IL TERRITORIO DI BERGAMO 1797 NOTES

Rappel des autres sources en complément de Formaleoni :

♦ Maironi Da Ponte Giovanni – Novo catalogo delle comunità e contrade loro spettanti, di tutta la Provincia bergamasca colla spiegazione a quali Giurisdizioni o Quadre appartengono, Rossi, Bergamo 1776.
et
♦ Paolo Oscar et Oreste Belotti – ATLANTE STORICO DEL TERRITORIO BERGAMASCO – Geografia delle circoscrizioni comunali e sovracomunali dalla fine del XIV secolo ad oggi – BERGAMO 2000
Cet Atlas détaille également la situation du Territoire de Bergame au moment de la période des républiques puis du Royaume d’Italie (1796-1814).
Une année importante pour cet Atlas est justement l’année 1776 et les auteurs utilisent alors, entre autres, le livre de Maironi Da Ponte (avec en particulier les effectifs des populations des communes). Ils notent également quelques différences avec la publication de Formaleoni.

♦ NUOVA GEOGRAFIA (Nouvelle Géographie) DI ANT. FEDERICO BÜSCHING, CONSIGLIERE DEL CONCISTORO SUPREMO DEL RE DI PRUSSIA, E DIRETTORE DEL COLLEGIO ILLUSTRE DI BERLINO,TRADOTTA IN  LINGUA TOSCANA DALL’ AB. GAUDIOSO JAGEMANN – IN VENEZIA MDCCLXXVII (1777) – PRESSO ΑΝΤΟΝΙΟ ZATTA TOMO VIGESIMOSECONDO.
La Province de Bergame est traitée entre les pages 64 et 80.

♦ RegioneLombardia – Direzione Generale Cultura – Servizio biblioteche e sistemi culturali integrati
LE ISTITUZIONI STORICHE DEL TERRITORIO LOMBARDO XIV-XIX secolo – Progetto Civita – BERGAMO – Milano . dicembre 1999

– Note 01 – Le Territoire de Bergamo en 1777 : présentation générale (selon Nuova Geografia)

Les pages 64 et 65 de l’ouvrage donnent une rapide et précise description de la Province :
« §. 2. Cette province au nord est limitrophe avec les Grisons par des montagnes alpestres presque inaccessibles, A ouest et au sud, elle est entourée par le Duché de Milan, dont elle est séparée par des montagnes, la rivière Adda et un canal fait à la main appelé le Fosso Bergamasco, qui la sépare de la Ghiarra d’Adda , et du Cremonese. A l’est, elle est frontalière avec la province de Brescia au moyen du fleuve Oglio, du Lac d’Iseo duquel sort le dit fleuve, et de monts très élevés. Sa plus grande extension en longueur atteint un peu plus de 40 miles géographique, et en largeur environ 30. »

Le §. 3 mentionne comme fleuves principaux le SERIO et le BREMBO et comme autre fleuve moins considérable le CHIERO qui prend sa source dans le Lac Spinone. Les deux premiers fleuves se jettent dans l’ADDA et de le troisième dans l’OGLIO.

Poursuivons toujours sur cette page 65 avec le §. 4 :
«§. 4. Le Bergamasque est bien cultivé, et riche en habitants, qui atteignent environ 210 000. Dans toute la province, on compte une cité (Città), plus de 20 gros bourgs murés (Terre grosse murate) et un peu moins de 40 bourgs ouverts, qui forment environ 300 communes composées d’un nombre beaucoup plus grand de villages.»

⇔ Nota bene : l’ouvrage de Maironi et l’Atlante Storico (année 2000) donnent en 1776 pour la province de Bergame une population de 188 891 habitants mais ce total n’inclut pas la Cité de Bergame et les bourgs qui lui sont attachés. Le décompte des communes est bien de 300 en comptant la Cité de Bergame.

Note-02 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 : organisation générale (Nuova Geografia et Maironi) 

La Nuova Geografia donne pages 65 et 66 des précisions sur les représentants des districts à savoir :
« Le Conseil Territorial est composé de 16 personnes, sous le nom de Défenseurs (Difensori), Syndics (Sindici), et Députés (Deputati), Conseil présidé le Capitaine de la Province. Deux Députés représentent les 2 bourgs et communauté de Romano et Martinengo, les 6 Syndics ont les votes des 6 districts de la Plaine et les 8 Défenseurs ceux des Vallées de la Montagne.»
On note une légère différence avec Formaleoni qui parle d’un conseil de 17 membres, avec 2 députés pour Romano et 1 pour Martinengo..

On peut lire ensuite :
« §. 8. (…) Le reste de la Province est divisée en 3 parties, à savoir le Territoire de la Plaine, le Territoire de la Montagne et les Vallées Séparées. Cette division de la plaine et de la montagne ne provient pas déjà totalement de la nature des terrains plats ou montagneux, mais d’une division civile du corps du Conseil territorial. Les Vallées séparées sont alors ainsi appelées, parce qu’elles n’envoient ni Syndics, n Défenseurs au Conseil du Territoire, étant comme des districts séparés et formant autant de corps séparés l’un de l’autre par privilège.»

Cette distinction en 3 zones est reprise également dans l’Atlante Storico de 2000 qui mentionne à la page 427 (carte et tableau) :
⇒ Montagna avec 8 districts (Val S. Martino – Valle Imagna ou Vicaria di Almenno – Valle Brembana Inferiore – Valle Brembana Superiore – Valle Brembana Oltre la Goggia – Val Seriana Inferiore – Val Gandino – Val Seriana Superiore) avec une population totale de 93 512 habitants
⇒ Pianura avec 6 districts (Quadra dell’Isola – Quadra di Mezzo – Quadra di Trescore – Quadra di Calcinate – Quadra di Val Cavallina – Val Calepio avec une population totale de 83 971 habitants (Bergamo et ses bourgs non compris)
⇒ Valli Separate (Valtorta – Val Taleggio – Val d’Averara – Val di Scalve) avec une population totale de 7 618 habitants.
Sont également notées les 4 podestaries de Lovere, Martinengo, Romano et Cologno.

Note-03 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Les districts du Territoire de la Plaine
(Nuova Geografia et  Maironi) 

La Nuova Geografia présente à partir de la page 67 les 6 Quadre qui composent le Territorio di Pianura. Elle les décrit succinctement dans l’ordre suivant :
1- La Quadra di Mezzo pages 67 à 72. Cette partie comprend la Cité de Bergamo.
2- La Quadra dell’Isola page 72
3- La Quadra di Calcinate page 72
4- La Quadra di Valle di Trescore pages 72 et 73
5- La Quadra di Valle Cavallina page 73
6- La Quadra di Val Calepio pages 73 et 74.

Cette description du Territorio di Piano se termine avec les 2 districts (Distretto) :
7- Il distretto di Martinengo page 74
8- Distretto di Romano page 74.

Note-04 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  La Cité de Bergamo (Nuova Geografia et Maironi) 

Dans le cas de la Cité de Bergamo, Maironi n’apporte très peu d’élément puisqu’il ne mentionne seulement qu’une population de 3 790 habitants mais pour les seuls Corps Saints (Corpi Santi) de Bergmo.

La Nuova Geografia présente quant à elle la Cité de Bergamo aux pages 67-71 dans le Territoire de la Plaine et la Quadra di Mezzo :

« 1. BERGAMO en latin Bergomum, Cité capitale grande et riche, construite sur la pente d’une montagne, avec 7 grands bourgs à ses pieds. Elle occupe dans toute sa circonférence environ 7 miles Italiens. Elle est forte par nature, et a de bons murs de rocher. Dans le site le plus haut, se trouve une forteresse ancienne, où il existe une École d’artillerie pour l’entraînement d’une importante compagnie de bombardiers nationaux. Elle est dominée par un château construit sur le mont S. Vigillio avec lequel la forteresse elle-même communique par une route souterraine.
Il a 4 portes dites de S. Agostino , S. Jacopo , S.Alessandro , et S. Lorenzo. Les noms des bourgs sont Borgo S. Antonio et S. Leonardo , Borgo Pignolo , Borgo S. Tommaso, Borgo Palazzo , Borgo S. Caterina , et Borgo Canale .
(…)
Parmi les autres édifices dignes d’observation, se distingue la Foire (Fiera), construite en pierre à un endroit plat au milieu des bourgs de S. Antonio et de S. Leonardo. A l’intéreiur, cette chaque année
au mois d’août avant la fête de S. Bartolommeo se tient un grand marché appelé la Fiera di Bergamo, auquel participent les Suisses, les Grisons, et tous les marchands de la Lombardie pour y acheter de la soie, de l’acier, du fer et des produits manufacturés en laine et en soie. L’édifice est de forme quadrangulaire, tout flanqué à l’intérieur de boutiques, avec une belle fontaine en son milieu.
La population s’élève à environ 25 000 habitants; et toute la ville est divisée en 19 quartiers (Vicinanze). Le Grand Conseil (Maggior Configlio) représente l’ensemble de la Cité; il est composé de 150 Citoyens Nobles, 50 d’entre eux sont alternativement exclus, de sorte que tout le Conseil ne se compose jamais de plus de 100 conseillers. Il existe aussi un Conseil Mineur dit la Bina dans lequel  n’entre que la sixième des membres du Grand Conseil. Les qualités requises pour entrer au Grand Conseil sont les suivantes: âge de 20 ans révolus; pas de clercs; de personnes illégitimes; de personnes ayant des délits publics et infâmes; ne pas avoir exercé l’art mécanique, ni soi-même, ni son père ; être Citoyens habitants dans la Cité (Città), ses Bourgs (Borghi), et ses Banlieues (Sobborghi).
(…)
Ce conseil a l’autorité pour élire tous les magistrats subalternes pour le Reggimento (1) et les juges des districts du Territoire.
(…)
La République envoie pour le gouvernement de Bergamo un Podestat, un Capitanio, deux Camerlenghi et un Castellano.
(…)
Autour de la ville sont dispersés de nombreux villages et sont comme les banlieues (sobborghi) de la Cité elle-même, à laquelle ils sont attachés et non pas à la Quadra, et ce sont Boccalione, Curnasco, Grumello del Piano, Colognola, Lallio, Redona, Torre Boldone, Valtezze , et d’autres qui ne sont pas des paroisses, et contiennent environ 4 000 habitants au total.

(1) note JPP : dans les textes consultés, il est fait mention pour Bergamo à l’époque vénitienne de Territorio di Bergamo, de Provincia di Bergamo ou de Reggimento di Bergamo.

Note-05 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Les Corps Saints de Bergamo (Nuova Geografia et Maironi) 

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Note-06 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Val Cavallina (Nuova Geografia et Maironi) 

La Nuova Geografia présente à la page 73 la Quadra di Valle Cavallina :

« 5. La Quadra di Valle Cavallina.
Elle est la plus au nord de toutes les autres. Elle est enfermée dans des montagnes fruitières et au milieu se trouve un beau lac appelé Spinone, d’où sort la rivière Cherio. Elle comprend 18 communes avec environ 9 000 personnes. Les plus notables sont :
1. Soldo grande commune composée de 7 villages, ou paroisses, dans l’une d’elles appelée Castro sur la rive du lac d’Iseo se trouve une fonderie de canons.
2. Endine Village situé à l’extrémité du lac de Spinone au nord et qui est la commune capitale de la Quadra.
3. Lovere,  grand bourg, ancien et noble, qui autrefois ressemblait plus à une Cité qu’à un bourg. Elle est maintenant quelque peu en déclin. Elle est dans la région du lac d’Iseo, où elle possède un port. Elle est gouvernée avec son petit district par un citoyen bergamasque envoyé par le Grand Conseil de Bergame avec le titre de Podestat. Elle relève du diocèse de Brescia. Son district est privilégié et séparé de la Quadra »

Mes commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Dans la liste des communes, Formaleoni ne comptabilise pas la commune de Lovere (il traite à part cette podestarie et lui donne une population de 1 911 habitants) alors que l’Atlas/Maironi intègre Lovere dans la liste des 25 communes ainsi que la Nuova Geografia.
⇔ Je note que les chiffres de la population de la Quadra sont légèrement différents : 8 408 pour Formaleoni, 8 120 pour l’Atlas et Maironi en soustrayant les 1 650 de Lovere.
D’autre part, en repointant les effectifs des communes selon Maironi, j’arrive au total de 9 800 habitants soit une différence de 30 habitants …
Pour Formaleoni, j’ai affecté par déduction 902 habitants aux communes de Colognola et Mologno, pour lesquelles il omet de mentionner la population… ce qui signifie également que mon recomptage pour les 18 communes est conforme au chiffre total de Formaleoni de 8 408 habitants.
⇔ De même pour le nombre de communes : Formaleoni en décompte 18, l’Atlas et Maironi 24 (je déduis volontairement Lovere des 25) et 17 (sans Lovere) pour la Nuova Geografia. Je ne suis pas en capacité de reconstituer la liste des 17 communes pour la Nuova Geografia mais une explication existe entre le chiffre de 24 de Maironi et le chiffre de 18 de Formaleoni.
Cette explication concerne la Commune Contrade di Soldo (ou Solto) qui est la réunion de 7 villages ou paroisses : Castro, Esmate e Fumigano, Figadelli, Fonteno, Pianico, Soldo et Zorzino e Gargarino.
Cette réunion en une seule grande commune(Contrade di Solto) a pris fin par une décision de 1742 mais il semble que seul Maironi la mentionne en 1776, Formaleoni restant sur l’ancienne « Contrade ». Le nouveau paysage met côte à côté les communes de Solto, Zorzino avec Gargarino, Esmate avec Fumigano, Pianico, Castro et Fonteno. Quand au village de Figadelli il est réuni avec la nouvelle commune de Piangaiano.

Note-07 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Val Trescore (Nuova Geografia et Maironi) 

La Nuova Geografia présente aux pages 72-73 la Quadra di Valle di Trescore :

« 4. La Quadra de Valle di Trefcore .
Elle est irriguée par un canal d’eau abondante, appelé la Seriola Borgogna. Elle compte 13 communes avec environ 12 000 habitants .
Sont remarquables :
1. Trescore, grand bourg ouvert, capitale de la Quadra. A cet endroit, se trouvent les célèbres bains d’eau minérale dits de S. Pancrazio, déjà excavés du temps des Français et érigés par Bartolomeo Colleoni. Ils ont des établissements confortables pour les malades.
2. Seriate, beau bourg ouvert sur les rives du Serio, sur la rivière se trouve un beau pont de pierre, et elle est éloignée de Bergame d’un peu plus de 2 miles. »

Mes commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Dans la liste des communes, Formaleoni comptabilise toujours dans la Quadra di Trescore la commune de Chiuduno avec ses 995 habitants, alors que l’Atlas/Maironi intègre Chiuduno (avec 1 000 habitants) dans la liste des communes de la Quadra di Calcinate. Selon les sources consultées par ailleurs, ce changement de Quadra pour Chiuduno s’est opéré au cours du 18ème siècle.
⇔ Je note que les chiffres de la population de la Quadra sont toujours légèrement différents : 11 925 pour Formaleoni, 11 021 pour l’Atlas et Maironi. Cette différence s’expliquant par la présence de Chiuduno chez Formaleoni mais pas dans les effectifs de l’Atlas/Maironi.
D’autre part, en repointant les populations des communes selon Maironi, j’arrive au total de 10 061 habitants soit une différence de 40 habitants …
Pour Formaleoni, mon recomptage donne le même chiffre de 11 925 habitants.
⇔ De même pour le nombre de communes : Formaleoni en décompte 13 alors que pour l’Atlas et Maironi ce chiffre se monte à 15.
La différence s’explique de la façon suivante :
1- Maironi n’inclut pas dans sa liste Chiuduno.
2- Les deux Cenate (San Leone ou di Sopra et San Martino ou di Sotto) forment deux communes distinctes chez Maironi.
3- Tor dalle Roveri qui est un village rattaché à Albano pour Formeolani, devient une commune indépendante pour Maironi (Torre de’Roveri).
4- Trezolzio qui est un village rattaché à Gorlago pour Formaleoni, devient une commune indépendante pour Maironi (Carobbio e Tresolzio).
⇔ Formaleoni mentionne dans sa liste de communes, 4 communes particulières avec un statut d’exempté ou de séparé : Villa di Serio, Rossate, Scanzo et Pedrengo.
Pour l’Atlas/Maironi, dans la liste de la page 427 donnant les « Terre privilegiate/Feudi », on note les mêmes communes :
– 29 Villa di Serio (séparé)
– 30 Scanzo e Rosciate (séparés)
– 31 Pedrengo (séparé).

Note-08 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Calcinate (Nuova Geografia et Maironi) 

La Nuova Geografia présente à la page 72 la Quadra di Calcinate :

« 3. La Quadra de Calcinate.
Elle est située entre les 3 fleuves Serio, Cherio et Oglio, et est limitée par le fossé bergamasque. Elle compte 15 communes, non comprises les districts et les bourgs séparées et privilégiées. Elle compte environ 10 300 habitants. Les principaux bourgs sont :
1. Calcinate, gros bourg muré, capitale de la Quadra. Elle est baignée par un canal.
2. Malpaga et Cavernago, deux anciens châteaux, le premier construit par Bartolommeo Colleone, et l’autre par le comte Francesco Martinengo. Un Podestat y réside envoyé par la Cité de Bergamo. »

Mes commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Dans la liste des communes, Formaleoni ne comptabilise pas la commune de Chiuduno avec ses 995 habitants qu’il a rattachée à la Quadra di Trescore (voir précédemment). L’Atlas/Maironi intègre bien Chiuduno (avec 1 000 habitants) dans la liste des communes de la Quadra di Calcinate. (rappel : selon les sources consultées, ce changement de Quadra pour Chiuduno s’est opéré au cours du 18ème siècle).
⇔ Je note que les chiffres de la population de la Quadra sont très différents : 12 251 pour Formaleoni, 17 963 pour l’Atlas et Maironi. Cette différence s’explique par la présence outre de Chiuduno dans les effectifs de l’Atlas/Maironi, de deux podestaries (Martinengo et Romano) et de trois fiefs (Cavernago, Malpaga et Morengo).
⇔ De même pour le nombre de communes : Formaleoni en décompte 15 (comme pour la Nuova Geografia) alors que pour l’Atlas et Maironi ce chiffre se monte à 22 (17 pour la Quadra, 2 pour les Podestaries et 3 pour les fiefs).
La différence, uniquement pour la Quadra, s’explique de la façon suivante :
1- Maironi inclut dans sa liste Chiuduno.
2- Castello di Mezzate qui est un village rattaché à Costa di Mezzate pour Formeolani, devient une commune indépendante pour Maironi.
⇔ Formaleoni traite à part les deux podestaries de Martinengo (pages 61-62) et Romano (pages 62-63), ainsi que les deux juridictions féodales de Malpaga et Cavernago (pages 63-64) et enfin la juridiction féodale de Morengo (gage 64) que je ferai figurer sur la carte de la Quadra di Mezzo.
⇔ Formaleoni mentionne dans sa liste de communes, 3 communes particulières avec un statut d’exempté ou de séparé : Fara Olivana, Sola et Palosco.
Pour l’Atlas/Maironi, dans la liste de la page 427 donnant les « Terre privilegiate/Feudi », on note les mêmes communes :
– 32 Palosco (exemptée)
– 33 Fara e Sola (exemptées).

Note-09 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Mezzo (Nuova Geografia et Maironi) 

La Nuova Geografia présente aux pages 67 à 72 la Quadra di Mezzo avec une part importante sur la Cité de Bergamo que j’ai reproduit précédemment.

« TERRITOIRE DE PLAINE.
Comprend
1. La Quadra di Mezzo.
Elle s’étend entre les deux fleuves Serio et Brembo. Elle contient la Cité, et beaucoup de grands bourgs et villages très peuplés, avec environ 50.000 habitants en tout. Elle Comprend 37 communes outre les districts privilégiés. Il convient de noter :
1. BERGAMO  (voir)
2. Cologno, bourg muré près du Serio qui a son propre Podestat avec seulement une autorité civile limitée.
3. Urgnano, Podestarie autrefois semblable à celle de Cologno, est un bourg fortifié avec une forteresse ancienne construite par les ducs Visconti de Milan. Actuellement, elle est détenue par une famille Albani.
4. Morengo, château et fief de l’Evêque de Bergamo , et d’une famille Giovannelli, patricien vénitien. C’est à proximité du fleuve Serio vers les frontières du sud.
5. Sorisole et Poltranga des lieux privilégiés et séparés de la Quadra .
6. Spirano et Verdello, places murées. »

Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Dans sa liste des 37 communes de la Quadra di Mezzo, Formaleoni avait oublié de mentionner Curno. Il rectifie cet oubli dans la partie 2 de son ouvrage à la page 58 : « Curno. église S.Maria Assonta de la paroisse de Lallio est une commune de la Quadra di Mezzo. Elle comprend 664 habitants et est éloignée de Bergamo de 3 miles».
⇔ Je suis surpris de voir qu’au milieu des 37 communes, Formealoni mentionne Cologno, qui est une des 4 podestaries dont il parle dans une partie spécifique de son ouvrage. Il mentionne Cologno mais sans ses habitants et fait un renvoi à la partie où cette localité est détaillée. La Podestarie de Cologno est traitée page 63 de l’ouvrage de Formaleoni.
⇔ Le nombre des communes donné par la Nova Geografia est identique à celui de Formaleoni, alors que celui de Maironi/Atlas donne 40 communes soit 3 de différence.
Les communes en plus sont : Brembilla San Giovanni Laxolo, Ponteranica, Rosciano et Sorisole. L’Atlas/Maironi mentionne ces communes dans la liste de la page 427 donnant les « Terre privilegiate/Feudi », on note :
– 23 Brembilla S.G. Laxolo (exemptée)
– 24 Brembilla Vecchia (exemptée)
– 25 Ponteranica (exemptée)
– 26 Sorisole (exemptée)
– 27 Rosciano (exemptée).
Ces différentes localités sont traitées par Formaleoni dans son paragraphe 8 entre les pages 54 à 56 « Comuni di Pianura e di Montagna,i cui abitanti riconoscono immediatamente li Giudici della Città».
On note également que deux communes  de la liste de Formeolani, Dalmine et Sabbio, sont réunies dans celle de Maironi/Atlas en une seule Dalmine e Sabbio.
⇔ Ces différentes explications permettent de comprendre les différences de chiffres de la population de la Quadra di Mezzo entre d’une part Formaleoni (21 876 habitants) et d’autre part l’Atlas et Maironi (28 894 habitants).
La différence avec la Nuova Geografia (50 000 habitants) s’explique par le fait que la Cité de Bergamo et ses dépendantes sont comptabilisées.
⇔ Je rencontre la même difficulté concernant les deux sources principales quant au repointage des populations commune par commune.
Formaleoni donne la population pour chacune des 35 communes qu’il cite dans sa liste pour la Quadra di Mezzo et donc hors Cologno et en omettant Curno (ce qui en final conduit bien au 37 communes de sa liste). Il annonce un total de 21 876 habitants alors que mon pointage pour les mêmes 35 communes me conduit à 22 322 habitants soit un excédent  de 446 habitants.
Note 1 – En reprenant le texte de Formaleoni et la liste des 37 communes (nombre de communes qu’il mentionne clairement), j’ai constaté son incertitude quant à la commune de Dalmine avec sa population de 445 habitants. Quand je compare les populations de chaque commune entre Maironi/Atlas et Formaleoni, je constate des chiffres proches mais pas pour Dalmine. Dans Maironi/Atlas, Dalmine est avec Sabbio pour une population totale de 203 habitants. Nous sommes bien en dessous des 445 de Formaleoni, auquel il faut ajouter pour cette même source 190 habitants de Sabbio. Je pense en final que Formaleoni a compté Dalmine dans les 37 communes mais qu’il n’a pas pris en compte sa population qui aurait été intégrée dans celle de Sabbio. Dans cette hypothèse, le recomptage des 37 communes me conduit à un total de 21 877 habitants, soit un de plus que Formaleoni.
Maironi et sa reprise dans l’Atlas, la Quadra di Mezzo totalise pour les 40 localités qui la composent 28 894 habitants alors que mon pointage me conduit à la somme de 29 566 habitants soit un excédent de 672 habitants.
Je n’ai pas pour l’instant (décembre 2024) trouvé d’explication à cette dernière situation … à suivre !
⇔ Enfin, sur la carte de la Quadra di Mezzo que j’ai réalisée à partir de la description de Formaleoni, j’ai fait figurer outre la Quadra, la Podestarie de Cologno, le fief de Morengo, Bergamo et ses dépendances (les Corps Saints) et certaines des localités particulières que Formaleoni traite dans son paragraphe 8.

Note-10 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra d’Isola (Nuova Geografia et Maironi) 

La Nuova Geografia présente à la  page 72 la Quadra d’Isola.

« 2. La Quadra d’Isola .
Elle est située entre le mont, l’Adda et le Brembo, et à une forme quasi triangulaire. Elle comprend environ 15 000 habitants et 24 communes. Ses lieux les plus marquants sont :
1. Ponte S. Pietro, gros village avec un magnifique pont de pierre sur le fleuve Brembo.
2. Terno est la commune capitale mais n’a rien d’autre de remarquable.
3. Le Bedesco est une zone de campagne déserte au milieu de la Quadra , souvent infestée par des assassins . »

 Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Le nombre des communes varie selon les trois sources : dans la Nova Geografia le nombre est de 24 communes alors que celui de Formaleoni s’élève à 26. Je ne sais pas, par manque de détail de la Nuova Geografia, quelles communes sont concernées !
De son côté, la source Maironi/Atlas monte à  27 communes soit 1 de différence qui en cache 3.
Les communes en plus sont les deux communes de Fontanella et de Tresolzio di Sopra e Tresolzio di Sotto, et la  commune en moins est celle de Cerro.
Concernant Fontanella (église San Egidio di Fontanella), Formaleoni ventile sa population entre les communes de Terno, de Mapello et de Sotto il monte.
⇔  Formaleoni, dans la description des 26 communes, en cite deux qui ont un statut privilégié : Solza et Villa d’Adda. Pour cette dernière, sa circonscription est nettement indiquée sur la carte d’Antonio ZATTA de 1782 et Formaleoni reviendra sur cette particularité dans sa partie sur les Quadre de la Montagne (Quadra di Val San Martino page 18 de la 2ème partie). J’aurai également l’occasion de revenir sur la particularité de la commune de Villa d’Adda.
L’Atlas/Maironi, quant à lui, ne mentionne dans la liste de la page 427 donnant les « Terre privilegiate/Feudi », que la commune de Solza :
– 36 Solza (exemptée)
⇔ Je note également des différences de chiffres de la population de la Quadra d’Isola, entre d’une part Formaleoni (14 683 habitants) et d’autre part l’Atlas et Maironi (17 323 habitants)… soit une différence de 1 640 habitants que les deux communes de différence ne peuvent justifier !
La Nuova Geografia avec environ 15 000 habitants est proche de Formaleoni.
⇔ Je rencontre à nouveau la même difficulté concernant les deux sources principales quant au repointage des populations commune par commune.
Formaleoni donne la population pour chacune des 25 communes qu’il cite dans sa liste pour la Quadra d’Isola et annonce un total de 14 683 habitants alors que mon pointage pour les mêmes 25 communes me conduit à 14 435 habitants soit un manque de 248 habitants. Est-ce l’impact de Fontanella ?
Dans ce cas, les 248 de différence sont répartis et s’ajoutent aux 646 de Mapello, 426 de Sotto il monte et aux 338 de Terno. 
Note (1) : Je pense que Villa d’Adda qui apparaît clairement représenté sur les cartes de Zatta (1782) et Formaleoni (1777)en tant que district indépendant, est certes comptabilisé pour sa population de 1 430 habitants avec les autres 25 communes de la Quadra d’Isola mais est compté à part en tant que commune dans celles qui sont pour Formaleoni exemptées ou séparées (7 communes).
Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, la Quadra d’Isola totalise pour les 27 localités qui la composent 17 323 habitants alors que mon pointage me conduit à la somme de 16 556 habitants soit un manque de 767 habitants.

Note-11 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Total des habitants qui relevent de la Juridiction de la Cité 

Dans cette note, je vais m’arrêter un instant sur un comptage intermédiaire que fait Formaleoni à la fin de son chapitre III qu’il consacre à la Juridiction de la Cité (Bergamo), chapitre qui se décline entre les pages 24 et 56.
A cette page 56, il écrit « De tout ce qui est jusqu’à présent observé, il apparaît que sous la Juridiction de la Cité, on compte 99 673 habitants.»
J’ai décidé de procéder au recomptage de cette donnée en reprenant les sommes intermédiaires mentionnées par Formealoni dans son texte (voir le tableau ci-dessous) :

 Les commentaires sur ce recomptage :

⇔  La Cité de Berggamo est ses dépendances directes (Bourgs et Corps Saints) compte bien 27 707 habitants alors que Formaleoni mentionne 27 705 habitants à sa page 27.
⇔  Pour les 5  Quadre décrites tous les totaux de Formaleoni concurent au résultat final de 99 673 habitants (mon recomptage par commune pour chaque Quadra me conduit à des résultats quasi identiques. (MAJ du 14/12/2024)
⊗ Quadra di Val Cavallina : 8 408 habitants – mon pointage me conduit au même résultat.
⊗ Quadra di Val Trescore : 11 925 habitants – mon pointage me conduit au même résultat.
⊗ Quadra di Calcinate : 10 251 habitants – mon pointage me conduit au même résultat.
⊗ Quadra di Mezzo : 21 876 habitants– mon pointage me conduit à 21 877 habitants soit un excédent de 1 habitant. (MAJ du 14/12/2024)
⊗ Quadra d’Isola : 14 683 habitants – mon pointage me conduit au même résultat. (MAJ du 14/12/2024)

Note-12 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Val Caleppio (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente aux pages 73-74 la Quadra di Val Caleppio.

« 6. La Quadra di Val Caleppio .
Elle a le titre de comté et est un fief noble de la famille des comtes dit de Caleppio, par don de la République fait l’année 1437 au comte Trusardo. La famille des comtes de Caleppio fut l’instrument principal de la conquête de toute la Province. Elle exerce dans ce district une juridiction illimitée en matière civile; mais rien en matière criminelle. Elle contient environ 10 000 habitants avec 15 communes, parmi lesquelles on distingue :
1. Sarnico, bourg fortifiée situé sur le lac d’Iseo, où se trouve un bon port. On y fait le meilleur marché de blé de toute la Province .
2. Caleppio, ancien château où résident les comtes et leur juge, qui administre la justice. »

 Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Le nombre des communes varie peu selon les trois sources : dans la Nova Geografia le nombre est de 15 communes identique à celui de Formaleoni alors que la source Maironi/Atlas indique 16 communes soit 1 de différence.
La commune en plus s’explique par la présence de deux Villungo (1 seul Villongo pour Formaleoni).
Adrara chez Formaleoni correspond à Adrara San Martino pour la seconde source, Piazza d’Adrara (Formaleoni) est Adrara San Rocco dansla seconde source.
⇔ Je note également des différences dans les chiffres de la population de la Quadra di Val Caleppio, entre d’une part Formaleoni (9 320 habitants) et d’autre part l’Atlas et Maironi (9 803 habitants)… soit une différence de 483 habitants.
La Nuova Geografia avec environ 10 000 habitants est plus proche de l’Atlas et Maironi que de Formaleoni.
⇔ Quant au repointage des populations commune par commune, en ce qui concerne Formaleoni, je trouve bien la somme totale de 9 320 habitants.
Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, la Quadra di Val Caleppio totalise pour les 16 localités qui la composent 9 803 habitants que mon pointage confirme.

Note-13 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Podestaria di Martinengo (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia, après avoir décrit les 6 Quadre de la Plaine,  présente à la page 74 le District de Martinengo :

« 7. Il distretto di Martinengo .
Il est très restreint, placé dans la Quadra de Calcinate. Il envoie malgré cela un député au Conseil du Territoire. Il est gouverné par un patricien vénitien qui reste en fonction 32 mois avec une subordination au Capitaine de la Province en matière militaires, et pour le reste au Podestat de Brescia. Le seul endroit observable est Martinengo, bourg ancien entouré de murs, comparable à une petite Cité pour ses fabriques, ses familles civiles, et sa population. Il est la résidence du gouverneur vénitien. C’est de ce bourg que la très noble famille Martinengo a pris son nom. La population s’élève à environ 3 000 habitants.»

 Les commentaires sur les trois sources consultées :

⇔ Les trois sources donnent des informations très proches concernant Martinengo. Formaleoni et  la source Maironi/Atlas parlent toutes les deux d’une Podestarie, alors que la Nuova Geografia mentionne le terme de district (Distretto)
⇔ Les trois sources mentionnent également un rattachement « matériel » à la Quadra di Calcinate.
⇔ Les chiffres de population vont de 3 000 habitants environ pour La Nuova Geografia,  à 2 800 habitants pour l’Atlas et Maironi et enfin 2 480 habitants pour Formaleoni.

Note-14 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Podestaria di Romano (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia, après avoir décrit le district particulier de Martinengo présente à la page 74 le District de Romano :

« 8. Il distretto di Romano .
Il se trouve sous celui de Martinengo, et est presque aussi grand que celui-ci. Il envoie également un député au Conseil du Territoire, et est gouverné par un noble vénitien de l’ordre des patriciens avec le titre de Podesta et de Providore avec des dépendances identiques à celui de Martinengo. Il comprend le seul lieu de Romano, un ancien et noble grand bourg muré, bien construite et peuplé, avec une forteresse ancienne, également comparable à une petite Cité. Il est la résidence du Proveditore, et on y tient un bon marché de grains qui sert de référence pour les prix de tous les autres de la Province. Son nombre d’habitants s’élève à environ 3 000.»

 Les commentaires sur les trois sources consultées :

⇔ Les trois sources donnent des informations très proches concernant Romano. Formaleoni et  la source Maironi/Atlas parlent toutes les deux d’une Podestarie, alors que la Nuova Geografia mentionne le terme de district (Distretto) comme pour Martinengo.
⇔ Les trois sources mentionnent à nouveau un rattachement « matériel » à la Quadra di Calcinate.
⇔ Les chiffres de population vont de 3 030 habitants pour l’Atlas et Maironi ,  à environ 3 000 habitants pour La Nuova Geografia et enfin 2 843 habitants pour Formaleoni.

Note-15 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Podestaria di Lovere (Nuova Geografia et Maironi)

 Les commentaires sur les trois sources consultées :

Les trois sources ne donnent pas dans le détail des informations très proches concernant Lovere :
⇔ Formaleoni, la première source, traite Lovere à part avec les 4 autres podestaries et les 3 fiefs. Lovere n’est ni mentionnée, ni comptabilisée dans la Quadra di Val Cavallina. Cette podestarie comprend pour lui 1 911 habitants.
⇔ La Nuova Geografia ne décrit sous le terme de district que Martinengo et Romano, Lovere (comme du reste Cologno – voir ci-après), apparaît seulement citée parmi les 3 communes les plus notables de la Quadra di Val Cavallina qui en comprend 18 : « 3. Lovere,  grand bourg, ancien et noble, qui autrefois ressemblait plus à une Cité qu’à un bourg. Elle est maintenant quelque peu en déclin. Elle est dans la région du lac d’Iseo, où elle possède un port. Elle est gouvernée avec son petit district par un citoyen bergamasque envoyé par le Grand Conseil de Bergame avec le titre de Podestat. Elle relève du diocèse de Brescia. Son district est privilégié et séparé de la Quadra ».
⇔ La dernière source, Maironi/Atlas, considère bien Lovere comme l’une des 4 Podestaries , et la mentionne parmi les 25 communes que compte cette Quadra di Val Cavallina, avec une population de 1 650 habitants.

Note-16 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Podestaria di Cologno (Nuova Geografia et Maironi)

 Les commentaires sur les trois sources consultées :

Les trois sources ne donnent pas dans le détail des informations très proches concernant Cologno :
⇔ Formaleoni, la première source, bien qu’il traite Cologno à part avec les 4 autres podestaries et les 3 fiefs, Cologno est mentionnée parmi les 37 communes de la Quadra di Mezzo mais ne semble pas comptabilisée dans cette Quadra. Cette podestarie comprend pour lui que 153 habitants.
⇔ La Nuova Geografia ne décrit sous le terme de district que Martinengo et Romano, Cologno (comme du reste Lovere – voir précédemment), apparaît seulement citée parmi les 6 communes les plus notables parmi les 37 de la Quadra di Mezzo : « 2. Cologno, bourg muré près du Serio qui a son propre Podestat avec seulement une autorité civile limitée. »
⇔ La dernière source, Maironi/Atlas, considère bien Cologno comme l’une des 4 Podestaries , et la mentionne parmi les 40 communes que compte la Quadra di Mezzo, avec une population de 2 212 habitants.
⇔ Je suis très surpris et sans explication à ce stade de mes recherches de la différence de population entre les 153 habitants de Formaleoni et les 2 212 habitants de Maironi et de l’Atlas !

Note-17 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Feudi di Malpaga e Cavernago (Nuova Geografia et Maironi)

 Les commentaires sur les trois sources consultées :

Les trois sources ne donnent pas dans le détail des informations très proches concernant les deux fiefs ou juridictions féodales de Cavernago et Malpaga :
⇔ Formaleoni, la première source, traite  Malpaga et Cavernago à part avec les 4 podestaries et les 3 fiefs. Ces fiefs comprennent 270 habitants pour Malpaga et 252 habitants pour Cavernago.
⇔ La Nuova Geografia mentionne Malpaga et Cavernago quand elle traite la Quadra de Calcinate en les citant  seulement parmi les 3 communes les plus notables parmi les 15 que compte cette Quadra : «2. Malpaga et Cavernago, deux anciens châteaux, le premier construit par Bartolommeo Colleone, et l’autre par le comte Francesco Martinengo. Un Podestat y réside envoyé par la Cité de Bergamo.»
⇔ La dernière source, Maironi/Atlas, fait apparaître les trois fiefs (ou juridictions féodales) dans la liste des lieux avec exemptions/fiefs : 35 Cavernago – 36 Malpaga – 37 Morengo.
Détail important, les trois fiefs sont comptabilisés dans la Quadra de Calcinate (donc y compris Morengo) avec pour Cavernago une population de 254 habitants, 253 pour Malpaga et 380 pour Morengo.

Note-18 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Feudo di Morengo (Nuova Geografia et Maironi)

 Les commentaires sur les trois sources consultées :

Les trois sources ne donnent pas dans le détail des informations très proches concernant le fief ou la juridiction féodale de Morengo :
⇔ Formaleoni, la première source, traite  Morengo à part avec les 4 podestaries et les 3 fiefs. Fait notable, il ne mentionne aucun chiffre pour sa population.
⇔ La Nuova Geografia mentionne le fiel de  Morengo quand elle traite la Quadra de Mezzo en le citant  seulement parmi les 6 communes les plus notables parmi les 37 que compte cette Quadra : «4. Morengo, château et fief de l’Evêque de Bergamo , et d’une famille Giovannelli, patricien vénitien. C’est à proximité du fleuve Serio vers les frontières du sud.»
⇔ Enfin, la dernière source, Maironi/Atlas, fait apparaître les trois fiefs (ou juridictions féodales) dans la liste des lieux avec exemptions/fiefs : 35 Cavernago – 36 Malpaga – 37 Morengo.
Détail important, les trois fiefs sont comptabilisés dans la Quadra de Calcinate (donc y compris Morengo) avec pour Cavernago une population de 254 habitants, 253 pour Malpaga et 380 pour Morengo.

Note-18 bis – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  La population de la Plaine (Nuova Geografia et Maironi)

Dans cette note, je m’arrête à nouveau sur un nouveau comptage intermédiaire que fait Formaleoni à la fin de sa 1ère partie, page 64 :
–
« Ainsi sont les Communes, et les Bourgs de la Plaine, où on dénombre, comme il apparaît dans la précédente description, 113 837 habitants, sans compter les 1 726 âmes de la Commune de Brambilla, et les 639 de la paroisse di Selvino, qui sont comptabilisées dans la Montagne. »
–
Je reprends donc la suite du recomptage de ces données en partant des 99 673 habitants (page 56), en déduisant les deux communes citées par Formaleoni et en ajoutant la suite de sa description qu’il réalise entre les pages  57-64 (voir le tableau ci-dessous) :

 Les commentaires sur ce recomptage :

⇔  Le constat est vite fait entre le chiffre donné par Formaleoni à la page 64 de 113 837 habitants pour le Territoire de la Plaine. Le recomptage après déduction de Brembilla et de Selvino (qui sont comptabilisées avec les habitants de la Montagne, ce que j’ai vérifié par ailleurs) est de 114 537 habitants soit une différence de 700 habitants. Comment expliquer ou tenter d’expliquer cette différence ?
⇔  Première certitude, le fief de Morengo auquel Formaleoni n’attribue aucun effectif de population, n’est donc pas comptabilisé. Il confirme du reste cela dans la seconde partie de son ouvrage, page 51 : «La population de la Plaine consiste en 113 837 habitants non compris le fief de Morengo».
⇔ Alors quelles pistes pour expliquer ce 700 de différence si ce n’est une erreur de totalisation :
– Forlameoni n’a également pas pris en compte les deux autres fiefs de Malpaga et de Cavernago (page 50 de sa seconde partie, il écrit «dans toute la Province de Bergamo, 281 communes y compris les lieux exempts et séparés, exclus cependant les trois châteaux de Malpaga, Cavernago et Morengo» … dans ce cas le total de la population serait alors de 114 015 habitants soit une différence de 178 habitants.
– Je peux même imaginer que Formaleoni ait comptabilisé la Podestarie de Cologno dans la Quadra di Mezzo puisqu’il la fait figurer dans les 37 communes de cette Quadra… dans ce cas le total de la population serait alors de 113 862 habitants soit une différence de 25 habitants.
– à suivre !

Fin de la première partie (Territoire de la Plaine) et début de la seconde partie (Territoire de la Montagne)

Note-19 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Les districts du Territoire de la Montagne
(Nuova Geografia et  Maironi) 

La Nuova Geografia présente à partir de la page 75 les 8 entités qui composent il Territorio di Montagna. Elle les décrit succinctement dans l’ordre suivant :
1- La Val San Martino page 75.
2- La Vall’Imagna pages 75-76.
3- La Valle Brembana Inferiore page 76.
4- La Valle Brembana Superiore page 77.
5- La Valle Brembana oltre la Goggia page 77.
6- La Valle Seriana Superiore page 78.
7- La Valle di Gandino pages 78-79.
8- La Valle Seriana Inferiore page 79.

Puis à partir de la page 79, la Nuova Geografia présente les 4 Vallées Séparées et les décrit succinctement dans l’ordre suivant :
1- La Valle di Scalve pages 79-80.
2- La Valle Averara page 80.
3- La Valle di Taleggio page 80.
4- La Valle Torta page 80.

LES SUBDIVISIONS ADMINISTRATIVES DE LA PROVINCE BERGAMASQUE 1776
selon l’Atlante Storico de 2000 page 427

Dans cette note, je souhaite revenir non pas sur la présentation d’ensemble que fait l’Atlas à partir de la source Maironi de la Province de Bergame en 1776 à savoir le Territoire de la plaine avec des 6 Quadre, puis le Territoire de la Montagne avec ses 8 Quadre et enfin les 4 Valli Separate (3 entités qui se retrouvent chez Formaleoni et dans la Nuova Geografia) mais sur les données des populations

Note-20 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Val S. Martino (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente à la page 75 la Val S. Martino.

« LE TERRITOIRE DE MONTAGNE.
Comprend :
1. La Val S. Martino.
Elle est gouvernée par un citoyen de Bergamo avec le titre de Commissario, et extrait parmi les Conseillers de la même Cité. Elle recouvre 27 communes, et a environ 11 000 habitants.
Les lieux observables sont :
1. Caprino, beau bourg ouvert, mais bien construit et habité, capitale de la Vallée, et résidence du Commissaire. En dehors de ce lieu, on  trouve dans le village de Cellana, un séminaire instauré par S. Carlo Borromeo.
2. Pontita, Badia, célèbres pour le  monastère des Bénédictions et lieu où la fameuse Ligue des Villes lombardes a été conclue. Elle a 3 autres villages, et est peu distante de Caprino .
3. Sommasca, mémorable seulement pour l’installation en ce lieu de la Congrégation des Clercs Réguliers, dénommés pour cela Somafchi , par S. Girolamo Miani, patricien vénitien. C’est une paroisse annexée à la commune de Vercurago, entre le Lac de Lecco et le ruisseau Galavesa.
4. Villa d’Adda gros village près de l’Adda sur lequel se tient une grande barge pour le passage au lieu dit il Porto : mais le péage y est perçu par les Milanais. Il se trouve dans la Quadra d’İsola, bien qu’il soit sous l’autorité du Commissaire du Val S. Martino. »

 Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Le nombre des communes varie selon les trois sources : dans la Nova Geografia le nombre est de 27 communes et donc éloigné des deux autres sources à savoir de 33 communes pour Maironi/Atlas  et 34 communes (après ajout des oubliées) pour Formaleoni.
⇔ L’écart d’une commune entre Maironi/Atlas et Formaneoli masque d’autres différences :
– Cantone et Canto forment 2 communes distinctes chez Formaleoni mais une seule commune Canto ossia Cantone chez Maironi/Atlas.
– Mêne remarque pour les communes de Corte et Fopenico chez Formaleoni et la seule commune de Corte e Fupenico pour Maironi/Atlas.
– La commune de Costa Lottaro (proche de Val d’Erve) n’est donnée que pour la source Maironi/Atlas.
– Certaines communes ont des toponymes différents entre les deux sources : Cha Martinone est le Camartinone de Formealoni, Perluparo est le Pelvero de Formaleoni, Suzzi est le Sozzi de Formaleoni.
En final deux listes de communes très proches, que j’ai pu situer sur une carte en ce qui concerne Formaleoni mais je ne suis pas parvenu à positionner Cantone !
⇔ Je note toujours des différences dans les chiffres de la population de la Quadra di Val San Martino, entre d’une part Formaleoni (10 685 habitants) et d’autre part l’Atlas et Maironi (11 707 habitants)… soit  différence de 1 022 habitants!
La Nuova Geografia avec environ 11 000 habitants se situe dans une moyenne entre les deux autres sources.
⇔ Le repointage des populations commune par commune des deux sources principales m’a apporté son lot d’interrogations dont certaines restent sans réponse à ce stade.
– En ce qui concerne Formaleoni, j’ai trouvé en totalisant les communes décrites des pages 14 à 18 (soit 31 communes) la somme de 9 115 habitants soit un manque de 1 570 habitants. C’est en essayant de comprendre cette anomalie que j’ai trouvé en fin de la seconde partie de l’ouvrage de Formaleoni 3 communes manquantes avec leur population pour la Quadra di Val S. Martino (Carenno – Rossino – Valderso).
En ajoutant la population de chacune de ces 3 communes aux 31 précédentes, je suis arrivé au total de 10 775 habitants soit un excédent de 90 par rapport au chiffre de Formaleoni de 10 685 !
En conclusion, Formaleoni a bien mentionné une liste de 31 communes mais le total qu’il donne comporte bien les 34 communes qui composent la Quadra di Val S. Martino. Cela aura également une incidence sur le nombre des communes de la Montagne qu’il donne à la page 51 en le chiffrant à 146… en fait ce serait plutôt 149.
Enfin, son texte est très clair concernant Villa d’Adda et ses 1 430 habitants qui sont comptabilisés avec les districts de la Plaine et qui ne figure donc pas parmi les 31 communes de la Quadra S.Martino.
– Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, la Quadra di Val S. Martino totalise pour les 33 localités qui la composent de 11 707 habitants que mon pointage ne confirme pas. Je trouve en effet un total de 10 729 habitants soit un manque de 978 habitants ! Cela pourrait s’expliquer par le manque de données précises pour Canto ossia Cantone pour laquelle une source italienne indique que sa population serait comptabilisée dans les 648 habitants de la localité Fontanella (Quadra d’Isola) et l’absence de tout chiffrage pour la commune de Costa Lottaro !

Note-21 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Vall’Imagna (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente aux pages 75 et 76 la Vall’Imagna.

« 2. La Vall’ Imagna.
Elle prend son nom d’un torrent qui la traverse. Elle est gouvernée par un citoyen de Bergame avec le titre de Vicario. Elle contient 19 communes avec environ 13 000 habitants. La vallée est très stérile; mais au  pied des montagnes, elle a une plaine la plus fertile de la Province. Les lieux observables sont :
1. Almenno. Ancien gros bourg, qui dans les temps passés avait un château sur les rives du Brembo, maintenant détruit. Divisé en Almenno S. Salvatore  et Almenno S. Bartolommeo. Almenno S. Salvatore est la partie la plus noble et la plus belle, dans laquelle réside le Vicaire. Non loin de là, on peut voir les restes d’un magnifique pont en pierre sur le fleuve Brembo .
2. Berbenno, lieu parmi les montagnes stériles et escarpées dans l’intérieur de la vallée, le plus important que tous les autres villages.»

 Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Le nombre des communes varie selon les trois sources : dans la Nova Geografia le nombre est de 19 communes et donc différent des deux autres sources,  Maironi/Atlas  et Formaleoni, qui affichent le même nombre de 21 communes.
⇔ Mais comme souvent cette similitude quant au nombre, cache quelques différences :
– Falghera et Mazzoleni forment 2 communes distinctes chez Formaleoni mais une seule commune Falghera e Mazzoleni chez Maironi/Atlas.
– La commune de Sant’Omobono (proche de Falghera e Mazzoleni) n’est donnée que pour la source Maironi/Atlas.
– Certaines communes ont des toponymes différents entre les deux sources :
→ Cha Pizzone de Maironi/Atlas est le Capizzone de Formealoni.
→ Bedulida de Maironi/Atlas est le Bedolida de Formealoni.
→ Fuipiano di Vall’Imagna de Maironi/Atlas est le Foipiano de Formealoni.
⇔ Je note encore des différences dans les chiffres de la population de la Quadra di Vall’Imagna, entre d’une part Formaleoni (12 656 habitants) et d’autre part l’Atlas et Maironi (13 210 habitants)… soit  différence de 554 habitants!
La Nuova Geografia avec environ 13 000 habitants est plus proche des données de Maironi/Atlas.
⇔ Le repointage des populations commune par commune des deux sources principales me conduit toujours à des résultats différents.
– En ce qui concerne Formaleoni, j’ai trouvé en totalisant les 21 communes décrites la somme de 12 086 habitants soit un manque de 570 habitants. Formaleoni n’a pas mentionné de données de population pour la commune de Capizzone : est-ce l’explication ?
note (1) du 13/12/2024 : je pense qu’il s’agit de la bonne piste et par déduction j’affecte donc une population de 570 habitants à Capizzone.
– Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, la Quadra di Vall’Imagna totalise pour les 21 localités qui la composent 13 210 habitants que mon pointage ne confirme pas. Je trouve en effet un total de 12 424 habitants soit un manque de 786 habitants ! Je ne suis pas parvenu malgré plusieurs vérifications à comprendre et expliquer cette différence !

Note-22 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Population de la Vallée Brembana (Nuova Geografia et Maironi)

 Note sur la population de la Vallée Brembana :

⇔ Comme je l’ai fait pour chaque Quadra avec les communes qui la composent, je vérifie la somme des populations des trois Quadre qui forment la Vallée Brembana :
– Quadra di Val Brembana inferiore = 8 168 habitants
– Quadra di Val Brembana superiore = 5 754 habitants
– Quadra Oltre la Goggia = 5 085 habitants
soiit un total de 19 007 habitants conforme au chiffre donnée par Formealoni.

Note-23 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Val Brembana inferiore (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente à la  page 76 la Valle Brembana inferiore.

« 3. La Valle Brembana inferiore.
Elle prend son nom du fleuve Brembo, qui la traverse. Elle est riche en pâturages, en animaux et en charbon. Elle exerce le commerce de la laine et de la soie. Elle est gouvernée par un citoyen de Bergamo avec une autorité limitée, comme dans tous les autres gouvernements similaires de la Province. Elle contient environ 8 200 habitants, avec 14 communes, dont les plus remarquables sont :
1. Zogno, bourg sur la rive occidentale du Brembo et résidence du Vicario.
2. S. Gio. Bianco, un autre bourg bien construit où chaque mois le Vicario doit se déplacer pour rendre des comptes. Il y a un couvent de Pères Capucins. Elle se trouve également à l’ouest du Brembo, où se jette l’affluent Taleggia.
3. St. Pellegrino, dit aussi Piazzo Basso est connu pour une source d’eau minérale tiède, au goût savoureux et très utile contre le scorbut et l’acrimonie du sang et pour cela très fréquentée, surtout par la noblesse milanaise.
4. Brembilla, petit district contigu, mais pas compris dans la vallée, étant séparé et privilégié. Contient 4 paroisses et d’autres villages, dont le principal est celui qui donne son nom au district lui-même.»

Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Le nombre des communes varie selon les trois sources : dans la Nova Geografia le nombre est de 14 communes et donc identique à celui donné par Formaleoni. La source Maironi/Atlas affiche une commune de plus soit 15.
⇔ La commune que donne en plus Maironi/Atlas est celle de Santa Croce.
Je note également une façon différente de présenter les 3 localités Piazzo alto, basso et San Pellegrino.
– Formaleoni présente la commune de Piazzo basso avec S. Pellegrino et d’autre part la commune de Piazzo alto.
– Pour Maironi/Atlas les deux Piazzo sont regroupés en une seu dans le texte le commune Piazzo alto Piazzo basso et San Pellegrino forme une autre commune.
⇔ Je note des différences dans les chiffres de la population de la Quadra di Val Brembana inferiore, entre d’une part Formaleoni (8 168 habitants) et d’autre part l’Atlas et Maironi (8 749 habitants)… soit  différence de 581 habitants!
La Nuova Geografia avec environ 8 200 habitants est très proche des données de Formaleoni.
⇔ Le repointage des populations commune par commune des deux sources principales me conduit aux résultats suivants :
– En ce qui concerne Formaleoni, j’ai trouvé en totalisant les 14 communes décrites la somme de 8 168 habitants en tout point conforme au chiffre donné par cette source.
– Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, la Quadra di Val Brembana inferiore totalise pour les 15 localités qui la composent 8 749 habitants que mon pointage ne confirme pas. Je trouve en effet un total de 8 216 habitants soit un manque de 533 habitants ! Je ne parviens pas à expliquer cette différence !
⇔ Il est important de s’arrêter un instant sur la commune de Poscante, qui selon Formaleoni se compose de ses 654 habitants mais également d’autres contrées ou paroisses qui lui sont rattachées avec un effectif de 607 habitants. 3 font partie de la Quadra di Val Brembana inferiore (les 2 Miragolo et Olera) ce qui m’a conduit à rectifier en partie la carte initiale de Zatta. Mais 2 autres sont situées dans la Quadra di Val Seriana inferiore … et cette spécificité sera confirmée dans le texte de Formaleoni où il décrit les communes de la Quadra di Val Seriana inferiore.

Note-24 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Val Brembana superiore (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente à la  page 77 la Valle Brembana superiore.

« 4. La Valle Brembana superiore.
Elle est située à l’est de l’inferiore, elle est plus stérile et moins peuplée. Elle est gouvernée par un Vicario bergamasque, et contient 13 communes, avec environ 6 000 habitants. On notera :
1. Serina ou Serinalta, bourg principal du District et résidence du Vicaire. L’endroit est bien construit, et civil, avec un Monastère de Moniales. La ville contient deux paroisses et est remarquable pour être la patrie de Giacopo Palma peintre renommé. Elle est situé auprès d’un petit affluent appelé l’Ambria.
2. Dossena, dans les montagnes de laquelle, on pense qu’il existe une mine d’or, bien qu’elle ne soit pas exploitée.
3. Selvino, lieu exempt, qui forme par privilège une banlieue de la Cité de Bergamo, et octroie la citoyenneté à ses habitants, qui sont descendants à l’origine d’une famille de cette Cité, qui avait fuit là-bas en temps de guerre.»

Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Le nombre des communes varie peu selon les trois sources : dans la Nova Geografia le nombre est de 13 communes et donc identique en apparence à celui donné par Formaleoni. La source Maironi/Atlas affiche une commune de moins soit 12.
⇔ Le chiffre de 13 communes de la Nova Geografia intègre la commune de Selvino qui fait partie des communes exemptées ou séparées (localité suburbaine qui relève de la Cité de Bergamo)… que Formaleoni a traité à part ! La Nova Geografia « rattache » donc cette commune à la Quadra di Val Brembana superiore. Formaleoni ne l’indique pas quand il décrit cette Quadra mais elle figure bien dans ce district sur la carte qui accompagne son ouvrage.
Pour la 3ème source, pas de mention de Selvino dans cette Quadra mais dans celle de Val Seriana inferiore.
⇔ La comparaison de la liste des communes entre la source Formaleoni et la source Maironi/Atlas semble très proche à deux communes près (Avviatico pour Formaleoni et Gandelino pour Maironi/Atlas) sur lesquelles je vais revenir.
La commune de Levreno que mentionne Formaleoni se retrouve comme « village » attaché à la commune de Serina dans la source Maironi/Atlas.
⇔ Avviatico (ou Aviatico) est une comune que seule la source Formaleoni donne. Elle se situe à la « frontière » entre le Val Brembana superiore et le Val Seriana inferiore et proche, à l’est de la commune séparée de Selvino. La source  Maironi/Atlas la considère comme une contrée (un village) de la commune d’Albino qui fait partie de la Quadra di Val Seriana inferiore.
Il semble que le cartes de 1777-1782, tant de Formaleoni que de Zatta, comportent des imprécisions sur cette partie de la Province de Bergame : Avviatico figurant plus au nord que sur les cartes actuelles et surtout à l’ouest de Selvino ! Malgré cela, j’ai essayé sur la carte reconstituée de m’approcher au plus près de la réalité …
⇔ Gandelino, je suis très surpris de voir figurer cette commune dans la Quadra di Val Brembana superiore. Toutes les autres sources font figurer Gandelino dans la Quadra di Val Seriana superiore.
Dans l’Atlas figure à la page 385 sous le titre «3-2-3b Circoscrizioni comunali al 1776», une carte de toutes les circonscriptions de la Province de Bergamo en 1776. Les limites de chaque district sont également présentes.
Quand je consulte la Quadra di Val Brembana superiore, je note du nord au sud les communes suivantes : Camerata Cornello – Oltre il Colle – Dossena – Serina (avec Lepreno) – Cornalba – Frerola – Pagliaro – Costa di Serina (avec Ascenzione) – Bracca (avec Cornalta) – Sambusita – Rigosa. Soit 11 communes et pas de mention de Gandellino … qui figure bien dans les communes de la Quadra di Val Seriana superiore !
⇔ Je note des différences dans les chiffres de la population de la Quadra di Val Brembana superiore, entre d’une part Formaleoni (5 754 habitants) et d’autre part l’Atlas et Maironi (6 439 habitants)… soit  différence de 685 habitants!
La Nuova Geografia avec environ 6 000 habitants se situe au milieu des deux autres sources.
⇔ Le repointage des populations commune par commune des deux sources principales me conduit aux résultats suivants :
– En ce qui concerne Formaleoni, j’ai trouvé en totalisant les 13 communes décrites la somme de 5 767 habitants soit un excédent de 13 habitants.
– Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, la Quadra di Val Brembana superiore totalise pour les 12 localités (dont les 801 habitants de Gandelino) qui la composent 6 339 habitants que mon pointage ne confirme pas. Je trouve en effet un total de 6 347 habitants soit un manque de 92 habitants !

Note-25 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra d’Oltre la Goggia (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente à la page 77  la Valle Brembana Oltre la Goggia.

« §. 5. la Valle Brembana Oltre la Goggia.
Elle est ainsi appelée en raison de deux grands rochers pyramidaux à l’ouest du Brembo, qui en dialecte bergamasque s’appellent Goggia, qui signifie la flèche (de l’église), et servent de frontière à la vallée, qui s’étend jusqu’à la Valtellina. Elle est riche en mines de fer, ne manque pas de bons pâturages et on y trouve du gibier exquis et recherché. Elle est gouvernée par un Vicario bergamasque et compte un peu plus de 5 000 habitants, qui forment 18 communes.  Les lieux à prendre en compte sont :
1. La Piazza, ou S. Martino bourg civil et bien construit, résidence du vicaire. Il s’y trouve un monastère de Tertiaires. Il est proche de l’affluent Stabina, qui se dit aussi ici Brembo.
2. Val Negra, village anciennement résidence du vicaire pendant 6 mois de l’année; mais depuis 1739 ce lieu a perdu cette prérogative.»

Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Le nombre des communes (18) est identique pour les trois sources et le détail de la liste des communes entre la source Formaleoni et la source Maironi/Atlas affiche ne montre aucune différence.
⇔ Je note des différences dans les chiffres de la population de la Quadra d’Oltre la Goggia, entre d’une part Formaleoni (5 085 habitants) et d’autre part l’Atlas et Maironi (4 949 habitants)… soit  différence de 136 habitants!
La Nuova Geografia avec environ 5 000 habitants se situe entre les chiffres données par les deux autres sources.
⇔ Le repointage des populations commune par commune des deux sources principales me conduit aux résultats suivants :
– En ce qui concerne Formaleoni, j’ai trouvé en totalisant les 18 communes décrites la somme de 5 085 habitants soit conforme au chiffre de cette source.
– Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, la Quadra d’Oltre la Goggia totalise pour les 18 localités qui la composent 4 949 habitants que mon pointage confirme. 

Note-26 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Population de la Vallée Seriana (Nuova Geografia et Maironi)

 Note sur la population de la Vallée Seriana :

⇔ Comme je l’ai fait pour chaque Quadra avec les communes qui la composent, je vérifie la somme des populations des trois Quadre qui forment la Vallée Seriana :
– Quadra di Val Seriana superiore = 17 059 habitants
– Quadra di Val Gandino = 11 262 habitants
– Quadra di Val Seriana inferiore = 10 855 habitants
soiit un total de 39 176 habitants conforme au chiffre donnée par Formealoni.

Note-27 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Val  Seriana superiore (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente à la  page 79 la Valle Seriana superiore.

« 6. La Valle Seriana superiore.
Elle est le plus importantes de tous les districts du territoire de montagne, et envoie deux Difensori au conseil territorial. Elle est gouvernée par un patricien vénitien, élu par les habitants eux-mêmes avec le titre de Podestat. Les habitants de cette vallée furent les premiers de la Province à se donner volontairement à la République en 1427. Elle est assez pauvre en blé et en vin, mais fertile en mines de vitriol et de cuivre, et elle fait du commerce de drap et de fer forgé. Elle englobe 36 communes et compte un plus de 17 000 habitants. On note :
1. Clusone, grand bourg, ancien et noble, bien fabriquée, et en tout semblable à une petite ville, puisqu’elle comprend environ 3 000 habitants. Le gentilhomme Podestat y réside, et on y fait chaque semaine un bon marché de fer et de blé. On a trouvé de nombreux vestiges d’antiquité romaine, dont on a découvert qu’il s’agissait là d’un école de forgerons, pour la fabrication des armes servant aux légions romaines .
2. Ardesio, grand village à l’est du  Serio, où se trouve un sanctuaire de la B. Vierge très célèbre et fréquenté.
3. Sovere, un autre village, dans lequel sont installées quelques forges de fer, dont le revenu monte chaque année à environ 30 000 ducats .»

 Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Dans le cas de ce district, le nombre des communes varie totalement selon les trois sources : dans la Nova Geografia le nombre est le plus élevé avec 36 communes, Formaleoni donne le chiffre de 24 communes (et de 12 paroisses ou villages attachés) et enfin la source Maironi/Atlas donne le chiffre le plus bas de 15 communes soit 9 de moins que Formaleoni.
Le chiffre 36 de la Nuova Geografia peut s’expliquer par le fait que cette source ait totalisée sous le vocable « communes » l’ensemble des lieux mentionnés par l’ouvrage de Formaleoni.
⇔ Entre la source Formaleoni (24 communes) et la source Maironi/Atlas (15 communes), on note une différence de 9 communes. Je vais essayer de comprendre ces 9 différences :
1- deux communes ne figurent pas dans la source Maironi/Atlas dans la liste de communes de la Quadra di Val Seriana superiore … Gandellino (360 habitants) que cette source comptabilise avec la Quadra di Val Brembana Superiore et Parre (1 096 habitants) comptabilisée avec  la Quadra di Val Seriana Inferiore !
Reste à expliquer 7 différences …
2- Chez Formaleoni Bosego, Selere et Sovere forment 3 communes distinctes alors  dans la source Maironi/Atlas, on remarque une seule commune Bosico-Sovere e Selere. Soit un différentiel de 2 communes.
Reste à expliquer 5 différences …
3- Chez Formaleoni Fino, Onore, Songavazzo et S.Lorenzo forment 4 communes distinctes alors  dans la source Maironi/Atlas, on remarque une seule commune Fino-Onere e Somgavazzo, à laquelle est également attaché S.Lorenzo. Soit un différentiel de 3 communes.
Reste à expliquer 2 différences …
4- Chez Formaleoni Oltrascenda alta et Oltrascenda bassa forment 2 communes distinctes alors  dans la source Maironi/Atlas, on note une seule commune Oltrassenda Alta-Oltrassenda Bassa. Soit un différentiel de 1 commune.
Reste à expliquer 1 différence …
5- Chez Formaleoni, on note deux communes qui ne figurent pas en tant que telle dans la seconde source : Nazolino et Ogna. Dans la source Maironi/Atlas, Nazolino est considérée comme un village ou une contrée attaché à la commune de Oltrassenda Alta, de même Ogna est également un village ou une contrée rattaché à Oltrassenda Bassa. De pus, dans cette même seconde source figure comme commune Priario, qui chez Formaleoni est une de composante de la commune de Oltrascenda bassa.
⇔ En ce qui concerne les communes de Gandellino et Parre, je suis allé vérifier dans l’Atlas la carte reconstruite qui figure à la page 385 sous le titre «3-2-3b Circoscrizioni comunali al 1776», une carte de toutes les circonscriptions de la Province de Bergamo en 1776. Les limites de chaque district sont également présentes. Quand je consulte la Quadra di Val Seriana superiore, je note du nord au sud les communes suivantes : Gandellino – Valgoglio – Gromo – Ardesio – Oltressenda Alta – Castione – Rovetta – Piario – Clusone – Songavazzo – Cerete – Parre – Premolo – Gorno – Oneta – Ponte di Nossa – Sovere. Soit 17 communes et donc deux de plus que les 15 listées pour le total de 14 287 habitants.
⇔ On retrouve ces différences dans les chiffres de la population de la Quadra di Val Seriana superiore, entre d’une part Formaleoni (17 059 habitants) et d’autre part l’Atlas et Maironi (14 287 habitants)… soit  différence de 2 772 habitants ! Cette différence peut en partie s’expliquer par l’absence dans la source Maironi/Atlas des deux communes de Gandellino (360 habitants) et Parre (1096 habitants).
La Nuova Geografia avec environ 17 000 habitants est proche des données de Formaleoni.
⇔ Le repointage des populations commune par commune des deux sources principales me conduit aux résultats suivants :
– En ce qui concerne Formaleoni, j’ai trouvé en totalisant les 24 communes décrites la somme de 16 799 habitants soit un manque de 260 habitants par rapport au chiffre donné par cette source : est-ce le chiffre de la population de S.Lorenzo non mentionnée par Formaleoni ?
note 1 du 12/12/2024 : je pense que cette piste est la bonne en comparant les deux sources. Selon Maironi/Atlas, une commune regroupe avec un effectif de 1 372 habitants les contrées de Fino-Onere-Somgavazzo auxquelles est  également ratacchée S. Lorenzo. Chez Formaleoni nous avons quatre communes : Fino (340 habitants) – Onere (320 habitants) – Songavazzo (697 habitants) – S. Lorenzo (260 habitants par déduction car non mentionnés par l’auteur) … soit un total de 1 417 habitants qui reste proche de celui l’autre source (1 372 habitants).
– Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, la Quadra di Val Seriana superiore totalise pour les 15 localités qui la composent un total de 14 287 habitants que mon pointage ne confirme pas. Je trouve en effet un total de 14 339 habitants soit un excédent de 52 habitants.

Note-28 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Val  Gandino (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente aux pages 78 et 79 la Valle di Gandino.

« 7. La Valle di Gandino.
Elle est aussi appelée Val Seriana du milieu, et c’est un petit district, mais très fertile, riche et plein de beaux bourgs. Elle est gouvernée par un Vicario bergamasque, et contient environ 12 000 habitants avec 12 communes. Elle abonde en pâturages, et maintient un grand nombre de troupeaux. Sont remarquables :
1. Gandino, lieu de la capitale de la vallée, résidence du vicaire, qui est bien construit et peuplé. Il fait du commerce de draps, et de sie, et se trouve dans une plaine irriguée par la rivière Concolosa.
2. Vertova, considérable, et célèbre dans toute la Lombardie pour ses marchés de tissus, qui s’y tiennent deux fois par semaine.»

Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Le nombre des communes (12) est identique pour les trois sources et le détail de la liste des communes entre la source Formaleoni et la source Maironi/Atlas affiche ne montre aucune différence.
⇔ Je note des différences dans les chiffres de la population de la Quadra di Val Gandino, entre d’une part Formaleoni (11 262 habitants) et d’autre part l’Atlas et Maironi (11 065 habitants)… soit  différence de 197 habitants!
La Nuova Geografia avec environ 12 000 habitants se situe légèrement au-dessus des deux autres sources.
⇔ Le repointage des populations commune par commune des deux sources principales me conduit aux résultats suivants :
– En ce qui concerne Formaleoni, j’ai trouvé en totalisant les 12 communes décrites la somme de 11 253 habitants soit un manque de 9 habitants.
– Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, la Quadra di Val Gandino totalise pour les 12 localités qui la composent 11 065 habitants que mon pointage ne confirme que si je ne donne aucuna valeur à la population de Cene di sopra.  Ce qui signifie que la commune de Cene di Sopra serait comptabilisée au niveau de sa population dans le chiffre de Cene di sotto (425 habitants) qui se trouve dans le Val Seriana Inferiore.
⇔ Quand j’ai reconstitué la carte du Val Gandino selon le texte de Formaleoni, je me suis rendu compte au regard des cartes modernes que les cartes de 1777-1782, tant de Formaleoni que de Zatta, comportent des erreurs sur la location de la commune d’Orezzo.
Dans son texte Formaleoni positionne Orezzo à l’est du Serio et sa carte et celle de Zatta sont conformes à son écrit : Orezzo est à l’est du Serio, au nord des communes de Barziza et Cansnico.
Selon les cartes modernes, Orezzo est à l’ouest du Serio et plus au sud, vers les communes de Vertova, Fiorano et Gazzaniga.
Sur la carte reconstituée pour le Val Gandino. j’ai donc rétabli le positionnement exact d’Orezzo.

Note-29 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Quadra di Val  Seriana inferiore (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente à la  page 79 la Valle Seriana inferiore.

« 8. La Valle Seriana inferiore.
Elle est peu étendue, mais plus que tous les autres districts, elle est remarquable pour ses beaux bourgs nobles et bien construit, qui y sont situés, pour sa richesse, et le commerce important de soie. Elle est gouvernée par un Vicario bergamasque, et se compose de 12 communes, avec environ 11 000 habitants. On notera :
1. Nembro, gros bourg, capitale de la Vallée et résidence du Vicaire. Elle est située au-dessus d’un grand canal extrait du Serio .
2. Albino, bourg ancien et noble, qui se distingue par la beauté de ses fabriques. Elle est située près du Serio, à l’endroit où débute le canal susmentionné, la Seriola d’Albino. Elle pratique le commerce, et parfois le filage du fer.
3. Alzano maggiore e minore, deux beaux bourgs contigus l’un à l’autre, et baignés par un canal. Dans la proximité de ces lieux, se trouve une carrière de pierres à affuter et de meules de moulin. Ils sont distants de 4 miles de Bergamo.»

 Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Le nombre des communes varie selon les trois sources : dans la Nova Geografia le nombre est de 12 communes, Formaleoni donne un chiffre proche de 13 communes mais la source Maironi/Atlas s’en écarte avec 17 communes soit 4 de plusque Formaleoni.
⇔ Les 4-5 communes en plus que donne la source Maironi/Atlas sont celles de :
– Parre qui selon les autres sources consultées fait partie de la Quadra di Val Seriana superiore … comme cela a été le cas pour Gandellino !
– Salvino (ou Selvino), le fameux « faubourg » de Bergamo dont j’ai déjà longuement parlé précédemment.
– Ganda et Monte di Nese qui sont globalisées chez Formaleoni dans la commune de Bruseto.
– Fiobbio, qui est chez Formaleoni considérée comme une contrée (village) attachés à Albino.
⇔ Pour la présence de la commune de Parre, je suis allé vérifier dans l’Atlas la carte reconstruite qui figure à la page 385 sous le titre «3-2-3b Circoscrizioni comunali al 1776», une carte de toutes les circonscriptions de la Province de Bergamo en 1776. Les limites de chaque district sont également présentes. Quand je consulte la Quadra di Val Seriana inferiore, je note du nord au sud les communes suivantes : Ganda – Selvino – Cene di Sotto – Comenduno – Desenzano – Monte di Nese – Vall’Alta – Fiobbio – Albino – Nembro – Alzano Maggiore – Nese – Alzano di Sopra – Pradalunga – Cornale – Ranica. Soit 16 communes et pas de mention de Parre … qui figure bien dans les communes de la Quadra di Val Seriana superiore !
⇔ On retrouve ces différences dans les chiffres de la population de la Quadra di Val Seriana inferiore, entre d’une part Formaleoni (10 855 habitants) et d’autre part l’Atlas et Maironi (13 303 habitants)… soit  différence de 2 248 habitants ! Cette différence peut en partie s’expliquer par l’ajout de deux communes :  Selvino (330 habitants) et surtout Parre (1096 habitants).
La Nuova Geografia avec environ 11 000 habitants est proche des données de Formaleoni.
⇔ Le repointage des populations commune par commune des deux sources principales me conduit aux résultats suivants :
– En ce qui concerne Formaleoni, j’ai trouvé en totalisant les 13 communes décrites la somme de 10 828 habitants soit un manque de 27 habitants par rapport au chiffre donné par cette source. Il faut également noter que pour la commune de Cene di sotto, Formaleoni n’indique pas de chiffre de population : elle doit sans doute être comprise dans les 415 habitants de la commune de Cene di sopra dans la Quadra di Val Gandino.
– Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, la Quadra di Val Seriana inferiore totalise pour les 17 localités (y compris Selvino et Parre) qui la composent un total de 13 303 habitants que mon pointage ne confirme pas. Je trouve en effet un total de 12 582 habitants soit un manque de 721 habitants ! Je ne parviens pas à expliquer cette différence !

Suite de la seconde partie (Territoire de la Montagne) : les 4 Vallées Séparées

Note-30 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  4 Valle Separati (Formaleoni, Nuova Geografia et Maironi)

Les trois sources que je consulte depuis le début confirme la présence de 4 Valli Separate (Vallées séparées).
1- Formaleoni les décrit dans le Chapitre VI Valli Separate dal Territorio entre les pages 44 et 50 à savoir :
§1. Valle di Scalve avec 3 744 habitants
§2. Valle di Talleggio avec 1 800 habitants
§3. Vall’Averra ed Olmo avec 3 000 habitants (environ)
§4. Val Torta avec 500 habitants (environ)
Soit un total pour les 4 Vallées séparées de 9 044 habitants.
2-La Nuova Geografia décrit les 4 Vallées séparées entre  les pages 79-80 dans un ordre différent de présentation :
§1. La Valle di Scalve avec 4 000 habitants (environ)
§2. La Valle Averra avec 3 000 habitants (environ)
§3. La Valle di Talleggio avec 2 000 habitants
§4. La Valle Torta sans mention de population
Soit un total pour 3 Vallées séparées sur 4 de 9 000 habitants.
3.Maironi et sa reprise dans l’Atlas donne dans un tableau pour Valli Separate une population totale de 7 618 habitants avec la répartition suivante :
1. Valtorta – population 1 100
2. Val Taleggio – population 1 720
3. Val d’Averara – population 1 836
4. Val di Scalve – population 2 962.

Note-31 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Valle di Scalve (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente aux pages 78-79  la Valle di Scalve.

« LES VALLÉES SÉPARÉES (Le Valle Separati)
Comprennent  :
1. La vallée de Scalve.
Elle est bordée par la Valtellina, et elle est remplie de mines de fer très rares et riches. Elle est gouvernée par un podestat bergamasque avec une autorité illimitée civile et criminelle, qui n’a pas de dépendance avec le Régiment (territoire) de Bergame. Elle coomprent 16 paroisses appelées « Vicinie » avec environ 4 000 habitants. Elle manque de céréales et de vins, et est baignée par la rivière Dezza, qui se jette dans l’Oglio. Le lieu principal et le plus observable est :
Vilminore, petit lieu civil. Le Podestat y réside et c’est le bourg capitale de tout le district.»

Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Pour ce qui concerne la Valle di Scalve, les trois sources donnent des informations différentes au niveau de la population  : 3 744 habitants pour Formaleoni, 4 000 pour la Nuova Geografia et 2 962 pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas.
⇔ La composition administrative est également différente dans les détails entre deux communes qui regroupent 16 paroisses pour Formaleoni (donnée reprise par la Nuova Geografia) et également 2 communes (Dieci Danari [sic] et Scalve) mais sans autre précision pour Maironi/Atlas, du moins en ce qui concerne le tableau de synthèse de l’Atlas à la page 427 « 3.4.3 SUDDIVISIONE AMMINISTRATIVA DELLA PROVINCIA BERGAMASCA IN PERIODO VENETO (1428-1797) – anno 1776 ».
Pour reconstituer la composition des 21 contrées qui composent les deux communes, je me suis servi d’un passage de l’Atlas qui explique la composition et l’histoire de la Comunità Grande di Scalve.
Les deux communes y figurent sous les termes de Comune Grande di Scalve et de Comune Piccolo dit de Dieci Denari. J’ai pu également trouver quelques données sur les habitants mais pas toutes … On note également que Formaleoni fait figurer Fumonegro (le Fiumenero di Maroni) dans la commune de Scalve.
⇔ Pour en savoir un peu plus sur cette vallée, j’ai consulté les travaux (en ligne) LE ISTITUZIONI STORICHE DEL TERRITORIO LOMBARDO XIV-XIX secolo – Progetto Civita – BERGAMO – Milano . dicembre 1999.
– Concernant la Valle di Scalve (15ème siècle-1797), on peut lire que cette vallée coïncide avec la commune de Scalve, qui est constituée d’une union de petites localités dénommées « contrade » et « vicinie« .
– Concernant cette commune de Scalve (12ème siècle-1797) qui est dénommée par Maironi à la fin de 18ème siècle « comune grande di Scalve », il s’agit en fait d’une sorte de fédération de communes, chacune étant une contrée ou une « vicinia ». Selon cette source « vicinia » définit l’ensemble des habitants originaires d’un lieu donné. Selon cette même source qui cite Maironi, 2 800 personnes vivent à la fin du 18ème siècle dans la Vallée de Scalve.
– Concernant la commune de Bondione (13ème siècle-1927), qui est à l’origine une contrée de Scalve, a obtenu en l’an 1202 la possibilité d’administrer le 1/10ème de ses propres biens et a alors pris le nom de « Dieci Denari« . Il semble que cette situation ait pris fin en 1789.
⇔ J’ai reconstitué ci-dessous une seconde carte pour la vallée de Scalve selon les informations de Maironi/l’Atlas.

Note-32 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Valle di Talleggio (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente à la page 80 la Valle di Taleggio.

« 3. La vallée di Taleggio.
Petit district pour lequel, se disputaient les Visconti de Milan et la République, et il fut convenu de laisser libre choix aux habitants, du Prince à qui ils voulaient obéir et dont la plupart choisirent la République. Aujourd’hui, cependant, ils conservent de nombreux privilèges, parmi lesquels le droit d’élire leur Vicaire. Il contient 4 paroisses du diocèses milanais, avec environ 2 000 habitants.
On peut noter Pizzino ou Castel di Pizzino, le lieu principal du district et la résidence du Vicaire.»

 Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Dans le cas de cette Vallée de Taleggio, les trois sources sont trés proches tant au niveau de la population, que de la composition administrative. 
⇔ Je reviens sur la source Formaleoni concernant la notion de commune. A la fin de son ouvrage, Formaleoni évoque les communes de la Province de Bergamo et note que sur les 281 communes, 5 font partie des Vallées Séparées.
Pour la Valle di Scalve, Formaleoni en décrit clairement 2 (Scalve et X [Dieci soit Dix] Denari) … il en reste donc 3 et je pense que cela signifie une pour la Valle di Taleggio (Taleggio ou Castel Pecino), une pour la Vall’Averara ed Olmo (Averara) et enfin une pour Val Torta (Valtorta).

Note-33 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Vall’Averara ed Olmo (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente à la page 80 la Valle Averara.

« 3. La vallée Averara.
Elle contient 7 paroisses avec environ 3 000 habitants, qui se choisissent eux-mêmes parmi eux le vicaire qui les gouverne avec une autorité civile illimitée. En grande partie elle appartient au diocèse de Milan. Les principaux lieux sont :
1. Averara, où réside le Vicaire, lieu qui donne son nom à la Vallée.
2. Olmo, grand village appartenant au diocèse de Bergame.»

Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Dans le cas de Vall’Averara ed Olmo, les sources sont différentes au niveau de la population  : 3 000 habitants pour Formaleoni  (qui admet ne pas avoir eu accès aux données sauf pour Olmo) et pour la Nuova Geografia, mais seulement  1 836 habitants pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas.
⇔ La composition administrative est également différente entre une seule commune qui regroupe 7 paroisses pour Formaleoni et 6 communes et 1 contrée pour Maironi/Atlas.
En effet, dans le tableau de synthèse de l’Atlas à la page 427 « 3.4.3 SUDDIVISIONE AMMINISTRATIVA DELLA PROVINCIA BERGAMASCA IN PERIODO VENETO (1428-1797) – anno 1776 » ne figurent comme communes que : Averara – Casiglio – Mezzoldo – Olmo – Ornica – Santa Brigida di Redivo.
Pour autant la carte de l’Atlas à la page 385 intitulée « 3.2.3b CIRCOSCRIZIONI COMUNALI AL 1776 » mentionne bien 7 communes dont Cusio … mais sur la page précédente (384) est donnée sous le titre « 3.2.3a ELENCO DEI COMUNI RIPORTATI IN MAPPA, ANNO 1776 », la liste des communes reportées sur la carte. Cusio ne figure pas dans la liste des 300 communes du Territoire de Bergame mais à part, en position 301 avec la mention « Comuni appartenenti al territorio bergamasco non registrati nelle fonti » (Communes appartenant au territoire bergamasque non enregistrées dans les sources). En conclusion, Maironi distingue bien Cusio comme une contrée de l’ex Squadra di Sopra bien qu’il signale comme communes Cassiglio et Ornica qui faisaient également partie de cette Squadra di Sopra.
Enfin, le recomptage des communes ne permet d’arriver au total de 1 836 que si on ajoute les 275 habitants de Cusio.
⇔ Pour comprendre cette situation, j’ai consulté les travaux (en ligne) LE ISTITUZIONI STORICHE DEL TERRITORIO LOMBARDO XIV-XIX secolo – Progetto Civita – BERGAMO – Milano . dicembre 1999. Concernant la Valle Averara (14ème siècle-1797), on découvre qu’en novembre 1647 la commune de Valle Averara s’est divisée et que ses anciennes contrées sont devenues des communes indépendantes. Les 4 « squadre » qui composaient la Vall’Averara étaient : squadra di Olmo qui va donner naissance aux communes de Olmo et Mezolto, squadra di Redicio qui devient la commune d’Averara, squadra di Mezzo qui forme la commune de Santa Brigida et la squadra di Sopra dont sont issues les communes de Cusio, Ornica et Cassilio.
⇔ La carte reconstituée pour la Vall’Averara ed Olmo selon la description de Formaleoni permet sans difficulté de repositionner les 6 communes et la contrée selon Maironi/Atlas.

Note-34 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Val Torta (Nuova Geografia et Maironi)

La Nuova Geografia présente à la page 80 la Valle di Torta.

« 4. La vallée di Torta.
District pauvre et totalement stérile. Il élit son Vicaire par lui-même, et a peu d’habitants. L’endroit le plus considérable est :
Val Torta, paroisse milanaise, qui donne son nom à la vallée Le vicaire y réside et il y a plusieurs forges de fer.»

 Les commentaires et explications sur les trois sources consultées :

⇔ Dans le cas de Val Torta, les trois sources sont trés différentes au niveau de la population  : pas de donnée pour la Nuova Geografia, le double de population entre Formaleoni (500) et Maironi et sa reprise dans l’Atlas (1 100).
⇔ La composition administrative est également différente entre une seule commune pour Formaleoni et 2 qui regroupent 8 communautés pour Maironi/Atlas.
⇔ Pour comprendre cette différence, j’ai consulté les travaux (en ligne) LE ISTITUZIONI STORICHE DEL TERRITORIO LOMBARDO XIV-XIX secolo – Progetto Civita – BERGAMO – Milano . dicembre 1999. Concernant la commune de Valtorta (15ème siècle-1797), on peut découvrir qu’en 1625 les habitants des contrées (contrade) de Costa, Cantello, Grasso, Arlongo et Rava ont pu obtenir des autorités vénitiennes de se détacher de Valtorta et de former une commune autonome qui a pris le nom de « Cinque contrade« , qui se nomme également « Oltre la valle » dans des textes du 18ème (Maironi da Ponte 1776).
Il semble qu’à la fin de la domination vénitenne (1796), la commune de « Oltre la valle » a été à nouveau intégrée dans Valtorta.
⇔ La carte ci-dessous reconstitue le Val Torta selon Maironi/Atlas.

Note-35 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  Les 123 communes (Nuova Geografia et Maironi)

Dans cette note, je vais chercher à comprendre comment Formaleoni établit à la fin de sa seconde partie, page 51 le nombre de communes du Territoire bergamasque :
« De la précédente Description, il s’avère qu’il y a dans toute la Province de Bergamo, 281 Communes, y compris les lieux exemptés et séparés; à l’exclusion des trois châteaux de Malpaga, Cavernago et Morengo. Parmi celles-ci, 123 appartiennent aux Quadre de la Plaine et 146 aux Vallées de la Montagne. Les lieux exemptés sont 7, et les communes des Vallées Séparées 5; ce qui compose le susdit nombre de 281 communes (…).
J’ai donc repointé par district le nombre de communes que Formaleoni décrit dans son ouvrage pour arriver au tableau suivant :

Les commentaires sur ce recomptage:
⇔ Globalement je n’ai pas eu beaucoup de problèmes pour retrouver les chiffres annoncés sauf pour les 7 communes exemptées ou séparées … car la description de Formaleonin’en donne que 6. J’ai donc penser qu’il convenait de joindre à cette liste Villa d’Adda bien que celle-ci soit comptabilisée au niveau de ses habitants avec la Quadra d’Isola.
⇔ Pour rappel : la source Nuova Geografia écrit page 65 :  « Le Bergamasque est bien cultivé, et riche en habitants, qui atteignent environ 210 000. Dans toute la Province, on compte une Cité, plus de 20 bourgs murés et un peu moins de 40 ouverts, qui forment environ 300 communes composées d’un nombre bien plus important de villages.»
⇔ Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, le tableau qui présente la situation du Territoire de Bergamo en 1776 à la page 427 « 3.4.3 SUDDIVISIONE AMMINISTRATIVA DELLA PROVINCIA BERGAMASCA IN PERIODO VENETO (1428-1797) – anno 1776 » donne la liste des circonscriptions avec les communes respectives d’appartenence.
Pour la Montagna : 33 communes pour Valle San Martino – 21 pour Vall’Imagna ossia Vicaria d’Almenno – 15 pour Val Brembana Inferiore – 12 pour Val Brembana Superiore – 18 pour Val Brembana oltra la Goggia – 17 pour Val Seriana Inferiore – 12 pour Val Gandino – 15 pour Val Seriana Superiore.
Pour la Pianura : 27 communes pour Quadra d’Isola – 40 pour Quadra di Mezzo – 15 pour Quadra di Trescore – 22 pour Quadra di Calcinate – 25 pour Quadra di Val Cavallina – 16 pour Val Calepio.
Pour Valli Separati : 2 communes pour Valtorta – 1 pour Val Taleggio – 6 pour Val d’Averara – 2 pour Val di Scalve.
Pour la Città : 1 commune.
Total général de 300 communes.
NB : on peut même dire 301 communes, si on ajoute celle de Cusio (Val d’Averara).
⇔ Pour comparer Maironi/Atlas avec Formaleoni, il faut indiquer que Formaleoni n’a pas compté dans ses 281 communes, les 3 communes oubliées pour la Quadra di Val San Martino, les 3 fiefs ( Cavernago, Malpaga et Morendo) et 3 des 4 podestaries (Martinengo, Romano et Lovere – Cologno étant comptée dans les 37 communes de la Quadra di Mezzo)… ce qui ferait passer de 281 communes à 290 localités, soit une différence de 10 avec Maironi/Atlas.

Note-36 – Le Territoire de Bergamo en 1776-1777 :  La population totale de la Province (Nuova Geografia et Maironi)

Dans cette note, je m’arrête à nouveau sur le chiffrage que fait Formaleoni à la fin de sa seconde partie, page 51 :
« La population de la plaine se compose de 113 837 habitants, non compris le fief de Morengo. Celle de la Montagne s’élève à 89 433 âmes, sans compter Vall’Averara et Valtorta; ainsi le nombre des âmes de toute la Province atteint 203 270 habitants, auxquels il convient d’ajouter la population de Vall’Averara, de Valtorta  et de Morengo. Parmi eux se trouvent environ 4 000 soldats des centuries de Cernides, composées d’une jeunesse choisie et robuste par nature et enclin au génie des armes.»»
–
Je reprends donc le recomptage des Quadre de la Montagne et des Vallées selon les indications et chiffres fournis par Formaleoni (voir le tableau ci-dessous) :

gLes commentaires sur ce recomptage :

⇔  La source Nuova Geografia écrit page 65 :  « Le Bergamasque est bien cultivé, et riche en habitants, qui atteignent environ 210 000. Dans toute la Province, on compte une Cité, plus de 20 bourgs murés et un peu moins de 40 ouverts, qui forment environ 300 communes composées d’un nombre bien plus important de villages.»
⇔ Pour Maironi et sa reprise dans l’Atlas, le tableau qui présente la situation du Territoire de Bergamo en 1776, donne une population totale de la Province bergamasque de 188 891 mais une note précise que cette donnée ne prend pas en compte la population de la Cité (à l’intérieur du mur vénitien) et celle des bours (à l’intérieur de la « muraine » qui ne sont pas mentionnées dans la source de 1776 (de Maironi).
NB : on doit arriver à un chiffre très proche des deux autres sources car on peut estimer que pour la Cité et les bourgs il convient d’ajouter aux 188 891 habitants une valeur comprise entre 20 000 et  25 000.