2133
•   160
• 2133

note (1) : avec le couvre bonnet en toile et les garnitures.

Les dispositions pour la répartition de l’habillement sont donc identiques à celles de l’infanterie de ligne. L’habillement est donc donné à tous les sous-officiers, les soldats et les enfants de troupe. La liste introduit deux nouveaux effets : le bonnet à poil ou ourson que reçoivent pour la grande tenue les carabiniers, le shako donné à tous, y compris les carabiniers qui doivent l’utiliser en tenue de service.

Le Règlement précise également « la durée de vie » de chaque effets : 30 mois pour un habit, 24 mois pour une veste à manches, 12 mois pour des culottes doublées, 36 mois pour une capote, 30 mois pour un bonnet de police et 48 mois pour un shako.

On notera qu’au 1er juillet 1807, alors que l’infanterie de ligne italienne demeure en chapeau, la légère est en shako et a sans doute conservé le modèle mis en place par les ordres du jour républicains de 1801.

3- REPARTITION DES AUTRES EFFETS

• REGIMENT A 2 BATAILLONS
• 2044
• 2044
• 2044
• 2097
•       4
•     12
•     33
•     33
•       4
•     12

note (1) le porte-hache est fourni avec un étui de protection
note (2) le tambour comprend également les baguettes

Les 3066 (ou 2044 pour 2 bataillons) gibernes, porte-gibernes et bretelles de fusil concernent tous les sous-officiers (sergents majors, sergents, caporaux fourriers et caporaux), tous les carabiniers, voltigeurs et chasseurs.

Les 3138 (2097) porte-sabres concernent tous les sous-officiers et hommes, seuls les enfants de troupe en sont exclus. Ainsi dans la légère, le sabre briquet est encore porté par toutes les compagnies (carabiniers, voltigeurs et chasseurs). .

Les 49 (33) tambours et porte-tambours sont fournis pour les 48 (32) tambours des compagnies de chasseurs et de carabiniers et la caporal tambour qui compte au petit état-major. Les compagnies de voltigeurs reçoivent 6 (4) cornets et porte-cornet.
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Chaque régiment à 2 ou 3 bataillons a également 12 sapeurs (porte-hache, tablier) sans doute pris sur les compagnies de carabiniers.
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• REGIMENT A 2 BATAILLONS
• 4260
• 4260
• 2130
• 2094
• 2094
• 4260
• 2094
• 2097

Le Règlement précise que sont exclus du petit équipement les adjudants sous-officiers et le vaguemestre.
On distribue ainsi 3188 (2130 pour un régiment à 2 bataillons) collet, 6376 (4260) chemises et paires de chaussures(2 par individu) à l’ensemble des sous-officiers, soldats et enfants de troupe. Une chemise et une paire de chaussures sont octroyées chaque année au 1er janvier, la seconde distribution intervient au 1er juillet.
Les chausses sont également données à tous mais les enfants de troupe sont exclus des distributions de guêtres (3134 – 2094) de sac à dos et de sac en toile (ce dernier que pour les périodes de campagne).
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• REGIMENT A 2 BATAILLONS
•     3
• 144
• 144
• 326
• 326

Les 4 (3 pour un régiment à 2 bataillons) épaulettes argent concernent les adjudants sous-officiers et le vaguemestre. On notera que pour les galons, ceux-ci ne se portent que sur l’habit et la capote mais jamais avec la veste à manches.

Compte tenu de la forme des parements en pointe, nous attribuons à l’infanterie légère, dans nos reconstitutions, des galons en chevrons comme pour les formations istriennes et dalmates, ou la cavalerie légère.
On peut tenter une répartition des 207 (144) galons argent : en admettant que chaque sergent-major et le tambour-major porte 2 galons argent sur chaque manche au dessus du parement, que chaque sergent a de même un seul galon argent, que chaque caporal fourrier a un galon argent placé sur le haut de chaque manche, que chaque musicien a le même nombre de galon qu’un sergent-major mais placé un au col et l’autre sur chaque parement… on arrive au tableau suivant :
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• REGIMENT A 2 BATAILLONS
•   38
•   72
•   18
•   16
• 144

On peut raisonner de même pour une répartition des 488 (326) galons de fil blanc : chaque caporal fourrier porte en plus du galon argent, deux galons de fil blanc au-dessus de chaque parement, il est de même pour chaque caporal et pour le caporal-tambour (ou tambour-maître)… on arrive ainsi à la répartition suivante :
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• REGIMENT A 2 BATAILLONS
•   36
• 288
•     2
• 326

Les autres ornements sont les suivants :
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• REGIMENT A 2 BATAILLONS
•   262
•   262
•   262
• 2097
•       8
•       2
•       2
•       4

Note (1) la répartition se fait à raison d’un ustensile par groupe de 8 hommes (enfants de troupe non compris)
Note (2) les enfants de troupe en sont exclus
Note (3) 7 pour les musiciens et 1 pour le chef de musique
Note (4) une pour le tambour-major et une pour le caporal-tambour (tambour maître)
Note (5) 1 drapeau et 2 petits guidons pour chaque bataillon, les drapeaux sont à la charge de l’Etat.

On trouve également dans ces objets divers un sceau pour marquer les habits de chaque régiment .

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Chaque régiment reçoit également 12 haches pour les sapeurs.

Quelques constats sur ce Règlement du 1er juillet 1807 concernant l’infanterie légère et en partie extraits de notre publication réalisée entre 1987 et 1989 sur « l’infanterie légère italienne de 1799 à 1814 » :

1. les compagnies de voltigeurs n’ont pas d’autres distinctives que celles mises en place officiellement en 1806 : épaulettes, plumet (pompon) et dragonne de couleur verte.
2. l’uniforme en drap de couleur vert dragon l’emporte définitivement sur les tentatives du drap gris ou du drap bleu céleste.
3. les couleurs distinctives des deux premiers régiments (le jaune et le bleu céleste) sont celles mises en place par les textes du Vice-roi en 1806. Le jaune et le bleu céleste ne seront détrônés qu’en 1811…
4. les compagnies de carabiniers ont leurs traditionnelles distinctives rouges et le bonnet d’oursin, les compagnies de chasseurs perdent (du moins officiellement) leurs épaulettes de laine verte pour ne conserver que la patte d’épaule.
5. « les uniformes spéciaux » comme les musiciens, tambour-major, tambour-maître, sapeurs… n’ont officiellement aucune tenue particulière à part ce qui est décrit dans le Règlement.